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  • le coup de bluff du gouvernement marocain sur le chômage

    Jeudi, 8 Février, 2018 - 12:13

    Par Hamza MEKOUAR
    Rabat (AFP)
    société-emploi-Maroc-chômage-économie

    Une "bombe à retardement" et une question à "prendre très au sérieux": au Maroc, le chômage touche plus de quatre jeunes urbains sur dix, une problématique au centre des préoccupations sociales qui nourrit frustration et mécontentement populaire.

    Sept ans après le Mouvement du 20 février, version marocaine du Printemps arabe, l'avenir de la jeunesse est plus que jamais d'actualité dans le royaume, agité ces derniers mois par des mouvements de protestation menés le plus souvent par des jeunes au chômage.

    Selon les données du Haut-commissariat au plan (HCP) publiées au cours de la semaine écoulée, le Maroc a enregistré à fin 2017 un taux de chômage de 10,2% contre 9,9% une année auparavant. Surtout, celui-ci touche principalement les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,5%), avec un taux qui culmine à 42,8% en milieu urbain.

    Ce chômage des jeunes "n'est pas un phénomène récent, mais il a tendance à devenir structurel avec la déperdition scolaire et la faible diversification du tissu productif national", explique à l'AFP Ahmed Lahlimi, le Haut-commissaire au plan.

    "La précarité de l'offre d'emploi n'encourage pas l'investissement des ménages dans l'enseignement de leurs enfants. Cela participe à la déperdition scolaire", ajoute-t-il.

    - 'A la rue!' -
    Le fléau est aussi lié à "la transition démographique" de ce pays de près de 35 millions d'habitants, qui tend "à recomposer la pyramide des âges (...), avec de plus en plus de jeunes arrivant sur le marché du travail", souligne l'économiste Larbi Jaidi.

    L'économie marocaine, bien que portée par une croissance de 4% en 2017 contre 1,2% l'année précédente, "n'a pas créé suffisamment d'emplois par rapport au nombre de jeunes arrivés sur le marché du travail", poursuit M. Jaidi.

    Selon les données du HCP, les diplômés sont, par ailleurs, davantage exposés que les personnes n'ayant suivi aucune formation.

    Au tournant de la décennie, les gouvernements ont tenté d'apaiser les tensions sociales avec la promesse d'embauches dans la fonction publique. Et, dans les rues de la capitale Rabat, entre bâtiments administratifs et immeubles Art-déco, les "diplômés chômeurs" continuent, des années plus tard, à réclamer leur "droit" à intégrer cette fonction publique, gage de sécurité de l'emploi.
    Diplômés mais souvent peu qualifiés, ils pâtissent des défaillances du système éducatif et de son inadéquation avec le marché du travail.

    "Tu fais des études, après tu te retrouves à la rue!", se lamente Achraf, 25 ans, titulaire d'une licence en gestion. "C'est la faute du gouvernement!", accuse ce diplômé sans emploi qui dit manifester depuis deux ans "sans résultat".

    Le chômage touche aussi de plein fouet les femmes, avec un taux de 14,7% contre 8,8% chez les hommes. Un écart qui s'explique en partie par la tendance des parents à "favoriser les garçons au détriment des filles", sans compter les discriminations en termes de salaires, décrypte M. Lahlimi.

    - 'Système D' -
    La presse locale tire régulièrement la sonnette d'alarme sur le chômage des jeunes, qualifié de "bombe à retardement" qui nourrit "mécontentement et frustration".

    Le roi Mohammed VI a lui-même reconnu dans un discours en octobre que les progrès enregistrés ne profitent pas aux "jeunes, qui représentent plus d’un tiers de la population". "Parmi eux, nombreux sont ceux qui souffrent de l’exclusion, du chômage", a-t-il dit.

    Le mois dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a de son côté appelé les autorités du royaume à "réduire les niveaux toujours élevés de chômage, notamment chez les jeunes". Une question à prendre "très au sérieux", a prévenu la Banque mondiale.

    In fine, les demandeurs d'emploi, diplômés ou pas, découragés par d'interminables recherches infructueuses, optent souvent pour le "système D".

    "La seule possibilité d’insertion des jeunes, quand ils arrivent à s'insérer, c'est le marché de l'informel, avec une très grande précarité en termes d'emploi et de revenu, ainsi qu'une absence de protection sociale", soutient M. Jaidi.

    C'est le cas de Mehdi, 28 ans, qui distribue dans le vieux Rabat des prospectus deux demi-journées par semaine, pour une cinquantaine d'euros par mois, tout en déposant ici et là son CV.
    "Je n'ai pas de contrat de travail, pas de couverture médicale", souffle ce jeune Marocain qui a suivi une formation en cuisine il y a quelques années, mais qui n'a jamais trouvé d'emploi dans "son domaine".
    Dernière modification par tawenza, 11 février 2018, 15h19.

  • #2
    Le fléau est aussi lié à "la transition démographique" de ce pays de près de 35 millions d'habitants, qui tend "à recomposer la pyramide des âges (...), avec de plus en plus de jeunes arrivant sur le marché du travail", souligne l'économiste Larbi Jaidi.
    Il faut éduquer les femmes afin qu'elles fassent moins d'enfants, ensuite favoriser l’apprentissage et aider à la création de petites entreprises.
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      la transition démographique au Maroc est presque fini
      il y a longtemps que les femmes ont cessé de faire plus de deux enfants

      la pyramide des ages ne s'élargie plus à sa base

      le nombre de jeunes arrivant sur le marché de travail va bientôt se stabiliser dans 20 à 25 ans.
      Ce jours là il faudra peut être faire appel à l'immigration si on veut toujours assurer une croissance économique

      demain il va y avoir plus de vieux que de jeunes


      Dernière modification par Pihman, 12 février 2018, 11h06.
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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      • #4
        Ce jours là il faudra peut être faire appel à l'immigration si on veut toujours assurer une croissance économique
        il faudrait commencer d'abord à donner de l'emploi aux nationaux.

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        • #5
          il faudrait commencer d'abord à donner de l'emploi aux nationaux.
          Bachi!!! C'est le slogan favori de Marine le Pen!
          Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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          • #6
            Non, je disais pas dans ce sens...
            Au Maroc, ce sont des Marocains qui sont au chômage, ils s'exilent partout pour aller gagner leur vie.
            Quand je lis un Pihman nous dire que le Maroc va devoir aller chercher la main d'œuvre ailleurs...Je lui dis: Qu'il commence d'abord par donner un emploi à tous les Marocain.

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            • #7
              Au Maroc, plus le bluff est gros davantage fait adhésion unanime à sa véracité. Souvenons- nous de l'alunissage du banni heureux à Madagascar M5.

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              • #8
                Bachi
                Aujourdhui malgre un taux de chomage qui n'est pas bas, il y a certaines tachds ou il est difficile de trouver des candidats

                Cest moins tendu qu'en 2004 a 2008 ou le boom immobilier a quasiment cree une penurie de MO

                Ainsi en examinant la pyramide des ages on voit bien qu un jour viendra ou le nb de retraites est egale au nb d' arrivants sur le marche de travail( ds 25 a 30 ans).

                si la croissance se maintient et que l'automatisaton ne soit pas intense alors on aura besoin de MO etrangere

                C aussi le cas de tous les pays jeunes ayant clos leur transition demographique
                .
                .
                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                Napoléon III

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                • #9
                  Le Maroc est encore loin et sera encore loin même dans 20 ans pour assurer le plein emploi, pourtant il y a encore tant de chose à faire dans tous les domaines.

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                  • #10
                    Le Maroc est encore loin et sera encore loin même dans 20 ans pour assurer le plein emploi
                    en Europe aussi ils sont loin d'avoir le plein emploi
                    mais pourtant la MO étrangère est indispensable
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                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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