Trump veut réparer ponts, routes, tunnels
PHILIPPE GÉLIE
Donald Trump lance ce lundi l’un des chantiers les plus importants et les plus
difficiles de sa présidence. Ayant décrit les infrastructures déclinantes des États-Unis comme l’un
des « carnages » auquel il allait mettre fin, le président avance une proposition censée atteindre
quatre objectifs : stimuler 1 500 milliards de dollars d’investissements nouveaux, réduire le
processus d’autorisations administratives de dix à deux ans, développer les infrastructures rurales
et former la main-d’œuvre nécessaire afin que les emplois créés profitent en priorité aux
Américains.
ÉTATS-UNIS
Alors qu’elles sont un facteur important de compétitivité et de productivité, les infrastructures
américaines souffrent d’un sous-investissement chronique depuis des décennies. La Société
américaine des ingénieurs civils (ASCE) évalue à 4 600 milliards de dollars les fonds nécessaires
d’ici à 2025 : il faudrait notamment 1 100 milliards supplémentaires pour rénover les réseaux de
transports, 177 milliards pour le réseau électrique, 42 milliards pour les aéroports, 105 milliards
pour le système d’eau…
Les embouteillages coûteraient 101 milliards par an
Quelque 60 000 ponts (10 % du total) seraient structurellement déficients. Les embouteillages
coûteraient 101 milliards de dollars par an. Avec le ciel le plus encombré du monde, le premier
aéroport américain - celui de Denver - ne se classe qu’au 28e rang mondial. « Sept mille milliards
de dollars dépensés au Moyen-Orient tandis que nos routes, ponts, tunnels, chemins de fer
s’effondrent. Plus pour longtemps ! », avait tweeté Donald Trump après un accident de train dans
l’État de Washington, en décembre dernier.
Son plan prétend offrir « une solution permanente » au problème. Mais il n’envisage de mobiliser
que 200 milliards de dollars de fonds fédéraux sur les dix prochaines années. La moitié servirait à
stimuler les investissements publics et privés au niveau des États et des localités, 20 milliards
seraient distribués sous forme de prêts, 50 milliards iraient aux zones rurales, 20 milliards aux
infrastructures du futur et 10 milliards à la construction de bâtiments fédéraux.
Un conseiller du président dément que la part des fonds fédéraux passe de 80 % à 20 % : « Nous
ne finançons qu’environ 14 % des coûts d’infrastructures et nous sommes propriétaires de moins
de 10 %. Mais 100 % des infrastructures requièrent des autorisations fédérales. » L’administration
veut donc alléger et simplifier les procédures. La décision administrative ne relèverait plus que
d’une seule agence, éliminant les doublons. Et Washington cesserait de sélectionner les projets,
laissant ce soin aux autorités locales.
Après un an de consultations avec le Congrès, la Maison-Blanche compte sur un soutien
bipartisan, même si elle reconnaît que son plan n’est qu’une ébauche, « une ouverture pour
soumettre des idées aux élus. Les objectifs sont clairs mais nous sommes souples sur la façon de
les atteindre », souligne le conseiller. Un sondage indique que 84 % des Américains voient le défi
des infrastructures comme le plus important après celui de l’emploi.
PHILIPPE GÉLIE
Donald Trump lance ce lundi l’un des chantiers les plus importants et les plus
difficiles de sa présidence. Ayant décrit les infrastructures déclinantes des États-Unis comme l’un
des « carnages » auquel il allait mettre fin, le président avance une proposition censée atteindre
quatre objectifs : stimuler 1 500 milliards de dollars d’investissements nouveaux, réduire le
processus d’autorisations administratives de dix à deux ans, développer les infrastructures rurales
et former la main-d’œuvre nécessaire afin que les emplois créés profitent en priorité aux
Américains.
ÉTATS-UNIS
Alors qu’elles sont un facteur important de compétitivité et de productivité, les infrastructures
américaines souffrent d’un sous-investissement chronique depuis des décennies. La Société
américaine des ingénieurs civils (ASCE) évalue à 4 600 milliards de dollars les fonds nécessaires
d’ici à 2025 : il faudrait notamment 1 100 milliards supplémentaires pour rénover les réseaux de
transports, 177 milliards pour le réseau électrique, 42 milliards pour les aéroports, 105 milliards
pour le système d’eau…
Les embouteillages coûteraient 101 milliards par an
Quelque 60 000 ponts (10 % du total) seraient structurellement déficients. Les embouteillages
coûteraient 101 milliards de dollars par an. Avec le ciel le plus encombré du monde, le premier
aéroport américain - celui de Denver - ne se classe qu’au 28e rang mondial. « Sept mille milliards
de dollars dépensés au Moyen-Orient tandis que nos routes, ponts, tunnels, chemins de fer
s’effondrent. Plus pour longtemps ! », avait tweeté Donald Trump après un accident de train dans
l’État de Washington, en décembre dernier.
Son plan prétend offrir « une solution permanente » au problème. Mais il n’envisage de mobiliser
que 200 milliards de dollars de fonds fédéraux sur les dix prochaines années. La moitié servirait à
stimuler les investissements publics et privés au niveau des États et des localités, 20 milliards
seraient distribués sous forme de prêts, 50 milliards iraient aux zones rurales, 20 milliards aux
infrastructures du futur et 10 milliards à la construction de bâtiments fédéraux.
Un conseiller du président dément que la part des fonds fédéraux passe de 80 % à 20 % : « Nous
ne finançons qu’environ 14 % des coûts d’infrastructures et nous sommes propriétaires de moins
de 10 %. Mais 100 % des infrastructures requièrent des autorisations fédérales. » L’administration
veut donc alléger et simplifier les procédures. La décision administrative ne relèverait plus que
d’une seule agence, éliminant les doublons. Et Washington cesserait de sélectionner les projets,
laissant ce soin aux autorités locales.
Après un an de consultations avec le Congrès, la Maison-Blanche compte sur un soutien
bipartisan, même si elle reconnaît que son plan n’est qu’une ébauche, « une ouverture pour
soumettre des idées aux élus. Les objectifs sont clairs mais nous sommes souples sur la façon de
les atteindre », souligne le conseiller. Un sondage indique que 84 % des Américains voient le défi
des infrastructures comme le plus important après celui de l’emploi.