Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Procès Hirak. El Mahdaoui: "Moi, l'Arabe, fils de Sidi Kacem, président des Rifains?"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Procès Hirak. El Mahdaoui: "Moi, l'Arabe, fils de Sidi Kacem, président des Rifains?"

    Procès Hirak. El Mahdaoui: "Moi, l'Arabe, fils de Sidi Kacem, président des Rifains?"

    "Il m'a dit qu'ils ont déjà acheté des armes, qu'il ont versé une avance à la Russie. Une avance? C'est comme ça qu'on achète des armes?", s'interroge Hamid El Mahdaoui, poursuivi pour non révélation d'un crime portant atteinte à la sûreté de l'Etat.

    Drôle, pertinent, hors sujet, agité, agaçant: El Mahdaoui le prévenu est à l'image de Hamid le journaliste: Déroutant.

    Le directeur du site "Badil" comparaissait ce lundi 12 février devant la Cour d'appel de Casablanca. Son dossier est joint à celui de 53 membres du Hirak poursuivis dans le cadre des événements d'Al Hoceima, dont Nasser Zefzafi. Comme 28 prévenus passés avant lui, il devait se soumettre aux questions du juge Ali Torchi, dans ce qui devait être un interrogatoire.

    Mais comment l'interroger? D'abord, en attendant qu'il finisse son interminable monologue. Lundi, le président a glissé - forcé - sa première question au bout de trois heures d'attente. El Mahdaoui s'est fait son propre avocat, en livrant une plaidoirie à la manière de ses vidéos. Celles où il attirait des centaines de milliers de spectateurs.

    Ici, dans la salle 7, le journaliste-prévenu a aussi ses spectateurs. A commencer par le président, que l'on n'a jamais vu autant sourire. Même si El Mahdaoui aurait préféré que son passage- "ce moment divin" - soit programmé un mardi, jour où le procès connaît selon lui le plus d'affluence "en avocats et en journalistes".

    Surexcité, il enlève ses lunettes, les remet, les ajuste, les enlève encore. Il s'érode en attaquant certains confrères, auxquels il reproche, lors de la couverture du procès, de ne pas citer sa qualité professionnelle, de le noyer dans le "Zefzafi et ses camarades". Une insulte à "la personnalité publique" et au "journaliste international" qu'il est.

    Puis se perd en évoquant sa sœur titulaire d'un doctorat, son père qui, en 50 ans, n'a jamais raté une prière de l'aube, son épouse qui a fait une fausse couche, Mohammed VI, Hassan II, Mustapha Ramid, la femme d'Akhannouch, Omar Ibn Al Khattab ou Abdelilah Benkirane.

    Le tout, en parlant vite, très vite. Au grand dam du secrétaire-greffier, qui interrompt souvent le prévenu pour lui demander de redire au ralenti les propos qu'il enchaîne sans ponctuation. Ce greffier qu'Al Mahdaoui "aime beaucoup", et avec qui "il s'amuse" quand ils se rencontrent à la prison d'Oukacha, où le journaliste est détenu depuis juillet 2017.

    Zefzafi "roi du Rif", El Mahdaoui son président

    Que reproche-t-on à Hamid? De n'avoir pas révélé "un crime portant atteinte à la sûreté de l'Etat". Les faits remontent au 27 mai 2017, lendemain de l'incident de la mosquée Mohammed V, à Al Hoceima. Dans la région, la crise est alors à son paroxysme. Le journaliste reçoit 7 appels d'un numéro hollandais attribué à un dénommé Ismail El Bouazzati, un Rifain résidant à Amesterdam.

    Dans les échanges téléphoniques, tous interceptés par la BNPJ, il est question "d'un coffre de voiture chargé d'armes" qu'El Bouazzati ambitionne de "faire rentrer au Maroc, via Sebta", jurant qu'il "transformera Al Hoceima en bain de sang". Le MRE, qui se dit "milliardaire", évoque également "un soutien financier de 160.00 euros au Hirak", tout en promettant d'ériger "Zefzafi en roi et El Mehdaoui en président du Rif".

    "Je suis journaliste. De fausses informations sur des supposés crimes, j'en reçois à longueur de journée. De quoi ne jamais sortir des commissariats", se défend El Mahdaoui, qui affirme n'avoir pas pris son interlocuteur au sérieux. Sachant que le journaliste a déjà été condamné, dit-il, pour dénonciation d'infraction fictive.

    Or, dans son ordonnance de renvoi, le juge d'instruction avait souligné que le prévenu "n'était pas habilité à évaluer le degré de sérieux ou pas des déclarations". Une ineptie selon l'intéressé, qui s'emploiera, devant le regard attentif mais non moins rieur du président, à démonter les propos contradictoires de Bouazzati:

    "Il m'a dit qu'ils ont déjà acheté des armes, qu'il ont versé une avance à la Russie. Une avance? C'est comme ça qu'on achète des armes?", s'interroge le prévenu. Il ajoute sur le même ton ironique: "Ce monsieur me dit qu'il fera de Zefzafi un roi, et de moi le président du Rif, se dit séparatiste et vient ensuite me dire qu'il ne fait confiance qu'au Roi Mohammed VI.". Il se tourne vers son ami en prison et victime du jour, le greffier, et lui demande de noter "la contradiction", avant de poursuivre: "Moi, l'Arabe fils de Sidi Kacem, président des Rifains? (…) Où est le sérieux et où est la logique dans ces déclarations?".

    "Ce que ce journaliste intègre est en train de dire, doit être enregistré pour que le public sache l'ampleur de la sournoiserie utilisée contre Nasser Zefzafi", intervient… Nasser Zefzafi, qui dit avoir "beaucoup à dire là-dessus. Il est aussitôt recadré par le président, qui a vite perdu son sourire. Mais qui ne l'expulsera pas, pour une fois.

    média24

    Procès du Hirak : le one-man-show de Hamid El Mahdaoui

    Ce lundi, c'était au tour de Hamid El Mahdaoui, directeur de publication du site Badil, de se présenter à la barre des accusés de la salle 7 de la Cour d'appel de Casablanca. Poursuivi pour "non-révélation d’attentat contre la sûreté de l'État", le journaliste s'est défendu bec et ongles contre les accusations du parquet et du juge d'instruction. Récit.


    Le directeur du site d'information Badil comparaissait ce lundi devant le président Ali Torchi à la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, dans le cadre du procès des 54 détenus du Hirak. Il est accusé de "non-révélation d’attentat contre la sûreté de l'État".

    Hamid El Mahdaoui a déjà été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de première instance d'Al Hoceïma pour "incitation d’individus à commettre des délits par des discours et des cris dans des lieux publics".

    Fidèle à son enthousiasme et sa prolixité, le journaliste a, pendant près de 3 heures, tenté de démonter lui-même les charges retenues contre lui. Avant de s'attaquer aux présomptions du juge d'instruction, il a tenu, "en ce jour historique", à saluer "le juge, les magistrats, les représentants du ministère public, mes avocats, les associations des droits de l'Homme, le Syndicat national de la presse marocaine, les ONG internationales, dont Reporters sans frontières". El Mahdaoui a également eu une pensée pour son village natal de Khnichate, qui a été "secoué" par son arrestation.

    El Mahdaoui "président des Rifains" ?
    "Jugez-moi comme terroriste, tant que le procès est équitable", a martelé Hamid El Mahdaoui, lorsque le président du tribunal Ali Torchi lui a indiqué qu'il "n'était pas poursuivi en tant que journaliste".

    L'auditoire a éclaté de rire lorsque Hamid El Mahdaoui s'est adressé au greffier, lui demandant de "bien noter" ses propos, promettant qu'il lirait le procès-verbal à l'issue de l'audience.

    Même les magistrats ont esquissé un sourire quand le journaliste a assuré qu'il "apprécie énormément le greffier", ajoutant qu'ils "passent un moment agréable lorsqu'ils se rencontrent en prison".

    Sept conversations téléphoniques interceptées entre El Mahdaoui et un individu du nom de Nourdine, résidant aux Pays-Bas, ayant eu lieu entre les 27 et 28 mai derniers, constituent la base des griefs retenus contre le journaliste.

    Derrière le nom de Nourdine se cache en réalité Ismail Bouazzati, un Marocain originaire de Béni Bouayach, dans la province d'Al Hoceïma, et désormais établi à Amsterdam.

    À en croire El Mahdaoui, il lui a "affirmé qu'il comptait faire entrer des armes au Maroc via Sebta, cachées dans le coffre d'une voiture". Bouazzati aurait également assuré au directeur de Badil qu'il "avait financièrement soutenu le Hirak pour un montant de 160.000 euros". "Il envisageait, après la révolution et l'indépendance du Rif, de faire de moi le président des Rifains", a révélé El Mahdaoui à la cour.

    Le journaliste estime qu'il ne lui semblait "pas nécessaire d'alerter la police" au sujet de son interlocuteur, "ses propos étant complètement insensés". Toutefois, pour le juge d'instruction, le journaliste n'était "pas en mesure de déterminer le sérieux ou non de la chose".

    Une présomption qui irrite El Mahdaoui, qui a pendant près de trois heures énoncé les "contradictions contenues dans le discours de Bouazzati".

    "Hémorroïdes internes ou externes" ?
    "Comment diable ce Bouazzati, lui-même indépendantiste rifain, pouvait-il me promettre la présidence des Rifains, moi qui suis de Sidi Kacem?", interroge le journaliste, provoquant ricanements et amusement dans les rangs de l'audience.

    "De plus, il m'a garanti qu'une avance a été payée pour l'achat des armes. Depuis quand achète-t-on des armes comme on achète un veau?", ironise-t-il avant d'en rajouter une couche : "d'abord il me parle de révolution et d’intronisation de Zafzafi, puis il me confie qu'il ne fait pas confiance au gouvernement, mais uniquement au Roi!".

    La voix de Nasser Zafzafi interrompt alors l'hilarité générale. "L'audience du détenu politique et journaliste Hamid El Mahdaoui mériterait d'être filmée, afin de dénoncer les ruses dont il a été victime !", s'exclame le leader du Hirak.

    El Mahdaoui se lance ensuite dans un argumentaire visant à démontrer qu'il voulait se débarrasser d'Ismail Bouazzati, qu'il présente comme un "interlocuteur anormal". "Je lui ai signifié que je venais d'être opéré des hémorroïdes et que j'avais besoin de repos. Savez-vous ce qu'il m'a rétorqué monsieur le juge ? 'Les hémorroïdes, internes ou externes?'", raconte le journaliste.

    Remonté, El Mahdaoui a également reproché au juge d'instruction d'avoir limité ses moyens de défense, en omettant de mentionner le passage où son interlocuteur "promet de faire de Zafzafi le roi du Rif, alors qu'il n'a pas oublié de transcrire les extraits où il insulte Akhannouch et son épouse". Pour lui, il s'agit là d'un passage "décisif" dans la démonstration de son innocence.

    Profession: journaliste
    Après environ trois heures d'un one-man-show effréné au cours duquel El Mahdaoui parvient à citer coup sur coup le roi Mohammed VI, Hassan II, le poète arabe Jamil de Boutaina, le compagnon du prophète Omar Ibn al-Khattab, les sourates Yusuf et Al-Qamar, ou encore Abdelilah Benkirane "paix à son âme", l'interrogatoire du juge peut enfin débuter.

    "Pourquoi avez-vous accordé autant de temps à une personne que vous dites ne pas connaître, et dont vous qualifiez les propos d'insensés ?", lui demande Ali Torchi. Ce à quoi El Mahdaoui répond: "ma profession de journaliste m'oblige à chercher l'information, et ce, en recevant des appels d'inconnus".

    Visiblement pas convaincu par cette réponse, Ali Torchi réplique: "pourquoi avez-vous donc publié l'information que vous a communiquée Bouazzati, selon laquelle Zafzafi appelait ses adeptes à rentrer chez eux trois jours durant afin de calmer la situation suite à l'événement de la mosquée ?".

    Increvable, Mahdaoui déclare qu'il s'agissait "d'une technique journaliste consistant à mettre en confiance son interlocuteur". Il s'insurge ensuite: "pourquoi ne remarque-t-on pas que je n'ai pas publié d'autres informations plus sensibles comme le projet de fuite vers l'Europe de Zafzafi, les 160.000 euros de soutien financier, les armes dans le coffre?".

    Vient alors le tour du procureur Hakim El Ouardi, qui demande à la Cour de diffuser les enregistrements sonores des sept conversations téléphoniques entre El Mahdaoui et Brahim Bouazzati.

    Si la défense a appuyé cette requête, Me Messaoudi a demandé au juge de diffuser les versions originales des appels, arguant qu'"ils ont été tronqués par la Brigade nationale de la police judiciaire lors de l'enquête". C'est à ce moment que le juge annonce le report de l'audience à l'après-midi du mardi 13 février.

    TELQUEL
    Droite des Valeurs
    Gauche du Travail
    Centre "Intérêt de Mon Pays"

  • #2
    Ce genre de procès-spectacle au Maroc n'est pas sans rappeler les Années de plomb.

    On regrettera à jamais le coup-d'état échoué du 16 août 1972. S'il avait réussi, aujourd'hui la dictature marocaine serait pas honnie et ses prisons seraient vides.

    Commentaire


    • #3
      rago

      LoL *

      et sur le fond , y'a rien qui est intéressant ?
      Droite des Valeurs
      Gauche du Travail
      Centre "Intérêt de Mon Pays"

      Commentaire


      • #4
        Version hespress en arabe
        ظل الصحافي حميد المهدوي، مدير موقع "بديل" المتابع في ملف حراك الريف، على مدى سبع ساعات من الثالثة زوالا إلى حدود العاشرة ليلا، يدحض التهم المنسوبة إليه أمام القاضي بمحكمة الاستئناف بالدار البيضاء

        واعتبر الصحافي المهدوي أن المكالمات الهاتفية التي تمت بينه وبين المسمى نور الدين البوعزاتي، والتي يتابع على إثرها بعدم التبليغ عن جريمة تهديد سلامة أمن الدولة، "تم بترها، ولم يتم الإبقاء عليها كما تمت بيني وبين المدعو البوعزاتي

        وشدد المهدوي على أن المكالمة الهاتفية التي تمت بينهما تشوبها تناقضات؛ ذلك أن الشخص المتصل به "يتناقض في كلامه، فتارة يتحدث عن الشروط الموضوعية للثورة، وتارة يتحدث عن خيانة الريفيين للزفزافي، وهذا كلام يجهض الثورة ويضرب الحراك السلمي

        وتساءل المهدوي: "كيف يعقل أن المدعو البوعزاتي حاضن للحراك وممول له بمبلغ 160 مليون سنتيم، وأن الزفزافي يتواجد بمنزله وسيجعل منه ملكا، لكنه يرفض الإفصاح لي عن مكانه"، مؤكدا أن المدعو البوعزاتي، الذي كان قد أخبره بوجود دبابات وأسلحة ستلج المغرب للقيام بثورة، "تبين لي أنه شخص غير جدي، ومزاعمه غير حقيقية ولا تستحق التبليغ

        وأضاف أن الشخص المذكور "حْمَقْ ولا يمكن التبليغ عنه"، موردا أنه يدعي أنه ميلياردير لكن "سرعان ما انقطع خط المكالمة بيننا، ليعود ويخبرني بأن التعبئة قد نفذت، وبالتالي كيف يكون غنيا وهو لا يتوفر على صولد للمكالمة؟".
        وطالب مدير موقع "بديل" المتوقف عن الصدور بضرورة إدراج مكالمة جمعت بينه وبين ربيع الأبلق، المتهم في الملف نفسه، أكد أنها مفيدة، متهما النيابة العامة بالتدليس عبر حجب جزء من مكالمته مع المسمى البوعزاتي، معتبرا أنها "ستنور المحكمة وتُكوِّن لديها قناعة

        وبخصوص نشره لخبر مستوحى من مكالمته مع الشخص المذكور، يتحدث عن رسالة ناصر الزفزافي، قائد الحراك، إلى الريفيين بعدم الاحتجاج ثلاثة أيام، قال إنه يرجع بالأساس "لمصلحة البلد وللحس الوطني، ولم أنشر أخبارا تتعلق بإدخال الأسلحة والدبابات وغيرها"، مستعرضا فيديوهات وأخبارا نشرها بالموقع الذي كان يديره يكشف من خلالها وطنيته

        ودخل حميد المهدوي في نقاش حاد مع ممثل النيابة العامة، وقال: "الوكيل العام للملك وليس الوكيل العام للطالبي العلمي أو العثماني"، فيما رفض ممثل الحق العام أن يوجه إليه المهدوي أمرا بالسكوت
        وطوال الجلسة، ظل المتهم يدحض الاتهامات، ويؤكد تزوير المحاضر وتناقض ما ورد فيها بخصوص هذه المكالمات، وقال: "كيف يعقل أن المكالمة تمت في الحادية العشرة صباحا لكن المحضر يشير إلى أنها تمت ليلا؟!".
        وفي الوقت الذي طلبت فيه النيابة العامة من المحكمة عرض المكالمات الهاتفية التي جمعت بين الطرفين، التمس دفاع الصحافي الأمر نفسه، غير أنه شدد على وجوب عرض المكالمات كما تم تسجيلها وليس كما تم عرضها من طرف الشرطة القضائية، كما التمس إحضار خبير من أجل التأكد ما إن كان الشخص المتحدث أحمقا وكلامه لا يعتد به، كما ذكر ذلك المهدوي

        والتمس الدفاع، بعد الاستماع إلى 27 متهما، بمنحهم السراح المؤقت، خاصة أنهم قضوا تسعة أشهر رهن الاعتقال الاحتياطي، إلى جانب كونهم يؤكدون أنهم سيقدمون كافة الضمانات للحضور؛ الأمر الذي رفضته النيابة العامة

        Commentaire


        • #5
          Le Roi de la chanson engagée Rifaine à Rotterdam

          Commentaire


          • #6
            Bon débaras, ça fera moins de trafiquants fils de mûle.

            Commentaire

            Chargement...
            X