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Qui est le Procureur François Molins?

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  • Qui est le Procureur François Molins?

    FRANCOIS MOLINS : L’HOMME DONT ON NE PARLE JAMAIS

    Depuis quelques semaines, les médias nous parlent de tous ces avocats, ces différents juges et ces quelques personnalités médiatiques impliquées d’une manière ou d’une autre dans l’affaire Ramadan.

    On reste pantois quand on apprend que des politologues, des intellectuels, des journalistes sont intervenus dans cette affaire, et ceci, dès 2009.

    Que viennent faire des personnalités médiatiques et politiques comme Ian Hamel, Caroline Fourest, Jean-Claude Elfassi, Antoine Sfeir et d’autres encore dans une affaire qu’on veut nous présenter comme une simple affaire de mœurs ?

    Le seul point qui rassemble tous ces personnages est la haine idéologique du discours de Tariq Ramadan.

    Mais il est un nom que les médias citent très peu. Il est pourtant central dans cette affaire. C’est le Procureur de la République en charge de cette affaire : M. François Molins.

    Le silence de ce magistrat autorisé et habitué à communiquer comme peuvent le faire ses confrères lors d’autres affaires retentissantes est assourdissant.

    Pour cette affaire-là, il a apparemment considéré qu’il était préférable de travailler dans l’ombre et de ne pas apparaître médiatiquement comme il est habitué à le faire.

    Pourquoi ? Qui est-il et que fait-il ?

    Revenons dès le début de cette affaire. Le 20 octobre 2017, Henda Ayari dépose plainte contre Tariq Ramadan auprès du parquet de Rouen.

    Pour une raison ignorée et que les règles de droit n'expliquent pas, ce parquet est dessaisi au profit du parquet de Paris dans ce qui semble n'être qu'une affaire de droit commun.

    Celui qui devra donc diriger l'enquête n'est autre que François Molins, une personne plutôt habituée à gérer les affaires de terrorisme islamique.

    C'est sous la direction de ce dernier que les enquêteurs de la Police Judiciaire travaillent. Il est ni plus ni moins que le patron des policiers en charge des investigations et du déroulement de la garde a vue de Tariq Ramadan.

    C'est également lui qui est à l'origine des réquisitions tendant à la détention provisoire de Tariq Ramadan.

    C’est donc bien M. Molins, Procureur de la République, qui est à l'origine de l'incarcération de Tariq Ramadan.

    Revenons aux éléments d'appréciation ayant motivé les réquisitions de ce procureur de la République :

    1- Tariq Ramadan pourrait exercer des pressions

    Sur ce premier point, Tariq Ramadan, n'a jamais usé de pressions de quelque nature que ce soit à l'endroit des victimes présumées. L’on voit donc mal comment et pourquoi il s’en prendrait à elles, ce qui le cas échéant le mettrait réellement en difficulté.

    Au contraire, dès le départ sur les réseaux sociaux, il a toujours appelé à la mesure et à ne pas s’en prendre aux plaignantes.

    De plus, le code de procédure pénale ne désigne en aucun cas ceci comme un motif justifiant une détention provisoire.

    2- La détention provisoire comme « garantie de représentation en justice de la personne mise en examen ».

    Il est bon de rappeler que Tariq Ramadan s’est spontanément, et en connaissance des risques encourus, présenté devant les enquêteurs, matérialisant ainsi sa parfaite collaboration.

    Ajoutant également qu’astreindre Tariq Ramadan à une mesure de contrôle judiciaire stricte (avec notamment l’interdiction d’entrer contact avec les plaignantes, l’interdiction de paraître sur tel ou tel secteur, interdiction de communiquer à la presse ou sur les réseaux sociaux, obligation de pointage, etc.) semble davantage pertinent concernant ce type d’affaire.

    L’invocation par les médias français du “passeport égyptien” que possèderait Tariq Ramadan sous-entendant qu’il pourrait s’y réfugier est risible.

    Tout d’abord Tariq Ramadan ne possède pas de passeport égyptien. Et ensuite Tariq Ramadan n’est pas autorisé à entrer dans l’Égypte du Maréchal Sissi du fait de son opposition à cette dictature.

    En fait, dans les annales du Droit, il n’est pas une enquête pour viol sur personne majeure datant de plusieurs années pour laquelle l’auteur présumé est placé en détention provisoire alors même que les charges sont insuffisantes et les éléments communiqués par les plaignants fragiles.

    Tout ce qui vient d’être exposé n’est pas méconnu du Procureur de la République François Molins.

    Alors pourquoi tant d’acharnement ?

    « La police judiciaire est exercée, sous la direction du procureur de la République, par les officiers et agents » sanctifie l’art. 12 du Code de Procédure Pénale.

    François Molins est donc le directeur de la Police Judiciaire. C'est donc lui qui a été destinataire de ce document qui contredirait les déclarations de l’une des plaignantes et qui n’a jamais fait fait l’objet d’une exploitation judiciaire ni d’une enquête policière pour en vérifier l’authenticité.

    Pour une raison ignorée, cet élément n'a jamais été versé au dossier d'enquête par le parquet parisien: http://www.leparisien.fr/faits-diver...18-7543161.php

    M. Molins et ses services n’ont donc pas jugé bon de le transmettre aux enquêteurs.

    François Molins est un magistrat. Mais pas n'importe quel magistrat. Il est le Procureur de la République à Paris.

    A la différence de ses confrères provinciaux, François Molins est affecté au tribunal de grande instance de Paris ayant une compétence nationale sur les affaires de terrorisme. Ce n’est pas une personnalité de l’appareil juridique anodine.

    François Molins a été chargé des attaques majeures survenues en France : notamment en mars 2012, les tueries perpétrées par Mohammed Merah à Toulouse et Montauban, la tuerie à Charlie Hebdo, les attentats du 13 novembre 2015, l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray et l'attentat du 20 avril 2017 sur l'avenue des Champs-Élysées.

    Il est également chargé de l'enquête sur les tentatives d'attentats prévus le 1er décembre 2016 par la cellule terroriste de Strasbourg et Marseille.

    A ce stade de « l’affaire Tariq Ramadan », personne ne connaît réellement l'épaisseur des investigations menées tant lors des investigations qu'au cours des auditions de garde à vue de Tariq Ramadan.

    Pas même les journalistes qui n'hésitent pas à s'ériger en juges suprêmes en condamnant Tariq Ramadan sur la base de fuites réelles ou supposées mais en tous les cas bien partielles et bien partiales.

    Il suffit pour seul exemple, parmi tant d'autres, de s'arrêter sur l’épisode de la cicatrice, supposément avoir mis en difficulté Tariq Ramadan lorsqu'il a été interrogé à ce sujet par un enquêteur.

    Si tous les médias se sont emparés de ce détail de la garde à vue afin de pérenniser la cabale menée sur Tariq Ramadan, en revanche, un seul média (http://www.lejdd.fr/societe/faits-di...amadan-3564416) met en évidence que "la plaignante a été incapable de décrire et de situer précisément cette cicatrice".

    Toutes ces questions autour de François Molins, homme de l’ombre que les grands médias français ne citent plus, resteront donc en suspens jusqu’à ce qu’il se décide à communiquer pour qu’on comprenne ce qu’il en est.

    C’est important. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire de mœurs comme le croient certains. Il s’agit de la crédibilité de l’appareil judiciaire français et de sa réelle indépendance, la condition indispensable pour l’existence d’un véritable État de Droit.

    D’ici là, il serait bon que Tariq Ramadan soit libéré ce jeudi et qu’il soit mis fin à sa détention préventive qui n’a aucun sens.

    Comité de soutien Tariq Ramadan
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