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Une Opep du gaz est possible dans l’avenir

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  • Une Opep du gaz est possible dans l’avenir

    «A COEUR OUVERT» AVEC L’EXPRESSION
    L´AMBASSADEUR DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
    «Une Opep du gaz est possible dans l’avenir»
    21 février 2007 - Page : 8


    Selon M.Titorenko, les pays producteurs de naphte ont le droit d’avoir leurs secrets commerciaux.


    «Si l’Union européenne a le droit de mettre en place une instance de protection des pays consommateurs de gaz, pourquoi priver les pays producteurs d’en faire autant?» C’est par cette interrogation que l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, le Dr Vladimir Titorenko, a voulu s’exprimer sur la crainte des Européens vis-à-vis des relations algéro-russes dans le domaine de l’énergie.
    Notre invité estime que tous les marchés dans le monde ont leurs secrets commerciaux, donc il est tout à fait normal que les pays producteurs d’hydrocarbures puissent avoir les leurs.
    Pour lui, ces derniers essaient de coordonner leurs efforts sur le marché des pays tiers, avant de souligner: «Nous ne voulons pas créer un cartel pour le moment, mais il serait possible dans l’avenir.»
    Notons que le renforcement des relations entre l’Algérie et la Russie dans le domaine énergétique, au lendemain de la signature du mémorandum entre Sonatrach et Gazprom dans différents domaines, y compris la commercialisation du GNL, a irrité les Européens.
    Les deux compagnies prévoient un investissement commun de 3 à 4 milliards de dollars.
    Cette coordination entre les deux entreprises n’a pas manqué d’inquiéter l’UE qui les soupçonne d’envisager la création d’un cartel du gaz.
    Alger comme Moscou se sont cependant employés, ces derniers jours, à dissiper les inquiétudes de leurs clients européens en s’engageant à assurer la sécurité des approvisionnements. «Ce ne sera pas pour autant une Opep du gaz», ont rassuré les ministres de l’Energie des deux pays lors d’une récente rencontre à Alger.Des projets bloqués et des interrogations


    Des grands projets d’investissement proposés par les Russes ont été bloqués dans notre pays. L’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie citera celui proposé par la société Stroy pour la construction d’une usine de fabrication de fibres optiques d’un montant de 100 millions de dollars.
    Un autre projet, celui d’une usine d’engrais, prévu à Oran, dont le montant d’investissement est de 5 millions de dollars, a été également bloqué. «Nous avons présenté toutes les études concernant ce projet mais à notre étonnement, Sonatrach a choisi par la suite de lancer un appel d’offres dans ce sens», dira le Dr Titorenko, qui n’a pas manqué de s’interroger sur ces revirements.


    Malgré ces garanties, ce rapprochement continue d’alimenter les craintes dans les pays consommateurs en Europe, surtout après la dernière déclaration, peu attendue, de Vladimir Poutine, à l’occasion de la conférence de presse annuelle au Kremlin. Il s’est dit intéressé par une Opep du gaz. «Nous allons y réfléchir», a-t-il déclaré.
    Par ailleurs, le rapprochement entre les deux pays qui a caractérisé les relations bilatérales s’est traduit par le grand intérêt que portent les entreprises russes au marché algérien.
    A l’exemple de la société russe Stroytransgaz qui prévoit, en 2007, de répondre à l’appel d’offres relatif à la construction de trois gazoducs en Algérie. Stroytransgaz prévoit, notamment, de prendre part à la construction des gazoducs reliant Rhourd Nouss à Hassi R’mel (le gisement le plus important d’Algérie) sur une longueur de 531 km, Hassi R’mel-Sougueur (305 km) et Hassi R’mel-Skikda (575 km).
    A l’heure actuelle, la compagnie entreprend également les travaux d’installation de deux réservoirs pétroliers dans la région de Skikda et fait partie des candidats potentiels devant prendre part au projet de prolongement de 226km du gazoduc Hassi R’mel-Medareg. Stroytransgaz dirige aussi, en Algérie, la construction du gazoduc Sougueur-Hadjret Ennous d’une longueur de 273km.
    Le gazoduc Sougueur-Hadjret Ennous devrait être terminé en avril 2007. Son coût est évalué à 266 millions de dollars. Les investisseurs russes sont intéressés également par d’autres secteurs.
    Notre invité citera ceux de l’industrie, des ressources en eau et de l’aérospaciale.
    La Russie et l’Algérie sont des partenaires idéaux, estime M.Titorenko. Sans entrer en concurrence directe, elles disposent d’un réseau de gazoducs et de transport par mer qui englobe pratiquement toute l’Europe. L’Algérie assure, à elle seule, plus de 10% des besoins européens en gaz naturel.
    Les deux pays contrôlent ainsi jusqu’à 40% du marché du gaz européen. Mais si les Algériens ravitaillent essentiellement les régions méditerranéennes, la Russie alimente, elle, le nord de l’Europe. Moscou et Alger ne cachent pas leurs intérêts dans des pays tiers.




    Fatiha AMALOU
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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