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Un témoignage relance en France l'exigence de vérité sur l'assassinat de Maurice Audin

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  • Un témoignage relance en France l'exigence de vérité sur l'assassinat de Maurice Audin

    PARIS - Le témoignage d'un ancien soldat français appelé de contingent, publié mercredi par le quotidien L'Humanité, qui pense avoir enterré le corps de Maurice Audin, assassiné par l'armée coloniale, relance l'exigence de vérité sur ce crime vieux de 61 ans.

    "Je crois que c'est moi qui ai enterré le corps de Maurice Audin", a confié au journaliste de l'Humanité ce témoin des atrocités qu'avait fait subir l'armée française aux Algériens durant la guerre de libération, qui a voulu garder l'anonymat en se tenant à la disposition de la famille Audin.

    Lire aussi: L'Etat français a fait un "petit pas" vers la vérité sur l'assassinat de Maurice Audin
    Les événements se sont déroulés dans une ferme à Fondouk (actuellement Khemis el-Khechna) où, dans une cabane fermée à clé, se trouvaient "deux cadavres enroulés dans des draps et cachés sous la paille", a raconté le témoin de 82 ans (que le journal l'appelle Jacques Jubier) pour "soulager sa conscience et se rendre utile pour la famille Audin".

    "J'ai d'abord l'impression de loin que ce sont des Africains. Ils sont tout noirs, comme du charbon", a-t-il précisé, faisant état des propos du soldat Gérard *****t, désigné plus tard par ses supérieurs comme l'assassin de Maurice Audin qui racontait "fièrement" avoir passé les deux victimes à la "lampe à souder" (...) pour éviter qu'on puisse les identifier".

    "C'est une grosse prise. Il ne faut jamais que leurs corps soient retrouvés", avait-il ajouté aux jeunes appelés, dont Jacques Jubier, précisant que l'un "était le frère de Ben Bella et l'autre +une ******rie de communiste+ qui les a fait disparaître".

    Pour le témoin, "il est certain qu'il s'agissait bien de Maurice Audin, alors que pour le deuxième corps, il est impossible, pour lui, qu'il s'agisse d'un membre de la famille d'Ahmed Ben Bella. Il pense que c'est le corps d'un dirigeant du Front de libération nationale (FLN) proche de Ben Bella".

    "Après les avoir enterrés, on a repris la route au nord du barrage du Hamiz. Je ne disais pas un mot", a-t-il dit.

    Le témoin raconte, par ailleurs, que parmi les soldats français, il y avait des volontaires pour la torture "qui ne se faisaient pas prier".

    Lire aussi: Macron a fait part de son "intime conviction" que Maurice Audin a été assassiné par l'armée française
    Selon L'Humanité, les députés Sébastien Jumel (Parti communiste) et Cédric Villani (La République en marche) vont exiger, à l'Etat français, la reconnaissance officielle de l'assassinat de Maurice Audin par l'armée française.

    Selon Cedric Villani, le président Emmanuel Macron lui a fait part de son "intime conviction" que Maurice Audin a été "effectivement assassiné par l'armée française".

    "Oui, j'ai eu l'occasion de m'en entretenir directement avec le président Macron. (...) Il m'a fait part de son intime conviction qu'effectivement, Maurice Audin a été assassiné par l'armée française", avait déclaré dans une interview à L'Humanité, publié le 23 janvier, ce mathématicien proche de la famille Audin.

    "Il m'a annoncé que le grand travail d'ouverture des archives, initié par François Hollande, allait se poursuivre. Il m'a aussi dit qu'à ce jour, aucune archive ne venait apporter un éclairage décisif sur le sort de Maurice Audin (et) qu'il appartient aux historiens de reconstruire les événements et que l'Etat ne cherche plus à imposer sa version", avait-il ajouté.

    "Au-delà du sort tragique de Maurice Audin, au-delà des circonstances particulières de son exécution, ce qui importe, pour moi et pour bien d'autres, c'est que l'Etat reconnaisse et condamne officiellement l'attitude et le plan de l'armée française de l'époque, faisant disparaître des citoyens par centaines", avait-il expliqué.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    En tout cas il a sa place en Algérie, dans tous les sens du terme.

    Merci Solas pour le partage.

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    • #3
      « Je crois que c’est moi qui ai enterré le corps de Maurice Audin. » Jacques Jubier a la voix un peu tremblante. Il hésite, regarde autour de lui. Mais il veut témoigner. Comme près de deux millions d’appelés, il avait préféré oublier, se taire « pour protéger (sa) famille ». Et puis, le temps a fait son œuvre. Et la peur de « représailles » de la Grande Muette s’est dissipée.
      50 ans après il a encore peur, c'est dire si les représailles de la Grande muette peuvent être redoutables.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        zwina,

        arrête !
        cherche à comprendre la systémique du truc..

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        • #5
          Tawenza

          cherche à comprendre la systémique du truc
          Quel est, à ton sens, la systémique du truc ?
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Aussaresse sur son lit de mort: «j'ai donné l'ordre de supprimer Maurice Audin» [enregistrement]

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