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Histoire du sahara occidental

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  • Histoire du sahara occidental

    Le Maroc gagne son indépendance en 1956. Sous l'impulsion de nationalistes comme Allal Al-Fassi et son parti de l'Istiqlal, il entreprend alors de reconstituer son intégrité territoriale avec l'objectif d'un « Grand Maroc » rassemblant toutes les terres conquises par les Almoravides au XIe siècle. Il revendique ainsi tous les territoires encore contrôlés par les Espagnols et une partie des territoires contrôlés par les Français (une portion du Sahara autour de Tindouf, ainsi que la Mauritanie jusqu'à Saint-Louis du Sénégal, mais pas le Mali, qu'Al-Fassi revendique sans soutien[48]). Il s'oppose à l'indépendance de la Mauritanie en 1960, puis à son admission à l'ONU l'année suivante, et ne la reconnaît qu'en 1969[49]. Après la guerre des sables de 1963, il renonce également à Tindouf[50]. Le Sahara espagnol devient alors la principale revendication marocaine.

    En 1957, Moktar Ould Daddah, le futur fondateur de la Mauritanie, déclare : « En un mot nous nous réclamons de cette même civilisation de désert dont nous sommes si justement fiers. Je convie donc nos frères du Sahara espagnol à songer à cette grande Mauritanie économique et spirituelle.[51] », et lance ainsi l'idée d'une Grande Mauritanie.

    La découverte d'immenses gisements de phosphate à Boukraa par Manuel Alia Medina à partir de 1947, et surtout dans les années 1960, rend soudainement le Sahara occidental économiquement viable (les premières exportations ne commencent qu'en mai 1973). Il attire alors la convoitise de ses voisins : le Maroc, outre l'idée d'un « Grand Maroc », espère contrôler le principal concurrent potentiel de ses propres dépôts de phosphate, la Mauritanie souhaite de trouver des ressources naturelles supplémentaires, et l'Algérie veut contrer le Maroc et s'assurer un accès direct à l'océan Atlantique. De son côté, l'Espagne franquiste n'a plus aucune inclination à décoloniser cette terre devenue riche. Enfin, les Sahraouis eux-mêmes, qui n'ont jamais formé de nation, découvrent que le désert contient bien plus que le pâturage et l'eau pour leurs troupeaux, et conçoivent un nationalisme de toutes pièces[52].


    La guerre d'Ifni [modifier]
    En 1956, le Maroc crée une armée de libération du Maroc du sud, composée principalement de tribus sahraouies afin de lutter contre l'occupation espagnole à l'enclave de Sidi Ifni et au Sahara Occidental. La guerre d'Ifni débute en octobre 1957. Après plusieurs succès, l'armée de libération est repoussée, puis détruite en février 1958 par une action conjointe franco-espagnoles nommée « opération ouragan » (partie espagnole) et « opération écouvillon » (partie française).


    Réformes espagnoles [modifier]
    Le Sahara espagnol est créé le 12 janvier 1958 en rassemblant les territoires de Río de Oro et Saguia el-Hamra. La même année, l'Espagne cède la bande de Tarfaya au Maroc, et dissout l'Afrique occidentale espagnole ; le Saguia el-Hamra et le Río de Oro deviennent des provinces espagnoles de plein droit, élisant leurs représentants aux Cortes Generales (qui n'ont pratiquement aucun pouvoir sous Franco), tandis qu'Ifni obtient un conseil municipal. Le 19 avril 1961, El Aaiún devient la capitale du Sahara espagnol. En 1962, l'Espagne lance un nouveau plan de modernisation économique. Les premières élections municipales ont lieu en 1963, puis tous les deux ans. En 1967, l'Espagne met en place une assemblée territoriale, la Jemaa (ou Yemaa), qui n'a elle non plus pratiquement aucun pouvoir[53].


    Le droit à l'autodétermination [modifier]
    Dès 1963, le Sahara espagnol était inscrit à la demande du Maroc sur la liste des territoires non-autonomes. Le Maroc est alors convaincu que les Sahraouis souhaitent massivement rejoindre le royaume.

    Le 17 décembre 1965, dans sa résolution 2072[54], l'Assemblée générale de l'ONU invite l'Espagne à prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la libération de la domination coloniale des territoires d'Ifni et du Sahara espagnol, et à engager à cette fin des négociations sur les problèmes relatifs à la souveraineté que posent ces deux territoires. L'Espagne et le Portugal votent contre la résolution, tandis que la France, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis s'abstiennent.

    Dès lors, cette question est inscrite chaque année à l'ordre du jour de la quatrième commission de décolonisation et fait l'objet de sept résolutions supplémentaires de l'Assemblée générale entre 1966 et 1973, enjoignant l'Espagne à mettre en œuvre de ce droit à l'autodétermination. Depuis lors, l'ONU a toujours confirmé sa position en faveur de l'autodétermination de la population sahraouie[55].

    Des recommandations du même type émanent depuis des années du Conseil du Sécurité des Nations Unies, de l'OUA, du mouvement des non alignés, du Parlement européen, invitant toutes les parties, y compris l'Algérie, à coopérer pleinement avec les Nations Unies afin de progresser vers une solution politique consensuelle de leur différend régional.

    En 1969, l'Espagne restitue la région d'Ifni au Maroc.


    Fondation des mouvements indépendantistes [modifier]
    Le premier mouvement indépendantiste, le Frente de Liberacíon del Sahara bajo Dominacíon Española est fondé en 1966, mais il n'entreprend aucune action[56].

    En 1967, Mohammed Bassiri fonde le Harakat Tahrir Saqia al-Hamra wa Wadi al-Dhahab (mouvement de libération du Seguia el-Hamra et Oued ed-Dahab), précurseur pacifique du Polisario[57]. Le 17 juin 1970, des manifestants conduits par Mohammed Bassiri amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à Laâyoune. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d'arrêter les meneurs ; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir les Tercio Africanos qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort.

    En 1971, Edouardo Moha fonde le Mouvement de résistance des hommes bleus (Morehob), qui revendique l'indépendance immédiate et refuse tout référendum. Très actif pendant plusieurs mois, le mouvement est progressivement « récupéré » par le Maroc.

    Le même année, El-Ouali Moustapha Sayed, un Sahraoui alors étudiant en droit, et d'autres étudiants à Rabat, commencent à envisager la possibilité de libérer le Sahara occidental par la force, en refusant toute ingérence marocaine. En 1973, les autorités marocaines interviennent pour dissoudre son groupe, et Sayed fuit dans le désert. Le 10 mai 1973, le Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro ou Front Polisario est fondé à Aïn Bentili (Mauritanie), afin de contraindre l'Espagne par la force de renoncer à la colonisation, mais aussi en opposition au rattachement avec le Maroc et la Mauritanie. El-Ouali Moustapha Sayed est élu secrétaire général. Le 20 mai, lors du raid de Khanga, le Polisario s'empare d'un poste militaire et saisit des armes[58].

    Pour contrer le Polisario, Hassan II encourage en 1974 la fondation du Front de libération et de l'unité (FLU), pro-marocain[59].

    Enfin, en février 1975, les Espagnols autorisent un Partido de la Union Nacional Sahraoui afin de conserver un lien avec l'Espagne, mais son dirigeant, Khalihenna Ould Rachid, se rallie rapidement au Maroc[
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

  • #2
    suite 1

    L'avis de la Cour internationale de justice [modifier]
    Le 21 août 1974, l'Espagne annonce la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le début de 1975. Le roi du Maroc Hassan II déclare alors s'opposer y compris par la force à tout référendum qui pourrait aboutir à l'indépendance du territoire contesté ; le 17 septembre, il propose l'arbitrage de la Cour internationale de justice[61]. L'Espagne effectue un recensement de la population du Sahara espagnol en 1974, afin de déterminer la liste des participants au scrutin d'autodétermination.

    Le 13 décembre 1974, l'Assemblée générale de l'ONU adopte la résolution 3292[62]. Elle réaffirme le droit à l'autodétermination du Sahara espagnol, demande à la Cour internationale de Justice d'émettre un avis consultatif sur le statut et les liens juridiques du territoire, et mandate une mission de visite dans le territoire.

    La mission se déroule en mai-juin 1975, elle visite le Sahara occidental et les pays limitrophes. Elle présente son rapport à l'ONU le 15 octobre, elle conclut à un « consensus écrasant parmi les Sahraouis vivant sur le territoire en faveur de l'indépendance et en opposition à l'intégration avec tout pays voisin[63] ». Les dirigeants de la mission constatent également un soutien massif de la population en faveur du Front Polisario.

    Le 16 octobre 1975, la Cour internationale de Justice rend son avis : elle reconnaît que le territoire du Sahara occidental n'était pas terra nullius avant la colonisation par l'Espagne, et qu'il avait des liens juridiques d'allégeance avec le Maroc et la Mauritanie. Cependant, elle ne constate aucun lien de souveraineté territoriale. Elle conclut que ces liens ne sont pas de nature à entraver « l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire »[64].


    La Marche Verte et la fin du mandat espagnol [modifier]
    Le lendemain de l'avis de la Cour internationale de Justice, Hassan II annonce l'organisation d'une « marche verte », pour laquelle la logistique est déjà en place[65], afin d'« expulser les infidèles colonialistes du sol marocain » et d'incorporer le Sahara occidental au Maroc. L'appel à la Marche connaît un énorme succès : 500 000 Marocains affluent à Tarfaya près de la frontière, et un système de quotas et de tirages au sort détermine ceux qui pourront la franchir. Début novembre, 350 000 civils organisés en marche pacifique, brandissant le drapeau marocain et le Coran, franchissent la frontière afin d'appuyer la revendication territoriale marocaine ; ils sont appuyés par quelques 20 000 soldats marocains tandis que les Espagnols se sont repliés dix kilomètres au sud. Le 6, le conseil de sécurité des Nations unies approuve la résolution 380 qui « demande au Maroc de retirer immédiatement du territoire du Sahara occidental tous les participants à la marche[66] ». Le 9 novembre, Hassan II ordonne aux marcheurs de faire demi-tour. La Marche Verte permet à Hassan II de consolider son pouvoir autour du sentiment nationaliste marocain[67].

    Le 14 novembre 1975, alors que Franco agonise, le gouvernement espagnol signe les accords de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie. Le territoire est divisé : les deux-tiers nord pour le Maroc, le tiers sud pour la Mauritanie. L'Espagne obtient des concessions pour le phosphate de Bou Craa et la pêche. La population sahraouie n'est pas consultée, et le Front Polisario s'oppose violemment aux accords. L'Algérie est également exclue des accords, principalement parce qu'elle souhaitait empêcher l'Espagne de poursuivre l'exploitation du phosphate de Bou Craa[68] ; cette décision rapproche encore plus l'Algérie et le Polisario.

    Le 10 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU adopte la résolution 3458, qui approuve le rapport de la mission de visite et les conclusions de la Cour internationale de justice, notamment la mise en place d'un référendum sur l'autodétermination, et prie toutes les parties concernées « de mettre fin à toute action unilatérale ou autre qui outrepasserait les décisions de l'Assemblée générale relatives au territoire[69] ».


    La guerre du Sahara occidental (1975-1991) [modifier]

    Invasion du Maroc et de la Mauritanie (1975-1976) [modifier]

    Rassemblement de troupes du Front du Polisario.Le 11 décembre 1975, les troupes marocaines occupent Laâyoune. Le 20 décembre, les troupes mauritaniennes occupent Tichla et Lagouira. Le 9 janvier, les dernières troupes espagnoles quittent Laâyoune, tandis que les troupes marocaines arrivent à Dakhla (Villa Cisneros). Le 12 janvier, elles sont rejointes par les troupes mauritaniennes, et les derniers soldats espagnols quittent le territoire.

    Les troupes d'occupation commettent de nombreuses exactions contre les civils sahraouis : en février, la Fédération internationale des droits de l'homme confirme les accusations de répression, torture et les assassinats de civils ; l'utilisation de napalm contre des civils est quant à elle confirmée par le Comité international de la Croix-Rouge en janvier et par une équipe de médecins suisses en mai[70]. Les forces algériennes s'avancent jusqu'à Amgala, où a lieu un affrontement avec l'armée marocaine. Après la victoire de celle-ci, les Marocains stoppent leur poursuite avant la frontière algérienne et évitent l'extension du conflit.

    Le 26 février 1976, l'Espagne informe l'ONU de l'abandon de son mandat d'administration du territoire, au profit du Maroc et de la Mauritanie. L'ONU considère toujours à ce moment l'Espagne comme puissance administrante de jure, et le Maroc et la Mauritanie comme puissances occupantes[71]. Cette distinction de droit international n'autorise pas le Maroc à exploiter le phosphate de Bou Craa. Le lendemain, le Polisario proclame la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Bir Lehlou. El-Ouali Moustapha Sayed est le premier président de la RASD. Le 6 mars, l'Algérie reconnaît la RASD, ce qui provoque la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.


    Succès du Polisario (1976-1980) [modifier]
    Le Polisario concentre initialement ses efforts contre la Mauritanie, l'armée de celle-ci étant nettement plus faible que celle du Maroc. Mené par El Ouali puis Lahbib Ayoub, armé par l'Algérie et la Libye, il adopte des tactiques de guerilla qui montrent rapidement leur efficacité.

    En janvier 1976, les troupes du Polisario attaquent la bande transporteuse de phosphate entre Bou Craa et Laâyoune et interrompt la production de phosphate pendant plusieurs années[72].

    L'armée de l'air marocaine bombarde plusieurs camps sahraouis[73], ce qui provoque l'exode de milliers de sahraouis dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf, en Algérie.

    Le Polisario prend Amgala qui avait été abandonnée par les Algériens, et selon le Maroc se livre à des « massacres » sur les troupes marocaines.

    El-Ouali Moustapha Sayed meurt le 9 juin 1976 lors d'un raid sur Nouakchott, la capitale mauritanienne. En mai 1977, Lahbib Ayoub attaque la cité minière de Zouerate.

    Entre 1976-1978, le Polisario parvient à former des colonnes d'une centaine de véhicules blindés, équipés avec des armes soviétiques. Il chasse les Marocains d'Amgala, et effectue des raids en plein Maroc, jusqu'à 240 kilomètres de la frontière[74].

    La position de la Mauritanie est fragilisée par la présence de nombreux nationalistes sahraouis, et des milliers de soldats sahraouis mauritaniens désertent et rejoignent le Polisario. En 1978, 60% du budget et consacré à l'armée, et le pays est au bord de la cessation de paiements[75]. Le 10 juillet 1978, après un coup d'État en Mauritanie et l'établissement d'un Comité militaire de redressement national (CMRN), le Polisario annonce un cessez-le-feu avec ce pays. Les négociations ne progressent pas, un second coup d'État donne naissance au Comité militaire de salut national (CMSN), et le Polisario rompt le cessez-le-feu en juillet 1979.

    La Mauritanie cède très rapidement et accepte les conditions du Polisario : traité de paix, retrait des troupes, renoncement à toute revendication sur le tiers du Sahara occidental obtenu lors des accords de Madrid, et reconnaissance du Polisario comme seul représentant du peuple sahraoui. Le Maroc est outré, et annexe immédiatement la portion sud du territoire. Un coup d'État lancé en 1981 contre le CMSN échoue ; la Mauritanie soupçonne qu'il était appuyé par le Maroc et rompt ses relations diplomatiques[76].

    En janvier 1979, le Polisario attaque la ville marocaine de Tan-Tan et la presse marocaine parle de « catastrophe nationale »[77]. En août, il attaque Dakhla, où les Marocains ne cèdent pas, mais le mois suivant il fait 1500 victimes à Lebouiarat et s'empare d'armes lourdes. En octobre, une attaque sur Smara est repoussée à l'aide de Mirage F1 achetés aux Français, et le Polisario s'empare de Mahbès, sur la route entre Smara et l'Algérie.

    En mars 1980, le Polisario inflige une sévère défaite aux forces armées marocaines dans le Djebel Ouarkziz, et les pousse à adopter une nouvelle stratégie[78].
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

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    • #3
      suite et fin.

      Construction du mur marocain et enlisement du conflit (1980-1987) [modifier]

      Étapes de construction du mur marocainEn 1980, le Maroc entreprend la construction du « mur marocain », en commençant par la région Laâyoune-Smara-Bou Craa, qui concentre l'essentiel de l'activité économique. Le mur est constitué de bermes (remblais) de sable et de pierre d'environ trois mètres de haut ; des tranchées de plusieurs mètres sont creusées en plusieurs endroits en contrebas, de façon à minimiser le risque d’une incursion adverse. Tout le long du mur, des unités de surveillance se relaient aux unités d’intervention, équipées de radars et protégées de barbelés.

      Construit en six étapes, jusqu'en 1987, il comporte cinq « brèches » censées assurer le droit de poursuite pour les troupes marocaines. Chaque mur est censé sécuriser la zone qui le sépare de l’Atlantique. D’une longueur totale d'environ 2700 km, le mur de défense est surveillé par plus de 90 000 hommes. Une bande de plusieurs centaines de mètres de champs de mines en interdit l’accès.

      Le mur réduit fortement la capacité d'incursion des forces du Polisario, mais son coût grêve le budget du Maroc, malgré l'aide de l'Arabie saoudite et des États-Unis.


      Négociations pour un cessez-le-feu (1984-1991) [modifier]
      En 1982, lors d'un entretien avec le président algérien Chadli Bendjedid, Hassan II lui aurait déclaré « laissez-moi le timbre et le drapeau, tout le reste est négociable[79] ». La même année, les diplomates du Polisario, appuyés par la diplomatie algérienne, obtiennent l'admission de la République arabe sahraouie démocratique dans l'Organisation de l'unité africaine, ce qui provoque le départ du Maroc en 1985. Au cours des années 1980, la RASD est reconnue par 75 États, principalement africains. Les camps de réfugiés de Tindouf hébergent son gouvernement en exil.

      En 1984, l'OUA adopte la résolution AHG104, qui réaffirme le droit des sahraouis à l'autodétermination, et appelle à des négociations directes entre le Maroc et le Polisario, un cessez-le-feu, et un référendum. En août, le Maroc signe le traité d'Oujda avec la Libye, par lequel celle-ci s'engage à ne plus soutenir le Polisario. En septembre, à l'Assemblée générale de l'ONU, Hassan II s'engage en faveur du référendum d'autodétermination[80]. En décembre, l'Assemblée générale de l'ONU reprend le plan de paix de l'OUA à son compte.

      Le secrétaire général de l'ONU, Javier Pérez de Cuéllar, s'implique directement à partir de 1986. Chaque partie expose ses positions dans un questionnaire : le Maroc refuse des négociations directes préalables à une médiation de l'ONU, mais accepte le principe d'un référendum supervisé par celle-ci. Le Polisario souhaite lui aussi un référendum supervisé par l'ONU, mais également une administration directe du territoire par l'ONU, une force de sécurité conjointe de l'ONU et de l'OUA, et le retrait des forces armées marocaines ainsi que des colons marocains avant la tenue du référendum[81].

      En 1987 se tient une nouvelle réunion entre Hassan II et Chadli Bendjedid à Akid Lofti (près de la frontière algéro-marocaine), et l'année suivante le Maroc et l'Algérie reprennent leurs relations diplomatiques.

      En août 1988, l'ONU présente au Maroc et au Polisario son plan de règlement du conflit. Les propositions de l'ONU sont acceptées « en principe » par les deux parties, mais sont accompagnées de commentaires contradictoires adressés directement à Pérez de Cuéllar et Issa Diallo. Ces commentaires ne sont pas communiqués à la commission chargée de la mise en œuvre du plan[82].

      En janvier 1989, une délégation du Polisario est reçue par Hassan II à Marrakech, sans résultat. Peu après, Hassan II déclare que « le Maroc ne cèderait pas un pouce de son territoire[83] », et en octobre, qu'« il n'y a rien à négocier, car le Sahara occidental est un territoire marocain[84] ». La dernière offensive significative du Polisario a lieu en octobre-novembre, contre le Mur.

      L'affrontement armé direct entre l'armée marocaine et l'armée du Polisario dure jusqu'en septembre 1991, date d'un cessez-le-feu organisé par l'ONU et faisant partie du plan de règlement.


      Le cessez-le-feu et l'impasse (1991-) [modifier]

      Sahara Occidental, frontière des territoire contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.Au début des années 1990, à partir des propositions conjointes de l'OUA et de l'ONU, s'établit une dynamique de paix. Mais, même après l'établissement d'un cessez-le-feu durable, la perspective d'un référendum est toujours aussi éloignée.


      Établissement et obstacles [modifier]
      Le Conseil de sécurité donne son accord à l'établissement de la « Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental » (MINURSO) le 19 avril 1991 (résolution 690[85]), et le cessez-le-feu entre en vigueur le 6 septembre.

      L'application de la résolution rencontre rapidement des obstacles, dont le plus important est l'identification des électeurs pouvant participer au référendum. Le Polisario souhaite limiter l'inscription aux résidents identifiés lors du recensement de 1974 et à leurs descendants, ce qui favoriserait un résultat pro-indépendance. Le Maroc souhaite que les Sahraouis installés au Maroc ainsi que les Marocains installés au Sahara occidental puissent également se prononcer, ce qui favoriserait un résultat pro-intégration.


      Les plans Baker [modifier]
      L'arrivée de Kofi Annan au Secrétariat général en janvier 1997 permet de relancer le processus de paix. Kofi Annan nomme James Baker, ancien Secrétaire d'État américain, comme envoyé personnel pour le Sahara occidental. Baker visite la région du 23 au 28 avril 1997, puis parvient à réunir Sahraouis et Marocains à Houston du 14 au 16 septembre, et à leur faire signer les accords de Houston, qui prévoient la tenue du référendum en 1998. L'identification des électeurs reprend le 3 décembre, mais bute à nouveau sur le statut de plusieurs tribus nomades. Le référendum est repoussé à décembre 1999. En 1999, la commission d'identification rejette la plupart des demandes individuelles d'inscription de ces tribus, ce qui provoque la colère du Maroc. Le Polisario, quant à lui, évoque la possibilité d'une reprise des hostilités si le référendum est continuellement repoussé.

      En 2000, James Baker propose un nouveau plan, qui est rejeté par les deux parties, mais le Polisario libère cependant 201 prisonniers marocains, « à titre humanitaire ».

      Baker propose un nouveau plan en 2003, qui prévoit l'établissement d'une Autorité du Sahara occidental pour cinq ans, puis la tenue du référendum, auquel les colons marocains participeraient, et auquel la nouvelle option d'une « autonomie permanente » figurerait. Le plan est approuvé unanimement par le Conseil de sécurité, mais refusé par le Maroc car il compromet son intégrité territoriale. Suite à ce refus, Baker démissionne en juin 2004.


      Évolution du statut de la RASD et du Maroc [modifier]
      La RASD perd progressivement sa reconnaissance internationale dans les années 1990, de nombreux pays préférant suspendre ou abandonner celle-ci, en attendant le résultat du scrutin d'autodétermination. En 2006, une cinquantaine de pays reconnaissent encore la RASD.

      En 2002, l'ONU qualifie pour la première fois le Maroc de « puissance administrante »[86], ce qui l'autoriserait à exploiter les ressources naturelles du territoire[87], mais cette qualification n'est pas portée sur liste officielle des territoires non-autonomes tenue par l'ONU.


      Développements récents [modifier]
      En août 2003, le diplomate péruvien Alvaro de Soto est nommé par l'ONU au poste de Représentant spécial pour le Sahara occidental. En 2005 Kofi Annan nomme Peter van Walsum et Frasesco Bastagli en qualité respectivement d’envoyé personnel et de représentant spécial au Sahara occidental.

      Le Maroc œuvre actuellement pour une solution politique avec une large autonomie dans le territoire dans le cadre d'une souveraineté marocaine afin de dépasser le blocage actuel, et a créé le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (CORCAS) dans ce sens.

      Depuis mai 2005, des manifestations et émeutes, surnommées « intifada pour l'indépendance » par le Polisario, ont lieu dans plusieurs villes du Sahara occidental, principalement à Laâyoune. Plusieurs journalistes étrangers ont été expulsés après avoir interviewé des manifestants. Le 14 décembre 2005, 14 militants sahraouis sont condamnés à des peines de prison. Amnesty International et Human Rights Watch[88] ont exprimé de vives réserves sur les conditions de ces procès, et Amnesty International a demandé une enquête sur les accusations de torture de prisonniers[89].
      la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

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      • #4
        Les Sources ?
        Wikipedia, Ca vaut rien , modifié par le premier venu.

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        • #5
          Depuis mai 2005, des manifestations et émeutes, surnommées « intifada pour l'indépendance » par le Polisario, ont lieu dans plusieurs villes du Sahara occidental, principalement à Laâyoune. Plusieurs journalistes étrangers ont été expulsés après avoir interviewé des manifestants. Le 14 décembre 2005, 14 militants sahraouis sont condamnés à des peines de prison. Amnesty International et Human Rights Watch[88] ont exprimé de vives réserves sur les conditions de ces procès, et Amnesty International a demandé une enquête sur les accusations de torture de prisonniers[89].

          Et un Article qui n'a pas cité une seule phrase au niveau des sahraouis de tindouf qui ont rejoint le maroc ( la mere partie ) surtout des anciens fondateurs du Polisario, et sans parler des opposants polisariens basés en Espagne qui sont pour le dialogue avec Le gouvernement Marocain ou les evennements de protestations dans les camps de tindouf au moment de couper les lignes telephoniques et .........



          quand l'objectivité manque dans un Article , c'est clair que c'est de la propagande basée sur quelque faits rééls pour essayer de donner plus de crédibilité.

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          • #6
            L'abscence d'objectivité est criant dès le début. La désinformation est d'un degrée maladif quand on parle du grand maroc du XI siècle. Alors que tindouf est batis par les marocain en 1845 (les français avaient déjà débarqué en Algerie).
            Messieur, au XI siècle, le grand maroc englobait l'andalousie, l'oranie et le sahara jusqu'au rivière niger et sénégal.

            Les Marocains ne revendique que ce qu'il leurs appartenait y'a 1 siècle.

            Donc, je t'invite à lire le boucqui: "Voyage au maroc 1899-1901" de SEGONZAC. Je t'invite à lire les autres livres de la periode allant de 1845 à 1903 faites par des mouchard français déguisés en juifs, tripolitain et guidé par des algérien (comme charles de faucoult, comme aubène euguin ....). Ce n'est pas pour la gloire de la france que tu va lire cela. Mais pour te donner une idée sur les limites du maroc d'un point du vue français ... des français qui avaient tout intérêt à rétrécire le territoire marocain afin de réliser sans rêve de joindre la cote de l'afrique de l'ouest par la meditéranée.

            Je t'invite également à chercher les articles de press de l'epoque 1880 - 1910 parce qu'à l'époque la question marocaine ressemblait à la question irakarienne dans l'actualité mondial ...

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            • #7
              les romains et les perces tenait la planetes terre ces veille histoire ne veulent riens dires

              comprenait une chose le regime marocain ne peut exister sans l'affaires des terre prisent par les autre alor reveiller vous

              et ne parle pas de tindouf ni de tlemcene ni de bachar

              Commentaire


              • #8
                Tu sais, c'est takamra qui a remonté au XI siècle. Moi je ne suis remonté qu'à l'avant colonisation du maroc.

                enfin il a bien fallut remonter à 1830 pour retrouver la légitimité de l'Algerie comme nation ...

                Commentaire


                • #9
                  yavait ni maroc ni algerie ni tunisie
                  yavait lkhilafa aloutmania c'est tous

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                  • #10
                    yavait ni maroc ni algerie ni tunisie
                    yavait lkhilafa aloutmania c'est tous
                    je ne sais pas pour l'algerie et la tunisie
                    mais le maroc est vieux de plus de 4 siècle .
                    si tu suis les infos , nous avons célébré il y a quelque mois les 400 ans de bonnes relations diplomatiques avec les pays bas .

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                    • #11
                      je ne sais pas pour l'algerie et la tunisie
                      mais le maroc est vieux de plus de 4 siècle .
                      si tu suis les infos , nous avons célébré il y a quelque mois les 400 ans de bonnes relations diplomatiques avec les pays bas .
                      ben tu sait la terre aussi es tres tres vielle
                      et les romains tenait avec les perces cette planette peut etre qu'ils vienderons demander eux aussi ce bout de terre qui es le maroc et qui fait partie de leur bien

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                      • #12
                        ben tu sait la terre aussi es tres tres vielle
                        et les romains tenait avec les perces cette planette peut etre qu'ils vienderons demander eux aussi ce bout de terre qui es le maroc et qui fait partie de leur bien
                        kirane ! avec tout le respect que je te dois.
                        tu ne suis pas les infos toi .

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                        • #13
                          kirane ! avec tout le respect que je te dois.
                          tu ne suis pas les infos toi .

                          mais de quelle info tu parle !!!!!!!!

                          les pays musulmans etait sous l'autoriter de alkhilafa alislamia yavait almachrak alarabi et almaghreb alarabi

                          apres la chute de l'ampire islamique les occupant en desocer si tu veut ses pays avec les frantiere actuelle

                          maintenant que tu vient me dire que je ne sait a quelle ciecle tell ou tell terre apartenait au maroc et ben excuse mois mais avec cette penssee d'autre pays peuvent reclamer le maroc .

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                          • #14
                            Le Maroc n'a jamais été ottoman. Pour ce qui est de la quéstion des frontières, il faut reconnaitre que nos frontières sud ont été fixé par la France(ce qui nous a beaucoup arrangé). D'ailleurs, il suffit de regarder une carte pour constater que nos frontières sud (comme celles du Maroc) ont été tracées à la regle.

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                            • #15
                              Le Maroc n'a jamais été ottoman. Pour ce qui est de la quéstion des frontières, il faut reconnaitre que nos frontières sud ont été fixé par la France(ce qui nous a beaucoup arrangé). D'ailleurs, il suffit de regarder une carte pour constater que nos frontières sud (comme celles du Maroc) ont été tracées à la regle
                              sa se voit qu'il y a une homogenité dans les frontières .
                              l'afrique a été entierement partager comme un gateaux pour les colonialistes europeins .
                              et dire qu'avant le colonialisme les frontière marocaines etait de tanger jusqu'a la rivière du senegal

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