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Le charlatanisme “réconciliateur”

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  • Le charlatanisme “réconciliateur”

    C’est comme ça que cela a commencé dans les années 1990. Les troupes du FIS encerclent le cinéma Atlas ou la salle Harcha pour terroriser les artistes venus s’y produire et le public venu assister au spectacle ; puis, Abassi Madani surgit, et du haut de son charisme, disperse les uns et libère les autres.
    Une des premières réalisations du parti islamiste a été de créer le SIT, premier syndicat à concurrencer l’antique UGTA. Grâce à la stratégie des “organigrammes islamiques” (prévoyant la promotion générale de ses militants dès la victoire programmée du FIS), il s’implanta largement dans certains services de l’État et entreprises publiques… Si le SIT a été dissous avec la dissolution du FIS, sa culture, qui consiste à prioriser les objectifs idéologiques et politiques sur les objectifs matériels et professionnels, lui a survécu. Elle survit de manière diffuse dans certains des syndicats dits autonomes et dans des compartiments de l’UGTA.
    D’ailleurs, c’est la formule des “organisations de masse” — syndicats, associations et unions professionnelles affiliés au système du parti unique —, formule appliquée par l’État-FLN, qui a inspiré le syndicalisme islamiste. Le syndicat y est conçu comme un prolongement idéologique, politique et organique du parti dans le monde du travail. Là aussi, les dirigeants du FIS et ses élus — APC et APW, puisque l’expérience “démocratique” du FIS s’est arrêtée au niveau local — avaient cette opportunité de faire valoir leur aptitude à déstabiliser, par la grève, les institutions et entreprises, puis de les remettre en marche.
    C’est peut-être ce spectacle effrayant qui a alors convaincu le général Nezzar, ministre de la Défense, de recevoir Ali Belhadj en treillis dans son bureau. Dans la même veine, Ouyahia recevait, des années plus tard, Madani Mezrag, un ancien chef d’armée terroriste, pour le consulter sur un projet de Constitution.
    Ces empressements de l’officiel devant l’islamiste constituent autant de reculs de la République devant ses fossoyeurs passés, présents et futurs. Mais le pouvoir en place, affaibli par son illégitimité et sa mauvaise gestion et intimidé par la capacité de nuisance islamiste, s’efface, parfois, pour laisser place à l’avis de ces protubérances obscurantistes qui, opportunément et perfidement, accourent en ambassadeurs de bonne volonté et prennent des postures de sages éminences. Ce sont ces moments qui donnent des ailes aux forces de la régression et qui leur donne l’occasion de faire la démonstration des vertus “réconciliatrices” de leur bénédiction “qui tue”, comme l’écrivait une de leurs illustres victimes, Tahar Djaout.
    En sortant de chez Benghabrit, l’imam Ayya s’est bien gardé de faire savoir que sa proposition de médiation a été rejetée. Il s’est même exprimé en médiateur homologué. Et pour cause : sa démarche est d’abord politique ; l’imposture tiendra le temps qu’elle tiendra et qu’il fera parler de lui.
    Devant quelle mystification peuvent encore reculer ces prêcheurs qui n’ont pas hésité à faire croire à une foule aveuglée qu’un texte holographique projeté sur les nuages était un message de Dieu en leur honneur ? Ils persisteront tant que le compromis stratégique qui les lie au pouvoir est en fonction.


    M. H.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Malheureusement, le charlatanisme est la conséquence des pouvoirs qui ont promu le socialisme pour tous et la pensée unique en Algérie depuis 1962.

    La preuve c'est que de nombreux Algériens se font avoir par des charlatans et marabouts analphabètes venus du Niger et du Mali dans toute sorte de combine.

    Alors pour les charlatans pseudo religieux et manipulateurs, c'est le jack pot.
    Dernière modification par zek, 15 février 2018, 18h24.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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