120 000 fidèles, un minaret colossal, des milliards d'euros d'investissement : l'édifice est un vrai défi. Son chantier concentre tous les maux de l'Algérie.
L'histoire a commencé il y a cinquante ans par une insomnie. Nous sommes en 1968. Le grand architecte brésilien Oscar Niemeyer se trouve à Alger pour superviser les grands projets qu'il lance dans cette Algérie révolutionnaire. Dans sa chambre de l'hôtel Aletti, qui surplombe le port et la baie, ne parvenant pas à trouver le sommeil, il commence à réfléchir à... la construction d'une mosquée. Lui, le communiste exilé ! Au matin, ses croquis sont prêts. Se profile alors un engin spatial posé sur la baie, relié au port par une passerelle en forme de croissant. « Mais c'est une mosquée révolutionnaire que tu as dessinée là ! » s'exclame, conquis, Houari Boumediene, le président algérien, quand le père de Brasilia lui présente son projet.
Taquin, Niemeyer répond : « Monsieur le président, la révolution ne doit jamais s'arrêter, elle doit être partout ! » Le projet restera dans les tiroirs de la jeune république adepte du « socialisme spécifique » – mélange de gauche révolutionnaire et d'islam ascétique. La disparition soudaine de Boumediene, en 1978, expliquerait pourquoi le rêve de Niemeyer ne s'est pas réalisé.
L'idée dormira une quarantaine d'années avant d'être relancée par Abdelaziz Bouteflika, qui se veut l'héritier du président Boumediene. La grande mosquée change d'emplacement et d'envergure. Djamaa el-Djazaïr deviendra enfin un point de fixation sur lequel les détracteurs de Bouteflika se déchaîneront. Et pour cause...
« Ce projet est celui du président. Tous les moyens sont mis à disposition de ce chantier. Retards, coûts, polémiques, on gère, mais ce n'est pas important. Le plus important, c'est que le projet présidentiel avance... coûte que coûte » : un responsable du projet résume l'état d'esprit ambiant, balayant les couacs et les mésaventures du gigantesque chantier.
En matière de parcours accidenté, le projet de la grande mosquée d'Alger est un cas d'école, tout comme la nature même de l'édifice, qui collectionne les superlatifs. Placée presque au centre de l'arc de la côte ceinturant la baie d'Alger, à l'embouchure de l'oued El-Harrach, la plus grande mosquée d'Afrique – et 3e au monde après celles de La Mecque et de Médine – repose sur une assise d'un peu plus de 27 hectares et pourra accueillir 120 000 fidèles. Son minaret – le plus haut du monde, qui culmine à 267 mètres de hauteur (60 de plus que celui de la mosquée Hassan-II de Casablanca) – abritera un musée sur l'art et l'histoire de l'islam en Algérie sur 15 étages. La salle de prière occupera 20 000 mètres carrés.
Il y aura aussi une bibliothèque de 1 million de livres pouvant accueillir 1 800 personnes, un centre culturel (3 000 personnes), un institut La Maison du Coran et un parking de 4 000 places, sans oublier une salle de cinéma, une salle de conférence, des restaurants, des cafés, des boutiques d'artisanat... ! Pharaonique, la « mosquée de Bouteflika » – ou le « tombeau de Bouteflika », comme certains l'appellent – suscite les polémiques.
Décisions arbitraires
Dès la genèse du projet, les critiques ont fusé. D'abord du côté des grands architectes algériens : Mohamed Larbi Merhoum et Halim Faïdi. Ce dernier, concepteur du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, a refusé de se présenter au concours lancé par les autorités pour la mosquée. Faïdi et Merhoum ont dénoncé les nombreux vices de fond et de forme du concours entre bureaux d'études lancé par l'Agence nationale de réalisation et de gestion de la grande mosquée d'Alger (ANRGMA) : un cahier des charges de seulement 3 pages pour un si ambitieux projet, et qui ne comprenait aucun texte fondateur. « Le cahier des charges se contente en quelques lignes de décrire les contours et l'organisation d'un projet déjà circonscrit dans une image. Il n'y a aucune information sur les conditions de sécurité et de sûreté.
Aucune information sur la surface globale, donc sur la taille effective du projet. » Ils remarquent aussi que « toutes les questions liées à l'insertion de la mosquée dans la ville et le paysage de la baie ont été occultées ». Et de conclure qu'il s'agit là d'un « dessin sans dessein ». De plus, l'ANRGMA n'a pas associé le bureau d'études canadien Dessau-Soprin, pourtant payé pour ce travail, à l'élaboration du cahier des charges et du concours d'architecture, « préférant avoir recours aux moyens du bord, voire au système D », ajoute Merhoum. « Aussi, la capacité financière démesurée (80 millions de dinars, environ 570 000 euros) imposée aux architectes concurrents comme premier critère de sélection a éliminé ipso facto les architectes nationaux, qui, même réunis, ne pourront jamais rassembler un tel pactole », soulignaient les protestataires. Mais cela ne décourage pas la machine mise en branle par le chef de l'État, car c'est Bouteflika qui finira par choisir le bureau d'études.
En juillet 2008, en présence de Bouteflika et d'Angela Merkel, à Alger, l'ANRGMA signe le contrat confié au bureau d'études allemand Krebs und Kiefer. Quant à la société publique chinoise qui a raflé le marché de la construction, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), elle faisait l'objet d'une mesure d'interdiction de tout contrat financé par la Banque mondiale de janvier 2009 à janvier 2015 pour suspicion de corruption.
Les Allemands de Krebs und Kiefer avaient toutefois de quoi s'inquiéter. L'éviction du directeur de l'ANRGMA, Mohamed Lakhdar Aloui, fin 2015, et son remplacement par l'ombrageux Mohamed Guechi, proche du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune (qui récupère aussi le ministère des Affaires religieuses), sonnent le glas pour le bureau d'études allemand. « Dès le début de son mandat, Guechi ne cessait d'intimider les ingénieurs allemands, les recevait debout, leur criant dessus. Ils supportaient de moins en moins cette tension », témoigne un des collaborateurs de Guechi.
« Les Allemands étaient sous pression : ils devaient coordonner une équipe de planification de 100 architectes et ingénieurs et travailler avec des Chinois qui n'étaient pas toujours coopératifs », explique ce cadre algérois, aujourd'hui évincé du projet. Guechi, de son côté, était lui aussi marqué à la culotte : son ami Tebboune exigeait des comptes rendus quotidiens sur l'avancée des travaux, transmis ensuite au chef de l'État. En octobre 2015, Krebs und Kiefer est remplacé par le bureau d'études français Egis (contrat signé sans concours).
Les Allemands s'épanchent alors dans la presse algéroise et affirment « payer » leurs désaccords avec la partie chinoise, le constructeur, sur les normes de qualité et de sécurité du mégaprojet. « Nous avons vu que la qualité et l'organisation de l'entreprise chinoise n'étaient pas à la hauteur des attentes. L'exécution des plans contenait beaucoup d'erreurs et parfois les travaux n'étaient même pas finis », ont-ils dénoncé. Selon Guechi, les Allemands sont à l'origine des retards accumulés. « C'est aussi à cause d'eux qu'en haut lieu on se faisait engueuler », confie un responsable du ministère de l'Habitat. Mais Krebs und Kiefer aurait, selon les Algériens, fourni à peine 1 000 plans, fiches et notes de calcul sur un total de 27 500 ! L'entreprise française Egis mobilise sur place 20 expatriés et 65 experts algériens, accompagnés à distance par 25 autres experts français, basés à Montreuil.
Les délais sont-ils tenus ? Non, et Guechi, le patron du projet, est démis de ses fonctions par son ami Tebboune, alors Premier ministre, en juillet 2017. En visite sur le chantier, devant les caméras, Tebboune explose : « Rien n'a avancé, on a deux mois de retard ! » Et d'ajouter, devant les excuses avancées par son ex-protégé : « Je ne veux rien comprendre, je vous dis une seule chose : en décembre, on sera là pour prier... » Mais la mosquée est toujours, en cet hiver 2018, en construction.
Autre épisode du feuilleton « grande mosquée » : la nature instable du terrain. L'alerte a été lancée par le président du Club des risques majeurs, le Pr Abdelkrim Chelghoum, qui s'inquiète des dégâts que pourrait provoquer un séisme. En particulier de la liquéfaction du sol, qui serait ici favorisée par la nature du site, sur une rive, et celle du terrain. En 2008, le ministre des Affaires religieuses de l'époque avait déjà tonné contre ceux qui s'opposaient au choix de cet emplacement : « Il n'est pas question de changer de terrain. L'étude du choix du site a été faite par des spécialistes et les autorités l'ont agréée. » Puisque c'est Bouteflika qui a choisi la maquette et le site, le débat est clos.
L'affaire des tapis persans
Depuis quelques semaines, le sort des tapis de la grande mosquée, dont 539 sont importés d'Iran, fait polémique. Selon le grand quotidien El-Khabar, la plupart de ces superbes pièces persanes, mal entreposées, ont été rongées par les rats. Les autorités démentent. Reste que les pouvoirs publics ont dû signer une dérogation spéciale pour recevoir ces tapis, qui figurent sur la liste des produits interdits à l'importation pour raison d'austérité.Depuis quelques semaines, le sort des tapis de la grande mosquée, dont 539 sont importés d'Iran, fait polémique. Selon le grand quotidien El-Khabar, la plupart de ces superbes pièces persanes, mal entreposées, ont été rongées par les rats. Les autorités démentent.
Reste que les pouvoirs publics ont dû signer une dérogation spéciale pour recevoir ces tapis, qui figurent sur la liste des produits interdits à l'importation pour raison d'austérité.
Adlène Meddi
Le Point
L'histoire a commencé il y a cinquante ans par une insomnie. Nous sommes en 1968. Le grand architecte brésilien Oscar Niemeyer se trouve à Alger pour superviser les grands projets qu'il lance dans cette Algérie révolutionnaire. Dans sa chambre de l'hôtel Aletti, qui surplombe le port et la baie, ne parvenant pas à trouver le sommeil, il commence à réfléchir à... la construction d'une mosquée. Lui, le communiste exilé ! Au matin, ses croquis sont prêts. Se profile alors un engin spatial posé sur la baie, relié au port par une passerelle en forme de croissant. « Mais c'est une mosquée révolutionnaire que tu as dessinée là ! » s'exclame, conquis, Houari Boumediene, le président algérien, quand le père de Brasilia lui présente son projet.
Taquin, Niemeyer répond : « Monsieur le président, la révolution ne doit jamais s'arrêter, elle doit être partout ! » Le projet restera dans les tiroirs de la jeune république adepte du « socialisme spécifique » – mélange de gauche révolutionnaire et d'islam ascétique. La disparition soudaine de Boumediene, en 1978, expliquerait pourquoi le rêve de Niemeyer ne s'est pas réalisé.
L'idée dormira une quarantaine d'années avant d'être relancée par Abdelaziz Bouteflika, qui se veut l'héritier du président Boumediene. La grande mosquée change d'emplacement et d'envergure. Djamaa el-Djazaïr deviendra enfin un point de fixation sur lequel les détracteurs de Bouteflika se déchaîneront. Et pour cause...
« Ce projet est celui du président. Tous les moyens sont mis à disposition de ce chantier. Retards, coûts, polémiques, on gère, mais ce n'est pas important. Le plus important, c'est que le projet présidentiel avance... coûte que coûte » : un responsable du projet résume l'état d'esprit ambiant, balayant les couacs et les mésaventures du gigantesque chantier.
En matière de parcours accidenté, le projet de la grande mosquée d'Alger est un cas d'école, tout comme la nature même de l'édifice, qui collectionne les superlatifs. Placée presque au centre de l'arc de la côte ceinturant la baie d'Alger, à l'embouchure de l'oued El-Harrach, la plus grande mosquée d'Afrique – et 3e au monde après celles de La Mecque et de Médine – repose sur une assise d'un peu plus de 27 hectares et pourra accueillir 120 000 fidèles. Son minaret – le plus haut du monde, qui culmine à 267 mètres de hauteur (60 de plus que celui de la mosquée Hassan-II de Casablanca) – abritera un musée sur l'art et l'histoire de l'islam en Algérie sur 15 étages. La salle de prière occupera 20 000 mètres carrés.
Il y aura aussi une bibliothèque de 1 million de livres pouvant accueillir 1 800 personnes, un centre culturel (3 000 personnes), un institut La Maison du Coran et un parking de 4 000 places, sans oublier une salle de cinéma, une salle de conférence, des restaurants, des cafés, des boutiques d'artisanat... ! Pharaonique, la « mosquée de Bouteflika » – ou le « tombeau de Bouteflika », comme certains l'appellent – suscite les polémiques.
Décisions arbitraires
Dès la genèse du projet, les critiques ont fusé. D'abord du côté des grands architectes algériens : Mohamed Larbi Merhoum et Halim Faïdi. Ce dernier, concepteur du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, a refusé de se présenter au concours lancé par les autorités pour la mosquée. Faïdi et Merhoum ont dénoncé les nombreux vices de fond et de forme du concours entre bureaux d'études lancé par l'Agence nationale de réalisation et de gestion de la grande mosquée d'Alger (ANRGMA) : un cahier des charges de seulement 3 pages pour un si ambitieux projet, et qui ne comprenait aucun texte fondateur. « Le cahier des charges se contente en quelques lignes de décrire les contours et l'organisation d'un projet déjà circonscrit dans une image. Il n'y a aucune information sur les conditions de sécurité et de sûreté.
Aucune information sur la surface globale, donc sur la taille effective du projet. » Ils remarquent aussi que « toutes les questions liées à l'insertion de la mosquée dans la ville et le paysage de la baie ont été occultées ». Et de conclure qu'il s'agit là d'un « dessin sans dessein ». De plus, l'ANRGMA n'a pas associé le bureau d'études canadien Dessau-Soprin, pourtant payé pour ce travail, à l'élaboration du cahier des charges et du concours d'architecture, « préférant avoir recours aux moyens du bord, voire au système D », ajoute Merhoum. « Aussi, la capacité financière démesurée (80 millions de dinars, environ 570 000 euros) imposée aux architectes concurrents comme premier critère de sélection a éliminé ipso facto les architectes nationaux, qui, même réunis, ne pourront jamais rassembler un tel pactole », soulignaient les protestataires. Mais cela ne décourage pas la machine mise en branle par le chef de l'État, car c'est Bouteflika qui finira par choisir le bureau d'études.
En juillet 2008, en présence de Bouteflika et d'Angela Merkel, à Alger, l'ANRGMA signe le contrat confié au bureau d'études allemand Krebs und Kiefer. Quant à la société publique chinoise qui a raflé le marché de la construction, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), elle faisait l'objet d'une mesure d'interdiction de tout contrat financé par la Banque mondiale de janvier 2009 à janvier 2015 pour suspicion de corruption.
Les Allemands de Krebs und Kiefer avaient toutefois de quoi s'inquiéter. L'éviction du directeur de l'ANRGMA, Mohamed Lakhdar Aloui, fin 2015, et son remplacement par l'ombrageux Mohamed Guechi, proche du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune (qui récupère aussi le ministère des Affaires religieuses), sonnent le glas pour le bureau d'études allemand. « Dès le début de son mandat, Guechi ne cessait d'intimider les ingénieurs allemands, les recevait debout, leur criant dessus. Ils supportaient de moins en moins cette tension », témoigne un des collaborateurs de Guechi.
« Les Allemands étaient sous pression : ils devaient coordonner une équipe de planification de 100 architectes et ingénieurs et travailler avec des Chinois qui n'étaient pas toujours coopératifs », explique ce cadre algérois, aujourd'hui évincé du projet. Guechi, de son côté, était lui aussi marqué à la culotte : son ami Tebboune exigeait des comptes rendus quotidiens sur l'avancée des travaux, transmis ensuite au chef de l'État. En octobre 2015, Krebs und Kiefer est remplacé par le bureau d'études français Egis (contrat signé sans concours).
Les Allemands s'épanchent alors dans la presse algéroise et affirment « payer » leurs désaccords avec la partie chinoise, le constructeur, sur les normes de qualité et de sécurité du mégaprojet. « Nous avons vu que la qualité et l'organisation de l'entreprise chinoise n'étaient pas à la hauteur des attentes. L'exécution des plans contenait beaucoup d'erreurs et parfois les travaux n'étaient même pas finis », ont-ils dénoncé. Selon Guechi, les Allemands sont à l'origine des retards accumulés. « C'est aussi à cause d'eux qu'en haut lieu on se faisait engueuler », confie un responsable du ministère de l'Habitat. Mais Krebs und Kiefer aurait, selon les Algériens, fourni à peine 1 000 plans, fiches et notes de calcul sur un total de 27 500 ! L'entreprise française Egis mobilise sur place 20 expatriés et 65 experts algériens, accompagnés à distance par 25 autres experts français, basés à Montreuil.
Les délais sont-ils tenus ? Non, et Guechi, le patron du projet, est démis de ses fonctions par son ami Tebboune, alors Premier ministre, en juillet 2017. En visite sur le chantier, devant les caméras, Tebboune explose : « Rien n'a avancé, on a deux mois de retard ! » Et d'ajouter, devant les excuses avancées par son ex-protégé : « Je ne veux rien comprendre, je vous dis une seule chose : en décembre, on sera là pour prier... » Mais la mosquée est toujours, en cet hiver 2018, en construction.
Autre épisode du feuilleton « grande mosquée » : la nature instable du terrain. L'alerte a été lancée par le président du Club des risques majeurs, le Pr Abdelkrim Chelghoum, qui s'inquiète des dégâts que pourrait provoquer un séisme. En particulier de la liquéfaction du sol, qui serait ici favorisée par la nature du site, sur une rive, et celle du terrain. En 2008, le ministre des Affaires religieuses de l'époque avait déjà tonné contre ceux qui s'opposaient au choix de cet emplacement : « Il n'est pas question de changer de terrain. L'étude du choix du site a été faite par des spécialistes et les autorités l'ont agréée. » Puisque c'est Bouteflika qui a choisi la maquette et le site, le débat est clos.
L'affaire des tapis persans
Depuis quelques semaines, le sort des tapis de la grande mosquée, dont 539 sont importés d'Iran, fait polémique. Selon le grand quotidien El-Khabar, la plupart de ces superbes pièces persanes, mal entreposées, ont été rongées par les rats. Les autorités démentent. Reste que les pouvoirs publics ont dû signer une dérogation spéciale pour recevoir ces tapis, qui figurent sur la liste des produits interdits à l'importation pour raison d'austérité.Depuis quelques semaines, le sort des tapis de la grande mosquée, dont 539 sont importés d'Iran, fait polémique. Selon le grand quotidien El-Khabar, la plupart de ces superbes pièces persanes, mal entreposées, ont été rongées par les rats. Les autorités démentent.
Reste que les pouvoirs publics ont dû signer une dérogation spéciale pour recevoir ces tapis, qui figurent sur la liste des produits interdits à l'importation pour raison d'austérité.
Adlène Meddi
Le Point
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