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Qui veut la peau d’Idriss Aberkane ?

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  • Qui veut la peau d’Idriss Aberkane ?

    Spécialiste d’économie de la connaissance et de neurosciences, Idriss Aberkane est la victime d’une bataille de chercheurs qui veulent salir sa réputation sur Wikipédia. Un cas d’école.

    Publiéle 21 novembre 2017Par Yassine Bannani

    Le très médiatique Idriss Aberkane s’est rendu célèbre grâce à ses écrits et conférences sur l’économie de la connaissance et les neurosciences. Sa façon très personnelle de vulgariser les sciences a valu à l’enseignant de nombreux articles dithyrambiques dans la presse française. Mais le succès suscite souvent des jalousies et celui d’Idriss Aberkane ne déroge pas à cette triste règle. Sur Wikipedia, on peut ainsi lire dès l’introduction de la page qui lui est consacrée que le scientifique aurait « artificiellement gonflé » son CV. Régulièrement sommé de s’expliquer, le trentenaire est aujourd’hui piégé par ces attaques en règle. Si bien que ses travaux sont désormais occultés au profit d’une polémique artificiellement maintenue. Derrière ses détracteurs se cache un groupe de scientifiques qui semble mal digérer le succès en librairies d’Aberkane et qui tente de détruire la réputation de ce dernier, outrepassant toutes les règles de neutralité et d’équilibre qui devraient présider sur Wikipedia. Décryptage d’un phénomène très en vogue sur le web.

    Bien qu’il ait détaillé son CV, Idriss Aberkane toujours dans l’œil du cyclone
    Tout commence lorsque l’auteur de « Libérez votre cerveau » débute un tour de France des plateaux de télévision. Présenté comme un « petit génie » par les journalistes, notamment grâce à ses nombreux diplômes et ses postes de chercheur dans de grandes institutions, Idriss Aberkane est rapidement pris en grippe par quelques scientifiques qui lui reprochent d’avoir utilisé de faux titres comme celui d’enseignant-chercheur au CNRS. Idriss Aberkane assure ne pas comprendre la polémique. « J’ai toujours contesté l’idée de ne pouvoir revendiquer le statut d’enseignant-chercheur à Centrale puisque j’ai prouvé que j’y ai fait de la recherche », explique-t-il. Mais il dément fermement avoir un jour avoir dit qu’il était enseignant-chercheur à Polytechnique. Cette approximation est due à l’erreur d’un journaliste.

    L’affaire prend de l’ampleur après un post Facebook posté par un certain Matthieu Leocmach, chercheur au CNRS à Lyon, en octobre dernier. Une bataille de chercheurs, en quelque sorte, donc. Car du côté du CNRS, que L’Express a contacté, on ne trouve rien à redire.

    Idriss Aberkane, après avoir été stagiaire au CNRS en 2005, est en effet désormais résident au Centre de recherche en gestion, une unité CNRS et de l’ISC relevant en grande partie du CNRS. Lorsque Idriss Aberkane affirme être « affilié au CNRS », c’est parce qu’il « collabore avec des laboratoires » de cette institution. Pour mettre fin une fois pour toutes à la polémique, Idriss Aberkane a exhaustivement détaillé son CV sur son site internet, preuves à l’appui. En vain : la fiche Wikipédia reste envers et contre tout fidèle à la version erronée de ses détracteurs …

    « Les pires éditeurs sont ceux qui sont motivés par des motifs idéologiques »
    Mais comment l’encyclopédie en ligne peut-elle se réduire en l’agora d’une « guéguerre » entre universitaires ? Le principe initial de l’encyclopédie est celui-ci : être ouvert à tous, ou presque. « Modifier un article est d’une simplicité enfantine, nous confie un professionnel de l’e-réputation, spécialisé dans l’édition sur Wikipedia. Mais cela laisse parfois place à des règlements de comptes malveillants, orchestrés par une seule personne parfois. » « A mon avis, les pires éditeurs sont ceux qui sont motivés par des motifs politiques ou idéologiques », surenchérit un contributeur francophone, cité par L’Obs. Pourtant, la surveillance par des administrateurs élus par la communauté devrait permettre d’éviter les attaques motivées par un esprit de vengeance. Des administrateurs qui vérifient, contrôlent et effectuent un ménage de printemps régulier. Mais quinze ans après sa création, Wikipedia continue d’accueillir des « vandales », bien souvent anonymes, sur ses pages. Concernant Idriss Aberkane, plusieurs utilisateurs anonymes mettent régulièrement en doute le CV du chercheur.

    Wikipedia fonctionne tel un tribunal : un groupe de wikipédiens a décidé qu’Idriss Aberkane était coupable et, aujourd’hui, un consensus en la défaveur de l’essayiste est désormais établi. Pourtant, les discussions visibles sur le fil de la fiche d’Idriss Aberkane mettent en relief le fait que cette même communauté ne respecte pas les règles établies par Wikipedia. Pourquoi ? Parce qu’un groupuscule de participants — très organisé — s’applique à maintenir le désordre et à réfuter tout argument en faveur du scientifique. « Leur technique est simplissime et terriblement efficace : lorsqu’une intervention est proposée en faveur d’Idriss Aberkane, le contributeur est suspecté d’avoir comme commanditaire le principal intéressé », résume notre spécialiste en e-réputation, qui a remarqué que, tous les deux à trois jours, des utilisateurs anonymes n’hésitent pas à en remettre une couche sur le prétendu faux CV d’Idriss Aberkane. L’on voit ici comment un groupe de super-contributeurs wikipédiens a réussi, grâce à une union solide, à figer une version erronée et malveillante de la fiche du jeune auteur.

    Le cercle vicieux de Wikipedia pour « blanchir » les sources
    Chez Wikimédia France, on est aux abonnés absents depuis le début de l’été. Il faut dire que l’association a de nombreux autres problèmes à régler. Car depuis juillet, Wikimédia France est au cœur de plusieurs polémiques. Entre la communauté et les dirigeants de l’association, une véritable guerre ouverte se joue. Rien qu’entre février et mai derniers, près de la moitié des membres du conseil d’administration de Wikimédia France ont démissionné. La gouvernance de l’association est remise en cause, mais également sa façon de fonctionner. Depuis plusieurs années, d’autres affaires de pages Wikipédia, cette fois trop complaisantes, avaient été dénoncées par les internautes. Du côté de chez Wikimédia aux Etats-Unis, on estime d’ailleurs que « les actions qui sont menées (en France) sont en porte-à-faux avec les valeurs fondamentales du mouvement Wikimédia, telles que la transparence, la tolérance pour les opinions divergentes et la libre-parole ». Au Monde, la directrice exécutive de l’association française avoue même que « avec les outils numériques, il est facile de dépasser les bornes ». De quoi là aussi se poser quelques questions sur le fonctionnement plus global de Wikipédia.

    Au-delà de la simple encyclopédie en ligne, la fiche Wikipedia d’Idriss Aberkane illustre en tout cas à elle seule le cercle vicieux : les sources critiques de la page d’Idriss Aberkane sont issues, pour la plupart, d’articles de blogs obscurs ou sites « de buzz ». Et même lorsqu’elles proviennent de sources plus prestigieuses, les articles sont à prendre avec des pincettes. Mais les médias mainstream reprennent bien souvent, mot pour mot, les sources citées qui deviennent, à leur tour, des sources qui passent du coup pour crédibles. Un « blanchiment » de source qui consolide alors la page Wikipedia, qui risque de rester dans son état actuel pour encore très longtemps permettant aux vérités alternatives de devenir des faits irréfutables grâce à la persévérance de quelques détracteurs parfaitement organisés…
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Je ne comprends pas qu on veuille salir un homme pareil.
    Il est plein d humilité, il "vulgarise" des sciences souvent incomprehensibles pour une majorité.
    Alors oui c est un jeune , mais les anciens ont il si peur de ces nouveaux ????
    Always on the sunny side.....

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    • #3
      Je ne comprends pas qu on veuille salir un homme pareil.
      Aussi doué et génial qu'il est, pour la bien-pensance française, il est inconcevable que quelqu'un qui porte un nom à consonance arabe comme lui puisse être autre chose qu'une racaille.
      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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      • #4
        Je ne comprends pas qu on veuille salir un homme pareil.
        Peut-être à cause de ses origines algériennes qui ne cache pas

        Dernière modification par shadok, 26 février 2018, 13h17.
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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        • #5
          Ce qui aurait été étonnant en France c'est qu'un indigène possédant plusieurs doctorats ne soit pas attaqué

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          • #6
            Un musulman de surcroit! Grrrr

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            • #7
              Il me reste en tête l'histoire du Dr Redha Souilmas, un brillant chirurgien algérien émigré en France en 1989. Son histoire est très significative du racisme français particulièrement vis à vis de nos compatriotes. Voici son histoire:

              "Après plus de 20 années de carrière dans la médecine en France, dont plusieurs dans la greffe pulmonaire Rédha Souilamas baisse les bras. La France ne veut pas de lui, alors il l'a quitte. Ses origines algériennes ont clairement freiné sa carrière depuis son arrivée en 1989 d'Algérie. Sans relations et sans nom français, Rédha Souilamas est alors exclu des hautes sphères de la médecine française.


              Lorsqu'il s'installe en France, il a déjà un doctorat en médecine, et très vite il se spécialise en chirurgie thoracique. Il réalise alors 130 greffes pulmonaires et publie une thèse et de nombreuses publications scientifiques. Il a même réalisé en 2010 une première mondiale, "une couveuse à organe". Il avait pourtant eu le choix entre le privé et le public, mais a préféré s'engager dans le secteur public, qui ne lui pas très bien rendu. La chaine France 3 a consacré un reportage à ce médecin exilé, dans lequel on comprend que même les diplômes et les parcours exemplaires ne suffisent pas pour percer en France. "J'ai cherché, j'ai questionné, je n'ai trouvé aucune faute. Est-ce que l'on dit que je ne travaille pas assez, mais on ne m'empêche de travailler", explique-t-il désabusé à la télévision française. "C'est un système qui décide de vous marginaliser, car vous devenez trop compétitif ", estime le docteur Souilamas.

              Dans son livre « La couleur du Bistouri », publié en 2012 aux Editions Naïve, raconte justement son parcours semé d'embûches. Un itinéraire qui aurait presque pu être parfait si Rédha ne s'était pas appelé Rédha. Le plus triste est que son cas n'est pas isolé. Les commentaires en dessous du reportage le prouvent . "Je suis chercheur dans la régénération des tissus humains , en France j'ai rencontré la même discrimination à cause de mes origines, en France tout le monde sait que le système est biaisé", explique un internaute qui signe sous le nom de Mohamed. Même constat pour un français d'origine marocaine : "Je suis médecin urgentiste Marocain , j'ai exercé pendant 5 ans en France , j'ai subi le harcèlement le sadisme et discrimination, à la fin j'ai choisi les USA. lhamdolilah il m'a fallu juste 5 ans pour comprendre qu'un médecin compètent étranger et maghrébin n'a aucun avenir professionnel en France. God Bless America".

              Rédha Souilamas a également dû se résigner et va immigrer une deuxième fois, mais aux Etats-Unis cette fois-ci. Il va intégrer un prestigieux institut de santé américain pour poursuivre ses recherches sur la greffe pulmonaire."
              ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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              • #8
                Marrante cette histoire de CV !
                Comme si le concerné avait réclamé un boulot

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                • #9
                  Il me reste en tête l'histoire du Dr Redha Souilmas, un brillant chirurgien algérien émigré en France en 1989. Son histoire est très significative du racisme français particulièrement vis à vis de nos compatriotes...
                  Comme le dit Bruno Gaccio :
                  La France est un pays profondément raciste

                  justement dans cette vidéo il parle de son ami chirurgien Algérien qui a vécu apparemment ce que vivent tous les médecins d'origine algérienne en France

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                  • #10
                    Le RACISME EST UNE PURE RÉALITÉ TERRAIN EN FRANCE.

                    Un maghrébin, et un algérien en particulier, doit avoir une sacrée confiance en soi pour imposer juste sa présence, et un degré de résilience hors du commun pour évoluer "juste un peu" dans ce pays.

                    Full Stop
                    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                    • #11
                      justement dans cette vidéo il parle de son ami chirurgien Algérien qui a vécu apparemment ce que vivent tous les médecins d'origine algérienne en France
                      L'invité qui parle de son ami chirurgien algérien fait allusion, il me semble, au même chirurgien dont parle l'article de mon post.
                      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                      • #12
                        Ne vous en faite pas,
                        bientôt il sera accusé de viol par la presse française.
                        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                        • #13
                          critique d un jaloux game designer

                          Idriss Aberkane ou le danger de la poudre aux yeux

                          cc@francois — eventpixr.net
                          Ne vous laissez pas endormir par les charmeurs de serpents. Réfléchissez. Décryptez. Prenez du recul. Analysez. Il y a toujours un message dans ce qu’on veut vous dire, et ce n’est pas toujours celui qu’on croit.

                          Je vois ces derniers temps tourner les conférences d’Idriss Aberkane.

                          Idriss est un chantre de ce qu’il appelle “l’économie de la connaissance”. Basiquement, cette thèse peut se résumer ainsi : “Quand j’ajoute mon kilo de riz à ton kilo de riz, je me retrouve sans riz et toi avec 2 kilos de riz. Quand j’ajoute ma connaissance à ta connaissance, non seulement nous avons toujours nos connaissances respectives, mais nous pouvons bénéficier de celles de l’autre, voire potentiellement en créer de nouvelles. Il est donc plus facile de créer des richesses avec de la connaissance qu’avec des matières premières”

                          Je vous laisse regarder au moins cette vidéo qui dure 8 minutes :


                          Mais nous allons nous appesantir sur cette conférence, qui dure 2h20.


                          Au-delà de la malhonnêteté intellectuelle initiale, qui consiste à dire que l’humanité pourra continuer à produire des richesses en exploitant uniquement des connaissances et non des matières premières (cher ami, il nous faudra des matières premières au moins nous nourrir, si ce n’est produire de l’énergie et même de la technologie), j’aimerais revenir sur un certain nombre de points qui m’ont fait prononcer le mot “escroc”.

                          Invérifiable
                          « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées »
                          - Winston Churchill (?)

                          Idriss est le spécialiste du fait ou du chiffre invérifiable sur le moment, voire de la donnée dissoute dans un jargon scientifico-technique, mais sur lequel il s’appuie pour démontrer le reste de son discours. On peut trouver de nombreux exemples dans ses conférences, je ne vous les liste pas. Il y en a sûrement une bonne partie de véridiques, comme l’historique de carrière de Steve Jobs ou le fait que l’aéronautique s’inspire des peaux de requin.

                          Celui que je voudrais souligner c’est celui des “équations de l’économie de la connaissance”, qu’il présente ici.

                          K(A∧B) > K(A) ∧ K(B)
                          “La somme de deux connaissances possédées ensemble est plus importante que la somme de deux connaissances possédées séparément.”

                          φ(k) ∝ At
                          “Le flux de connaissances (?) est proportionnel à l’attention multipliée par le temps “

                          Ce qu’il ne précise pas dans sa présentation, c’est que ces équations (qu’il qualifie de très belles) sont les siennes. On peut les trouver dans son propre papier sur la nooénocomie.

                          Ce qu’il présente donc comme des vérités prouvées, noyées dans un langage mathématique imparable, et qu’il utilise pour valider l’ensemble de ses thèses sont donc… le fruit de son propre travail. On peut d’ailleurs remarquer que dans son article, le ton est bien moins définitif que dans sa présentation, puisque le conditionnel (“may”) est de mise.

                          C’est pour moi une forme d’argument circulaire, où notre ami Idriss se sert d’éléments de sa conclusion pour prouver sa théorie. Il gagne d’ailleurs un paquet de points issus de cette liste au cours de sa conférence.

                          Ce sont à mon sens des méthodes de gourou, qui appellent à suivre sans réfléchir, qui endorment, plus que qui convainquent.

                          Politique
                          “Et alors ?” me direz-vous.

                          Et alors ? Puisque si Idriss a une thèse, qu’il essaie de la démontrer par des moyens réthoriques à sa disposition, d’exagérations et d’exemples généralisés, fort bien.

                          Là où ça devient insidieux, c’est que l’on peut percevoir des éléments politiques au sein de son discours, que l’on peut gober tout cru là encore si on n’y prête pas attention, puisqu’englobés dans des vérités toutes faites et des notions démagogiques acceptées facilement.

                          “Ne pas produire des déchets c’est mieux que d’en produire.” OK.
                          “Les matières premières sont finies, les connaissances sont infinies.” OK.
                          “La nature est un livre qu’il suffit d’apprendre à lire pour en tirer des connaissances.” OK.

                          Et puis, soudain :

                          “La seule solution [serait] la décroissance : c’est faux” (1h29min30sec)
                          “[La production de déchets humaine] fait figure de plaisanterie à côté de la phase de Grande oxydation.” (1h39min20sec)
                          “Qui pense que l’humanité a joué à World of Warcraft pendant 250 ans, l’âge des États-Unis ? C’est pas mal, 250 ans en heure/homme, une PME elle en fait des trucs avec ça !” (57min20)

                          Ce ne sont que quelques exemples.

                          Ces dernières phrases, on peut :

                          ne pas être en accord avec elles (quand l’humanité consomme chaque année trop de ressources pour que sa Terre puisse les régénérer pour l’année suivante, la décroissance peut sembler être une option valide)
                          en contester le sens moral (la Grande oxydation est d’origine bactérienne, la pollution humaine est consciente et maîtrisable + dire que la différence de 0,99% d’espèce disparues entre les cas fait toute la différence est la définition même de la malhonnêteté intellectuelle lorsque le pourcentage de base est 99% de disparition des espèces)
                          les trouver éminemment partisanes (le temps de loisir de l’humanité pourrait être utilisé par des entreprises pour produire des richesses ?!)
                          Ces phrases sont pourtant, à mon sens, le cœur du message. Entourées de vérités générales, elles sont acceptées comme une lettre à la Poste.

                          Mais citer les grands entrepreneurs et les grandes start-up américaines comme modèles de réussite n’est pas anodin. L’économie de la connaissance ne consiste pas à sauver l’humanité. Elle vise à engranger du profit, en causant moins de dégâts et en utilisant mieux les ressources. Ce qui (et là, c’est mon avis) est moins négatif que le capitalisme initial et sauvage, mais constitue un néo-libéralisme pseudo-écologique et pseudo-durable qui n’est pas sans danger.
                          Edit du 29/10/2016 : cet article de Kevin Amara détaille en profondeur les causes et conséquences de cette “nuisance progressiste”.

                          Toutes les conférences d’Idriss Aberkane consistent à pourtant faire accepter ce parti-pris, en vantant les mérites de l’entreprenariat, de l’innovation, en orientant les données, et en avançant des thèses présentées comme vérités générales. Je demande à ce qu’on m’explique comme j’arrive à payer un loyer avec de la connaissance, à remplir un moteur avec de la connaissance ou à fabriquer du pain avec de la connaissance (et de la connaissance seulement).

                          Devise
                          Voilà le concept qu’Idriss répète en boucle pendant ses présentations.

                          “Toute révolution est passée par les phases : ridicule, dangereux, évident.”

                          S’il n’est pas assez malhonnête pour ne pas signaler que tout ce qui est ridicule n’est pas forcément révolutionnaire, ça ne l’empêche pas de se servir de cet adage (qu’il aurait tiré de L’Art de Vivre de Schopenhauer) pour valider certains points de son argumentaire lorsque le public y réagit.

                          “Vous trouvez ça ridicule, hein ?” *clin d’oeil appuyé*

                          Et paf, argument validé.

                          Voilà le fonctionnement global des conférences d’Idriss Aberkane. Sous couvert d’un discours démagogique et même, j’en conviens, souvent positif, la philosophie néo-libérale se vêtit de charmants atours. Elle n’est pourtant pas si différente que d’habitude.

                          C’est ce que j’ai vu. Qu’en pensez-vous ?

                          Edit du 05/10/16 : je ne suis visiblement pas le seul à avoir des doutes sur les méthodes d’Idriss Aberkane.
                          Par ailleurs, sa page Wikipedia et son contenu fait débat parmi la communauté.

                          Edit du 27/10/2016 : quand Le Monde consacre un article à Idriss Aberkane, il le désactive dès le lendemain “à la suite de plusieurs alertes faisant mention d’erreurs dans la description [de son] parcours”.
                          Abus dans la présentation de son parcours qui sont résumés ici.
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                          Commentaire


                          • #14
                            Il est bougrement culloté ce gars tout de même

                            En gros.. il accuse Aberkane de reprendre des thèses existantes.. et d'en faire un petit plat !

                            Et si c'est le cas.. lui aussi, morveux qu'il est, en fait de même !!

                            Il dit :

                            L’économie de la connaissance ne consiste pas à sauver l’humanité. Elle vise à engranger du profit, en causant moins de dégâts et en utilisant mieux les ressources. Ce qui (et là, c’est mon avis) est moins négatif que le capitalisme initial et sauvage, mais constitue un néo-libéralisme pseudo-écologique et pseudo-durable qui n’est pas sans danger.

                            humm.. c'est bien !
                            Mais développe-t-il ?.. non !!!.. il te renvoie à un article (personne tiers) pour élucider ses propos


                            Bref..

                            hachihoul'houm toul ou 3er'd cet Aberkane..
                            Et j'approuve totalement ses méthodes.. consistant à se faire une place au soleil !
                            Donc.. encore une fois.. un joli crachat à ses détracteurs + une quenelle

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                            • #15
                              je suis tombée , par hasard, sur ses conférences ces derniers jours , il a présenté le même thème en français ( ses blagues passent mieux dans cette langue) et en anglais , il parle bien y a pas de doute , on ne peut que le remarquer , c'est un passionné de connaissances et il adore transmettre ça...

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