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SONATRACH- Une entreprise qui ne connaît pas la crise ?

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  • SONATRACH- Une entreprise qui ne connaît pas la crise ?

    Avec une intention de recruter en masse, une loi sur les hydrocarbures présentée comme plus attractive et un plan de développement à l’horizon 2030, Sonatrach semble faire exception dans un contexte fait de crise. L’entreprise paye, néanmoins, les frais d’une gestion qui pénalise la majorité de ses projets.
    Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Quarante-septième anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Au-delà de la symbolique, le contexte de crise économique met la Sonatrach au centre d’enjeux majeurs. Principal pourvoyeur de recettes, la compagnie, classée numéro un en Afrique, traîne pourtant derrière elle un passif fait de relents de scandales, doublé de l’ombre pesante de Chakib Khelil. La nomination, il y a dix mois, de Abdelmoumène Ould Kaddour ne s’est pas faite sans provoquer une polémique sans fin. La compagnie a pourtant une image de marque à préserver et des engagements à honorer à l’international. Ses partenaires se sont longtemps plaints de l’instabilité de l’arsenal juridique en Algérie. Si au plan interne, la loi sur les hydrocarbures a été trop souvent jugée plus favorable aux investisseurs étrangers qu’à l’économie nationale, les partenaires étrangers ont continué à réclamer davantage de visibilité. En 2006, une première mouture, pourtant très controversée, a été votée par le Parlement. Seconde mouture en 2013 avant que le dossier ne soit à nouveau ouvert. La loi sur les hydrocarbures fait l’objet de révision. Le premier responsable de la compagnie affirmait, il y a quelques jours, que «la loi sur les hydrocarbures doit changer, on travaille dessus, et bientôt on aura de bonnes nouvelles». Lesquelles ? Ould Kaddour n’en dira pas plus mais il insistera sur la nécessité d’être un marché attractif pour les investisseurs, écartant l’éventualité de l’abandon de la règle 49/51 car, dit-il, «il est tout à fait possible d’attirer des partenaires étrangers et de relancer l’investissement sans pour autant changer ce principe qui exige une participation algérienne majoritaire dans tout partenariat économique et commercial». Ce qui doit impérativement être revu, selon lui, c’est l'aspect fiscal qui doit être rééquilibré. «De nouvelles propositions sont en cours d’élaboration». En plus de devoir attirer plus d’investisseurs, la compagnie doit faire face à des difficultés nées de son propre fonctionnement. Son premier responsable reconnaissait que tous les chantiers qu’il avait eu à visiter, «sans exception aucune», connaissent des retards de réalisation. Aucun n’a été terminé à temps. La raison ? Souvent un manque de communication et de coordination. En dépit de ces difficultés, la Sonatrach doit mettre en œuvre sa stratégie à l’horizon 2030 avec comme objectif de développer davantage le secteur gazier et la filière pétrochimique en augmentant ses exportations de gaz naturel, notamment vers l’Asie, afin de sécuriser sa part de marché face à une concurrence de plus en plus redoutable. De nouveaux champs gaziers entreront en exportation en 2018 et devront permettre à l’Algérie de diversifier les destinations de ses exportations pour faire face à «toute éventualité», affirme Ould Kaddour, et échapper aux conditions draconiennes qui pourraient être imposées par le marché à long terme. Présente au Niger, en Libye, Sonatrach est en contact avec l’Irak qui souhaite sa présence. Sur le plan interne, la stratégie à l’horizon 2030 projette de moderniser le fonctionnement de la compagnie, notamment avec l’instauration de nouveaux systèmes d’information et de communication pour permettre des prises de décision en temps réel. La compagnie affiche une bonne santé. Elle annonce son intention d’ouvrir 3 000 postes d’emploi au moment où la majorité des secteurs d’activité souffrent de restrictions liées à la crise économique.
    N. I.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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