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LES STOCKS DE PÉTROLE DU TERMINAL STRATÉGIQUE DE CUSHING EN FORTE BAISSE- L'Opep et ses "alliés" tiennent tête aux USA

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  • LES STOCKS DE PÉTROLE DU TERMINAL STRATÉGIQUE DE CUSHING EN FORTE BAISSE- L'Opep et ses "alliés" tiennent tête aux USA

    Par Mohamed TOUATI -
    Le baril a clôturé la semaine à plus de 67 dollars, à Londres, alors que l'alliance Opep-non Opep annonçait une baisse record de sa production en janvier.

    Le tsunami annoncé a perdu de sa puissance. Son effet dévastateur a été maîtrisé. La production américaine record est en train de supplanter celle de l'Arabie saoudite et de la Russie en 2018, gros producteurs mondiaux et menaçait de faire chuter les prix de manière significative. Ces derniers avaient d'ailleurs notoirement reculé depuis que l'information a été publiée par l'Agence internationale de l'énergie, bras armé énergétique des pays de l'Ocde. L'augmentation de l'offre des Etats-Unis, qui pourrait à elle seule «égaler la hausse de la demande mondiale en 2018, fragilise le rééquilibrage du marché», avait indiqué l'Aie dans son rapport mensuel rendu public le 13 février. La production américaine de brut augmentera de 1,35 million de barils par jour cette année, pour atteindre «un pic historique au-dessus de 10 mbj, dépassant l'Arabie saoudite et rivalisant avec la Russie», si ces deux derniers continuent de limiter leur propre production, avait prévenu l'Agence dans son rapport de janvier. Le baril de Brent qui évoluait au-dessus des 70 dollars la dernière semaine s'est retrouvé au fil des jours autour des 62 dollars. Avant qu'il ne reprenne des couleurs. La noyade programmée du baril n'a finalement pas eu lieu. Vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé la semaine en hausse de 92 cents à 67,31 dollars à Londres. Le baril de light sweet crude pour livraison en avril, a de son côté progressé de 78 cents pour clôturer à 63,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Le baril a de ces sursauts d'orgueil insoupçonnés! Défiant tous les pronostics. Contre toute attente, les stocks de pétrole brut ont reculé de 1,6 million de barils aux Etats-Unis, la semaine dernière, selon des chiffres hebdomadaires publiés le 22 février par l'Agence américaine d'information sur l'Energie, alors que les analystes pariaient sur une hausse de 2,9 millions de barils. Ces statistiques faisaient surtout ressortir un net repli des stocks dans le terminal de Cushing, qui sert de référence à la cotation du pétrole new-yorkais. «Les stocks de ce terminal stratégique évoluaient ainsi à leur plus bas niveau depuis plus de trois ans et ont chuté de plus de la moitié depuis novembre», ont souligné les analystes du second groupe bancaire allemand, Commerzbank. Une bonne nouvelle pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 11 partenaires, dont la Russie qui ont décidé de maintenir la baisse de leur production de 1,8 million, de barils par jour jusqu'à la fin de l'année 2018. L'objectif? rééquilibrer le marché et ramener les réserves mondiales à leur niveau d'il y a 5 ans. Les «24» intensifient d'ailleurs leur «pilonnage» pour l'atteindre. Leur offre aurait diminué de plus de 2 millions de barils par jour en janvier. «L'Opep et les pays producteurs non membres de l'Opep ont entamé 2018 avec un niveau de conformité exceptionnel avec leurs ajustements volontaires de la production, ils ont une fois de plus cassé leur record de taux de conformité au cours du mois de janvier 2018, atteignant un niveau de 133%», a indiqué le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep (Jmmc). La «coalition» reste aux abois «Tout au long de l'année 2018, le Jmmc s'efforcera de maintenir ou de dépasser la conformité totale de tous les pays participants», souligne le communiqué. La guerre des prix qui oppose les Américains à l'alliance Opep hors Opep ne connaitra pas de répit. «La baisse des prix de la semaine dernière a poussé l'Opep à dévoiler ses cartes. Mais si le cartel peut empêcher les prix de creuser leurs pertes, la production américaine risque de les empêcher de décoller», a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM. La partie n'est pas prête à être sifflée. Qui en sortira vainqueur? Pour le moment, l'Opep et ses «alliés» tiennent tête aux Américains.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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