Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc: interpellation de directeur du journal Akhbar Al Ayoum

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc: interpellation de directeur du journal Akhbar Al Ayoum

    Maroc: interpellation de Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al Ayoum



    Au Maroc, Taoufik Bouachrine, directeur de publication du quotidien Akhbar Al Ayoum - publication arabophone – a été interpellé vendredi 23 février, et emmené par une trentaine de policiers vers les locaux de la police judiciaire pour interrogatoire. Pour l'heure, aucun commentaire n'a été donné par l'équipe du journal ni par les ONG sur cette arrestation aux motifs inconnus. Ce n'est pas la première fois que le directeur de publication de ce quotidien arabophone, réputé proche du PJD, a des démêlés avec la justice.

    Le déploiement policier a été conséquent, selon les témoins. En fin d’après-midi, une vingtaine d’agents de police a investi la rédaction d’Akhbar Al Yaoum, située au centre-ville de Casablanca. Les locaux ont été perquisitionnés avant que ne soit emmené Taoufik Bouachrine, directeur de publication et éditorialiste au sein du journal.

    Le procureur de la Cour d’appel de Casablanca a confirmé l’arrestation, mais s’est néanmoins refusé à divulguer le motif de la garde à vue et ce, pour « préserver la présomption d’innocence et le secret de l’instruction », dit-on.

    Très proche de l’ancien Premier ministre Abdelilah Benkirane, Akhbar Al Yaoum rapporte régulièrement des indiscrétions ou des supposées petites phrases du monde politique et notamment les guerres sourdes que se livrent le Parti justice et développement (PJD) et les partis que l’on dit proches de l’administration au sein du gouvernement.

    Taoufik Bouachrine a d’ailleurs été condamné, il y a moins de quinze jours, pour diffamation à l’encontre d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, et Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie. Le journal les avait accusés de manœuvrer sur la loi de finances de 2015 pour faire perdre des prérogatives au chef du gouvernement de l’époque, Abdelilah Benkirane.

    Avec un tirage estimé à plus de 28 000 exemplaires par mois, Akhbar Al Yaoum, n’en reste pas moins l’un des journaux arabophones les plus lus du Maroc.

    En parallèle samedi, deux autres journalistes du quotidien ont été convoqués par la police et la journaliste Ibtissam Machkour, directrice de publication du site d'information féminin Soltana, du même groupe, a également été arrêtée.

    La liberté d'expression entravée

    Pour Khadija Ryadi, militante des droits de l'homme et secrétaire générale de Freedom Now, le comité de défense de la liberté de la presse et d'expression au Maroc, estime que ces arrestations sont des entraves à la liberté de la presse qui se dégrade au Maroc depuis plusieurs années. « Cette arrestation est inquiétante dans un contexte marocain qui connaît une régression très sensible des libertés en général, de la liberté d’expression et de la presse en particulier.

    On a toujours connu des problèmes de répression de la presse et des journalistes indépendants mais ces trois dernières années on vit une accélération de cette répression ».

    Une accélération de la répression à la faveur de « la crise sociale qui s’installe, beaucoup de réformes impopulaires qui sont prises, des protestations dans plusieurs villes du Maroc ; donc les journaux qui font de vraies analyses sur les questions économiques et sociales, sur les richesses, sur le pillage des biens publics, sur la corruption… nécessairement ils touchent des personnalités proches du pouvoir. Donc il faut réprimer toutes les voix qui critiquent, les voix solidaires avec les personnes réprimées… les journalistes qui font ce travail, ils sont tous réprimés : soit leurs bureaux sont fermés, soit ils ont quitté le Maroc ou sont en prison… C’est cette situation que nous vivons ! »



    RFI
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    RSF publie son rapport “Algérie : la main invisible du pouvoir sur les médias”

    Reporters sans frontières (RSF) publie dans ses versions arabe, française et anglaise le rapport “Algérie : la main invisible du pouvoir sur les médias”, consacré à la situation du journalisme et des médias en Algérie depuis 2014. L’organisation présente ses recommandations lors d’une conférence de presse à Paris ce jeudi 22 décembre et appelle dans une pétition à la libération immédiate du journaliste freelance Hassan Bouras.
    Le rapport publié ce jeudi 22 décembre décrit l'asphyxie progressive dans laquelle sont contraints d’évoluer les médias algériens depuis la réélection de M. Bouteflika à un quatrième mandat présidentiel. La mort en détention le 11 décembre 2016 du journaliste britanno-algérien Mohamed Tamalt est venu noircir le tableau puisque c’est la première fois qu’un détenu meurt pour des opinions publiées sur Facebook.
    Le combat pour une presse libre est plus que jamais d'actualité en Algérie face à la liste des sujets tabous (la santé du chef de l’Etat, les avoirs des dirigeants algériens, la corruption, etc.), l’emprisonnement de journalistes professionnels et non professionnels sur la base du code pénal, le contrôle maintenu sur le champ de l’audiovisuel, l’étranglement économique des titres indépendants et l’émergence de fonds occultes finançant les médias. Cette situation risque d'ailleurs de s'aggraver à l’approche des élections législatives algériennes qui se dérouleront en avril 2017.
    “Les journalistes algériens se sont battus avec beaucoup de courage et de résilience depuis les années 90 pour la liberté d’informer, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF). Aujourd’hui, nous constatons que sous couvert de pluralisme se cachent des pratiques autoritaires nuisibles à l’indépendance journalistique. Jusqu’où iront les autorités algériennes pour étouffer la presse et ceux qui la défendent ? N’est ce pas scandaleux qu’en 2016, un journaliste soit mort en détention après un coma de trois mois dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire ? Mehdi Benaissa et Ryad Hartouf ont eux été détenus arbitrairement pendant plus de 20 jours en juin dernier ; Hassan Bouras, journaliste indépendant et lanceur d’alerte est lui toujours en détention.”
    Reporters sans frontières (RSF) présentera lors d’une conférence de presse dans ses locaux à Paris ce 22 décembre ses recommandations aux autorités algériennes et à la communauté internationale en faveur d’une plus grande liberté de l’information en Algérie. La plus urgente est la libération immédiate et l’abandon des charges contre Hassan Bouras. Accusé sur la base du code pénal pour “outrage à corps constitués”, le journaliste indépendant a été condamné à un an de prison pour avoir publié une série d’entretiens avec des d’habitants de la wilaya d’El Bayadh (ouest d’Alger) qui affirment que de hauts responsables de l’appareil judiciaire et sécuritaire de la ville ont reçu des pots-de-vin et incarcéré des innocents sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Une pétition pour sa libération est disponible ici.
    RSF appelle également à:
    Ouvrir une enquête indépendante sur les circonstances de la mort de Mohamed Tamalt afin que les responsables soient punis dans les plus brefs délais.
    Cesser de recourir au code pénal, à la détention arbitraire et à des procédures administratives abusives pour interdire et criminaliser la liberté d’information et le journalisme indépendant.
    Réviser le code pénal en supprimant la peines d’emprisonnement pour les délits de presse notamment ceux concernant l’injure, l’outrage ou la diffamation.
    Cesser toute forme de restriction au droit à l’information menant à la censure des médias, notamment lorsque sont abordés les sujets suivants : la santé du chef de l’Etat, les biens et avoirs des dirigeants algériens à l’étranger, la corruption et les mouvements sociaux.
    Mettre en œuvre les principes d’équité, de pluralisme de diversité, et de transparence dans les procédures d’octroi de licences et de fréquences de radiodiffusion afin de permettre le renforcement du droit du public à une information indépendante. Les refus de licences devraient notamment être motivés et faire l’objet d’une publicité.
    Veiller à une plus grande transparence sur la propriété des médias afin d’éviter la concentration des moyens d’information et les conflits d’intérêt.
    Soutenir les médias et organisations de la société civile défendant la liberté de la presse dans le pays afin que soient encouragés l’existence et le développement de médias libres et indépendants, y compris les médias associatifs.

    Pour réaliser l’enquête disponible en intégralité ci-dessous, RSF a mené une vingtaine d’entretiens sur le terrain entre Alger, Oran et Tunis de mai à octobre 2016, avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD).
    Believe YOU CAN & you're HALFWAY there

    Commentaire

    Chargement...
    X