Par tourtaux-jacques Le 28/02/2018
1917 - 2017 LE COMMUNISME RESTE L’AVENIR DE L’HUMANITE
L’année 2017 rime avec centenaire de la révolution d’octobre. Un événement qui ébranla le monde tant il remit en cause la toute puisse de l’impérialisme et du capitalisme. Cent ans après, le projet de la révolution d’octobre reste bien vivant. Il est une alternative au capitalisme et à toutes ses oppressions.
Au-delà des critiques, au-delà des erreurs qu’il est nécessaire de comprendre et de retirer, il est primordial en ce centenaire de montrer le véritable visage du communisme. Et quel travailleur, quel militant pourra dire, après avoir lu cet article que tout un siècle de combat communiste est à jeter aux orties ?
LES APPORTS DU SOCIALISME POUR LE MONDE DU TRAVAIL
Les mesures socialistes issues de la révolution d’Octobre sont rapidement popularisées dans le monde et séduisent le mouvement ouvrier mais aussi une partie des intellectuels des pays impérialistes et colonisés.
L’intensification du rapport de force en faveur du mouvement révolutionnaire pousse les bourgeoisies à adopter des mesures réformistes en faveur de la classe ouvrière, notamment dans les pays impérialistes :
sécurité sociale, instruction gratuite, congés payés… Bien entendu, l’origine soviétique de ces acquis est cachée. Parmi ces mesures, on peut citer la gratuité de l’enseignement à tous les degrés (cela peut faire pâlir la France même un siècle après la révolution d’Octobre !), l’entrée gratuite aux maisons de culture, la gratuité des soins, des médicaments, du dentiste (dans quel pays a-t-on tout cela mis en place ?). La journée de travail est aussi réduite (7h avant la 2nde GM, 8h après).
Les travailleurs les plus exposés au travail physique ou dangereux ont des journées réduites à 6 heures de temps (mines, industries chimiques…).
Le monde du travail a accès aux congés payés et aux maisons de repos. Ces mesures socialistes ont influencé le monde entier. La classe ouvrière internationale s’en est emparée dans ses revendications, se battant pour l’accès à la santé, à l’école. En France par exemple, les acquis obtenus en 1945 comme la sécurité sociale sont le fait des communistes. Leur place dans la résistance et au sein du mouvement ouvrier et populaire a permis d’imposer des réformes en faveur des travailleurs. La sécurité sociale s’inspire explicitement du modèle socialiste soviétique. Elle est mise en place par un ministre communiste Ambroise Croizat. Bien entendu, cette partie de l’histoire est masquée par la bourgeoisie qui diffuse sa version officielle de l’histoire. Ce serait De Gaulle l’auteur à lui tout seul de la sécurité sociale et du Conseil National de la Résistance.
Au XXe siècle, la révolution d’octobre sonne le début des révolutions sociales et socialistes. Tous les mouvements révolutionnaires et progressistes qui ont traversé le XXème siècle se sont inspirés, d’une façon ou d’une autre de cette révolution fondatrice.
Cependant, l’échec des révolutions à la fin du XXème siècle, instrumentalisé par la bourgeoisie a conduit le mouvement ouvrier à végéter dans le réformisme, et dans le cadre du capitalisme et a oublié les enseignements de deux siècles de lutte et d’expériences. Aujourd’hui il en paie le prix cher car la bourgeoisie fait face à un mouvement ouvrier et populaire désarmé.
LE SOCIALISME ET LE DROIT DES FEMMES
La révolution d’Octobre participe aussi à développer la lutte pour le droit des femmes et leur émancipation sociale et politique dans la société socialiste. Comme le remarque l’Internationale Communiste, « L’égalité non formelle, mais réelle de la femme n’est possible que sous un régime où la femme de la classe ouvrière sera la maitresse de ses instruments de production et de répartition, prenant part à leur administration et portant l’obligation du travail dans les mêmes conditions que tous les membres de la société travailleuse ».
Sous le capitalisme, la question des femmes est réglée de manière bourgeoise. Leur émancipation à la maison se fait de façon individuelle, en fonction de la fortune. Dans les familles bourgeoises l’éducation, les tâches ménagères sont prises en main de manière individuelle et privée par des salariés domestiques. Un tel modèle ne pourrait se développer à l’échelle de toute la société. Quant à la prétendue accession des femmes aux fonctions capitalistes, elles ne se libèrent de leur oppression familiale et domestique que pour exploiter la classe ouvrière, hommes et femmes confondus.
La masse des femmes travailleuses quant à elle continue à être victime de la concurrence capitaliste en touchant comme en France, en moyenne 20 % de moins de salaire qu’un travailleur masculin. Comme le remarque Clara Zetkin, « l’émancipation de la femme comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital ».
La Russie soviétique a été un modèle pour les militants du monde entier car les mesures prises étaient très avancées politiquement. Pour Lénine, ce sont « les masses qui prennent en main la politique, (…) l’édification de la société nouvelle », les femmes ont donc une part aussi active que les hommes dans cette société nouvelle. Pour permettre l’émancipation des femmes, le mouvement communiste organise chaque année depuis 1921 la journée internationale des travailleuses. Aujourd’hui encore, cette manifestation issue du mouvement communiste existe même si ces mots d’ordres sont dévoyés, détournés par la bourgeoisie. C’est le rôle de tout communiste ou militant de faire de cette journée, comme auparavant, une journée de lutte pour les revendications des femmes, de propagande pour le socialisme, seul système pouvant réellement émanciper les femmes jusqu’au bout.
Ce discours en faveur de l’égalité homme-femmes et de leur émancipation n’est pas simplement resté sur le papier. Sous le socialisme, l’Etat a pris en charge des fonctions autrefois dévolues aux femmes comme l’alimentation grâce aux cantines collectives et souvent gratuites, le développement des crèches collectives, des écoles, des logements communautaires. Cela a permis de limiter les tâches domestiques souvent dévolues aux femmes et de favoriser les « habitudes collectives » des enfants. Comme l’affirme Alexandra Kollontaï, « D’une part, la république des travailleurs fait participer la femme au travail production, et d’autre part, elle s’efforce d’organiser la vie quotidienne sur les bases nouvelles qui assoiront les fondements du communisme, elle inculque aux gens des habitudes, des points de vue et des conceptions collectivistes ».
L’Etat soviétique favorise une législation très progressiste en faveur des travailleurs, et de l’égalité hommes-femmes, cassant l’emprise de la religion et des régimes réactionnaires antérieurs sur les citoyens soviétiques. Dès 1917, le mariage est laïcisé, le divorce instauré. En 1920, l’avortement est légalisé. En 1927, les concubins obtiennent les mêmes droits que les mariés. Cependant, dans les années 1930, l’Etat soviétique revient en arrière sur l’avortement.
LA REVOLUTION D’OCTOBRE ET LA QUESTION COLONIALE
La révolution d’Octobre a influencé les peuples du monde entier. Les communistes ont dénoncé devant le monde entier la domination impérialiste sur les colonies et ont soutenu les luttes anticoloniales, autant du côté des peuples colonisés que de l'intérieur des puissances impérialistes. La révolution d’Octobre lie l’émancipation de la classe ouvrière à la libération des colonies et des peuples opprimés. Le IIè congrès de l’Internationale Communiste s’exprime ainsi :
« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette ».
Voyant ainsi dans les communistes un authentique défenseur de leurs intérêts, les mouvements anti-impérialistes et de libération nationale vont se lier au mouvement communiste international. La révolution d’Octobre devient donc un phare d’espérance pour les peuples du monde entier. Les sympathies affluent vers l’Union Soviétique. Le communisme a joué un rôle essentiel dans la grande décolonisation des années 1950-1960.
Les dirigeants révolutionnaires anticolonialistes comme Ho Chi Minh, Castro, Nasser reconnaissent le rôle révolutionnaire joué par l’URSS pour mettre à mal le système colonial. Le mouvement communiste se positionne comme la seule force politique qui soutient réellement le combat des colonisés dans les métropoles capitalistes-impérialistes, qui voit dans le mouvement des peuples coloniaux un allié du prolétariat pour vaincre l’impérialisme. Les socialistes de la IIème Internationale ont fait entièrement faillite et ont soutenu toutes les sales guerres coloniales.
1917 - 2017 LE COMMUNISME RESTE L’AVENIR DE L’HUMANITE
L’année 2017 rime avec centenaire de la révolution d’octobre. Un événement qui ébranla le monde tant il remit en cause la toute puisse de l’impérialisme et du capitalisme. Cent ans après, le projet de la révolution d’octobre reste bien vivant. Il est une alternative au capitalisme et à toutes ses oppressions.
Au-delà des critiques, au-delà des erreurs qu’il est nécessaire de comprendre et de retirer, il est primordial en ce centenaire de montrer le véritable visage du communisme. Et quel travailleur, quel militant pourra dire, après avoir lu cet article que tout un siècle de combat communiste est à jeter aux orties ?
LES APPORTS DU SOCIALISME POUR LE MONDE DU TRAVAIL
Les mesures socialistes issues de la révolution d’Octobre sont rapidement popularisées dans le monde et séduisent le mouvement ouvrier mais aussi une partie des intellectuels des pays impérialistes et colonisés.
L’intensification du rapport de force en faveur du mouvement révolutionnaire pousse les bourgeoisies à adopter des mesures réformistes en faveur de la classe ouvrière, notamment dans les pays impérialistes :
sécurité sociale, instruction gratuite, congés payés… Bien entendu, l’origine soviétique de ces acquis est cachée. Parmi ces mesures, on peut citer la gratuité de l’enseignement à tous les degrés (cela peut faire pâlir la France même un siècle après la révolution d’Octobre !), l’entrée gratuite aux maisons de culture, la gratuité des soins, des médicaments, du dentiste (dans quel pays a-t-on tout cela mis en place ?). La journée de travail est aussi réduite (7h avant la 2nde GM, 8h après).
Les travailleurs les plus exposés au travail physique ou dangereux ont des journées réduites à 6 heures de temps (mines, industries chimiques…).
Le monde du travail a accès aux congés payés et aux maisons de repos. Ces mesures socialistes ont influencé le monde entier. La classe ouvrière internationale s’en est emparée dans ses revendications, se battant pour l’accès à la santé, à l’école. En France par exemple, les acquis obtenus en 1945 comme la sécurité sociale sont le fait des communistes. Leur place dans la résistance et au sein du mouvement ouvrier et populaire a permis d’imposer des réformes en faveur des travailleurs. La sécurité sociale s’inspire explicitement du modèle socialiste soviétique. Elle est mise en place par un ministre communiste Ambroise Croizat. Bien entendu, cette partie de l’histoire est masquée par la bourgeoisie qui diffuse sa version officielle de l’histoire. Ce serait De Gaulle l’auteur à lui tout seul de la sécurité sociale et du Conseil National de la Résistance.
Au XXe siècle, la révolution d’octobre sonne le début des révolutions sociales et socialistes. Tous les mouvements révolutionnaires et progressistes qui ont traversé le XXème siècle se sont inspirés, d’une façon ou d’une autre de cette révolution fondatrice.
Cependant, l’échec des révolutions à la fin du XXème siècle, instrumentalisé par la bourgeoisie a conduit le mouvement ouvrier à végéter dans le réformisme, et dans le cadre du capitalisme et a oublié les enseignements de deux siècles de lutte et d’expériences. Aujourd’hui il en paie le prix cher car la bourgeoisie fait face à un mouvement ouvrier et populaire désarmé.
LE SOCIALISME ET LE DROIT DES FEMMES
La révolution d’Octobre participe aussi à développer la lutte pour le droit des femmes et leur émancipation sociale et politique dans la société socialiste. Comme le remarque l’Internationale Communiste, « L’égalité non formelle, mais réelle de la femme n’est possible que sous un régime où la femme de la classe ouvrière sera la maitresse de ses instruments de production et de répartition, prenant part à leur administration et portant l’obligation du travail dans les mêmes conditions que tous les membres de la société travailleuse ».
Sous le capitalisme, la question des femmes est réglée de manière bourgeoise. Leur émancipation à la maison se fait de façon individuelle, en fonction de la fortune. Dans les familles bourgeoises l’éducation, les tâches ménagères sont prises en main de manière individuelle et privée par des salariés domestiques. Un tel modèle ne pourrait se développer à l’échelle de toute la société. Quant à la prétendue accession des femmes aux fonctions capitalistes, elles ne se libèrent de leur oppression familiale et domestique que pour exploiter la classe ouvrière, hommes et femmes confondus.
La masse des femmes travailleuses quant à elle continue à être victime de la concurrence capitaliste en touchant comme en France, en moyenne 20 % de moins de salaire qu’un travailleur masculin. Comme le remarque Clara Zetkin, « l’émancipation de la femme comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital ».
La Russie soviétique a été un modèle pour les militants du monde entier car les mesures prises étaient très avancées politiquement. Pour Lénine, ce sont « les masses qui prennent en main la politique, (…) l’édification de la société nouvelle », les femmes ont donc une part aussi active que les hommes dans cette société nouvelle. Pour permettre l’émancipation des femmes, le mouvement communiste organise chaque année depuis 1921 la journée internationale des travailleuses. Aujourd’hui encore, cette manifestation issue du mouvement communiste existe même si ces mots d’ordres sont dévoyés, détournés par la bourgeoisie. C’est le rôle de tout communiste ou militant de faire de cette journée, comme auparavant, une journée de lutte pour les revendications des femmes, de propagande pour le socialisme, seul système pouvant réellement émanciper les femmes jusqu’au bout.
Ce discours en faveur de l’égalité homme-femmes et de leur émancipation n’est pas simplement resté sur le papier. Sous le socialisme, l’Etat a pris en charge des fonctions autrefois dévolues aux femmes comme l’alimentation grâce aux cantines collectives et souvent gratuites, le développement des crèches collectives, des écoles, des logements communautaires. Cela a permis de limiter les tâches domestiques souvent dévolues aux femmes et de favoriser les « habitudes collectives » des enfants. Comme l’affirme Alexandra Kollontaï, « D’une part, la république des travailleurs fait participer la femme au travail production, et d’autre part, elle s’efforce d’organiser la vie quotidienne sur les bases nouvelles qui assoiront les fondements du communisme, elle inculque aux gens des habitudes, des points de vue et des conceptions collectivistes ».
L’Etat soviétique favorise une législation très progressiste en faveur des travailleurs, et de l’égalité hommes-femmes, cassant l’emprise de la religion et des régimes réactionnaires antérieurs sur les citoyens soviétiques. Dès 1917, le mariage est laïcisé, le divorce instauré. En 1920, l’avortement est légalisé. En 1927, les concubins obtiennent les mêmes droits que les mariés. Cependant, dans les années 1930, l’Etat soviétique revient en arrière sur l’avortement.
LA REVOLUTION D’OCTOBRE ET LA QUESTION COLONIALE
La révolution d’Octobre a influencé les peuples du monde entier. Les communistes ont dénoncé devant le monde entier la domination impérialiste sur les colonies et ont soutenu les luttes anticoloniales, autant du côté des peuples colonisés que de l'intérieur des puissances impérialistes. La révolution d’Octobre lie l’émancipation de la classe ouvrière à la libération des colonies et des peuples opprimés. Le IIè congrès de l’Internationale Communiste s’exprime ainsi :
« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette ».
Voyant ainsi dans les communistes un authentique défenseur de leurs intérêts, les mouvements anti-impérialistes et de libération nationale vont se lier au mouvement communiste international. La révolution d’Octobre devient donc un phare d’espérance pour les peuples du monde entier. Les sympathies affluent vers l’Union Soviétique. Le communisme a joué un rôle essentiel dans la grande décolonisation des années 1950-1960.
Les dirigeants révolutionnaires anticolonialistes comme Ho Chi Minh, Castro, Nasser reconnaissent le rôle révolutionnaire joué par l’URSS pour mettre à mal le système colonial. Le mouvement communiste se positionne comme la seule force politique qui soutient réellement le combat des colonisés dans les métropoles capitalistes-impérialistes, qui voit dans le mouvement des peuples coloniaux un allié du prolétariat pour vaincre l’impérialisme. Les socialistes de la IIème Internationale ont fait entièrement faillite et ont soutenu toutes les sales guerres coloniales.
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