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Des poupées intelligentes....(INNOVATION)

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  • Des poupées intelligentes....(INNOVATION)

    Fini les Barbie qui ne pensent qu’à leur tenue, la start-up SmartGurlz a créé un jouet qui permet aux fillettes de se familiariser avec la programmation informatique. Entretien avec sa fondatrice.

    La proportion de filles qui suivent des études scientifiques reste inférieure à la moyenne. S’appuyant sur les stéréotypes, plutôt qu’en les gommant, Sharmi Albrechtsen, une Américaine de 47 ans installée au Danemark, a créé sur le campus de l’Université Technique du Danemark (DTU) une poupée robotisée qui enseigne le codage en mode girly.



    Comment vous est venue l’idée de lancer SmartGurlz?

    Ma fille n’aimait pas les maths. J’avais du mal à trouver des jouets qui les lui fassent apprécier. Tous les drones et les robots vendus dans les magasins étaient destinés aux garçons. J’ai alors décidé de lancer mon propre produit, en prenant en compte les façons particulières qu’ont les petites filles de jouer, davantage axées sur la parole et le jeu de rôle, alors que les garçons privilégient le raisonnement spatial et la technique.

    En quoi le robot SmartGurlz se différencie-t-il des autres offres sur le marché?

    J’ai créé quatre poupées, qui possèdent chacune leur histoire et leur personnalité: l’une est hackeuse informatique, l’autre mathématicienne et une autre encore est ingénieure. Elles sont assorties d’une sorte de Segway, appelé Siggy, que les petites filles peuvent programmer par le biais d’une app pour envoyer les poupées en mission.
    Elles vont par exemple coder Siggy pour qu’il se promène dans Central Park, à New York, à la recherche de tous les stands à hot-dogs. Ou alors pour qu’il parcourt la ville en quête d’une liste d’outils à rapporter à la poupée ingénieure.
    L’aspect technique est appuyé par un riche univers imaginaire. Nous travaillons d’ailleurs avec une équipe d’étudiants de la DTU pour étoffer nos récits.

    Pensez-vous que le fait de jouer avec ce genre de poupées peut contribuer à générer de l’intérêt auprès des petites filles pour les branches scientifiques?

    De nombreuses études montrent que les enfants qui jouent avec des robots ou des jouets techniques ont davantage de chances de s’intéresser aux branches scientifiques plus tard dans la vie. Chaque mission contenue dans l’app SmartGurlz nécessite 40 ou 50 lignes de code. Le robot Siggy peut faire des virages, ce qui oblige les enfants à effectuer des calculs de rayon. Nos poupées sont d’ores et déjà utilisées dans certaines écoles aux états-Unis et au Danemark afin de susciter l’intérêt des fillettes pour l’informatique et la programmation.
    Quels sont vos projets pour l’avenir?

    Nous avons lancé SmartGurlz en 2016, avec un projet pilote portant sur la vente de 4000 d’entre elles. Cette année, nous avons pénétré le marché américain. Nous sommes aussi très présents en France, où nos poupées sont vendues dans plus de 300 magasins, au Danemark, en Russie, à Singapour, en Belgique et aux Royaume-Uni. La prochaine étape sera d’inclure certains éléments de réalité augmentée dans l’app SmartGurlz, d’étoffer nos récits et d’étendre le nombre de nos points de vente.

    Par Julie Zaugg
    Largeur.com
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    Une version de cet article est parue dans le magazine Technologist (no 15).
    Dernière modification par katiaret, 28 février 2018, 21h15.
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