En mai prochain, se tiendront à Alger les assises nationales de la réforme de l’université. Selon le directeur de la formation du département de Harraoubia, qui met sur le compte du «déficit en communication» la difficile progression du LMD, trois ans après son instauration, ce qui laisse supposer que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) est à la recherche du mode d’emploi.
Saïda Azzouz - Alger (Le Soir) - C’est un beau discours qui a été développé, lundi en fin de journée, par le directeur de la formation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège du ministère. A l’ordre du jour de cette rencontre boudée par la majorité des quotidiens parce qu’organisée à une heure tardive : la réforme de l’enseignement supérieur. Plus précisément le nouveau système qui régira les universités et les écoles dès la prochaine entrée universitaire. Une année qui, selon M. Haouchine, verra la consécration du système LMD (licence, mastère, doctorat) avec l’inscription aux mastères de la première promotion ayant opté pour le système LMD. «C’est une réalité, et les universités sont en train de préparer les cahiers des charges», soutient le directeur de la formation. Une réalité difficilement palpable sur le terrain. 10 filières en 2004 contre 12 en 2006. Soit 130 licenciés en 2004 contre 770 en 2006. Dérisoire quand on sait que 900 000 étudiants sont inscrits à l’université algérienne. Timide, le système LMD ne semble pas séduire grand monde. Si bien que trois ans après son instauration, le ministère décide d’organiser en mai prochain les assises nationales de la réforme, avec comme objectif «un échéancier» pour que toutes les universités, instituts et grandes écoles basculent et optent pour ce système voulu pour réformer l’université et, diton, inspiré des résultats des travaux de la commission nationale de la réforme de l’éducation et adopté en Conseil des ministres en avril 2000. Une réforme que le conférencier rappelle aux journalistes présents avant de justifier le peu de succès du système LMD par le déficit en communication. Un déficit que le MESRS compte, selon le conférencier, pallier avec l’aide des médias. «Les étudiants et même certains enseignants n’ont pas toute l’information concernant le LMD», se désole le directeur de la formation auprès duquel se tenait le chargé de l’information et de la communication. Et c’est donc tous les mérites du LMD qui sont évoqués lors de cette conférence de presse, au cours de laquelle sont mis en exergue les moyens «colossaux » débloqués par l’Etat pour rendre performantes nos universités. Dont une partie est appelée à se transformer en pôle d’excellence pour accueillir les bacheliers les plus méritants. Les autres pourront se spécialiser selon leur souhait et leur capacité et non selon des orientations. Fini donc aussi le problème des programmes élaborés par la tutelle, chaque université peut établir le sien en tenant compte de l’environnement. Le système de modules sera remplacé par celui des crédits. 180 crédits sont nécessaires pour l’obtention d’une licence. Il faut savoir qu’un crédit équivaut à des unités d’enseignement et des heures de travail. Concernant la revalorisation de la ressource humaine et en réponse à notre question, le directeur de la formation indique qu’un statut particulier de l’enseignent a été élaboré avec tous les partenaires sociaux. Dont le Cnes qui appelle à une grève le samedi 24 février.
- Le Soir d'Algerie
Saïda Azzouz - Alger (Le Soir) - C’est un beau discours qui a été développé, lundi en fin de journée, par le directeur de la formation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège du ministère. A l’ordre du jour de cette rencontre boudée par la majorité des quotidiens parce qu’organisée à une heure tardive : la réforme de l’enseignement supérieur. Plus précisément le nouveau système qui régira les universités et les écoles dès la prochaine entrée universitaire. Une année qui, selon M. Haouchine, verra la consécration du système LMD (licence, mastère, doctorat) avec l’inscription aux mastères de la première promotion ayant opté pour le système LMD. «C’est une réalité, et les universités sont en train de préparer les cahiers des charges», soutient le directeur de la formation. Une réalité difficilement palpable sur le terrain. 10 filières en 2004 contre 12 en 2006. Soit 130 licenciés en 2004 contre 770 en 2006. Dérisoire quand on sait que 900 000 étudiants sont inscrits à l’université algérienne. Timide, le système LMD ne semble pas séduire grand monde. Si bien que trois ans après son instauration, le ministère décide d’organiser en mai prochain les assises nationales de la réforme, avec comme objectif «un échéancier» pour que toutes les universités, instituts et grandes écoles basculent et optent pour ce système voulu pour réformer l’université et, diton, inspiré des résultats des travaux de la commission nationale de la réforme de l’éducation et adopté en Conseil des ministres en avril 2000. Une réforme que le conférencier rappelle aux journalistes présents avant de justifier le peu de succès du système LMD par le déficit en communication. Un déficit que le MESRS compte, selon le conférencier, pallier avec l’aide des médias. «Les étudiants et même certains enseignants n’ont pas toute l’information concernant le LMD», se désole le directeur de la formation auprès duquel se tenait le chargé de l’information et de la communication. Et c’est donc tous les mérites du LMD qui sont évoqués lors de cette conférence de presse, au cours de laquelle sont mis en exergue les moyens «colossaux » débloqués par l’Etat pour rendre performantes nos universités. Dont une partie est appelée à se transformer en pôle d’excellence pour accueillir les bacheliers les plus méritants. Les autres pourront se spécialiser selon leur souhait et leur capacité et non selon des orientations. Fini donc aussi le problème des programmes élaborés par la tutelle, chaque université peut établir le sien en tenant compte de l’environnement. Le système de modules sera remplacé par celui des crédits. 180 crédits sont nécessaires pour l’obtention d’une licence. Il faut savoir qu’un crédit équivaut à des unités d’enseignement et des heures de travail. Concernant la revalorisation de la ressource humaine et en réponse à notre question, le directeur de la formation indique qu’un statut particulier de l’enseignent a été élaboré avec tous les partenaires sociaux. Dont le Cnes qui appelle à une grève le samedi 24 février.
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