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Les sociétés de logiciels libanaises à l’assaut des marchés étrangers

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  • Les sociétés de logiciels libanaises à l’assaut des marchés étrangers

    Malgré les prix prohibitifs des télécomunication et le retard dans l'ADSL et le VOIP, le Liban s'en sort honorablement dans ce secteur clef que l'on ne doit pas négliger.
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    Dans un contexte local marqué par l’instabilité, les sociétés libanaises de développement de logiciels informatiques se tournent de plus en plus vers l’étranger. Un atelier de travail, conjointement organisé par le Centre euro-libanais de modernisation de l’industrie (Elcim) et l’Association de l’industrie libanaise de logiciels (ALSI – Association of the Lebanese Software Industry), a débuté hier à l’Université libanaise de Hadath, pour sensibiliser les acteurs locaux à la nécessité de standardiser leurs produits et services à l’échelle internationale. Durant trois jours, experts et professionnels se pencheront en particulier sur la documentation technique qui doit accompagner les logiciels.

    « Dans la plupart des sociétés, la documentation technique est faite de manière empirique sans véritable référence aux standards internationaux, explique le président de l’ALSI, Joe Abi Aad. Or, la majorité de nos partenaires étrangers demande à avoir des échantillons de documentation qui constituent un élément important dans l’évaluation globale de la qualité de notre production. D’autre part, sur le plan interne, une documentation suivie et régulièrement mise à jour permet d’assurer la continuité des projets en cas de départ de l’un des développeurs. »
    L’enjeu est de taille, car depuis quelques années l’industrie des logiciels au Liban a connu une croissance remarquable, tant sur le marché local qu’à l’étranger.

    Selon M. Abi Aad, une étude de l’Agence américaine pour le développement international (USAid) a évalué le chiffre d’affaires annuel de l’industrie à près de 500 millions de dollars, dont environ 100 millions à l’exportation. « Ce chiffre est exagéré, estime le président de l’association. Mais, actuellement, il y a au moins 150 sociétés dans ce domaine au Liban avec plus de 10 salariés. Sans parler des micro-entreprises composées d’une ou de deux personnes. »
    Sur le marché domestique, l’augmentation de la demande s’explique principalement par la sophistication croissante des entreprises libanaises et leur prise de conscience des bénéfices des systèmes d’information et de « reporting » en termes de productivité. « L’avantage des développeurs de logiciels libanais est de proposer des produits adaptés aux besoins locaux, notamment des logiciels multilinguistes et multidevises », poursuit M. Abi Aad. Toutefois, les compagnies libanaises sont encore réticentes à payer le prix. « En Europe, une journée de développement et de formation au sein de l’entreprise à 150 euros est considérée comme bon marché. Mais au Liban les dirigeants ont psychologiquement du mal à accepter un tel prix », affirme-t-il.
    Parallèlement, le développement d’Internet a propulsé l’exportation des services et produits informatiques libanais. La plupart des sociétés de logiciels sont aujourd’hui présentes non seulement dans les pays arabes, mais aussi sur les marchés américain et européen qui manquent cruellement de ressources à ce niveau.
    Les sociétés libanaises sont évidemment incapables de concurrencer leurs homologues roumaines, indiennes, tchèques ou encore marocaines uniquement en termes de coût.

    Mais en termes de qualité/prix, elles trouvent leur place, souligne M. Abi Aad : « Si l’on prend en considération l’analyse fonctionnelle et la technicité, le coût de développement des logiciels libanais devient compétitif. »
    Toutefois, l’état des infrastructures des télécommunications au pays du Cèdre freine quelque peu l’expansion de l’industrie.
    D’une part, M. Abi Aad souligne le retard pris dans la mise en œuvre de l’Internet rapide (ADSL) et le coût élevé des télécommunications. D’autre part, le fait de n’avoir toujours pas légiféré en ce qui concerne le « Voice Over IP » empêche la création de centre d’appels et donc le développement des systèmes informatiques qui vont avec, déplore le président de l’ALSI.

    Sahar AL-ATTAR
    22 Février 2007. L'Orient le Jour
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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