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LE MINISTRE SAOUDIEN DE L'INTÉRIEUR DEPUIS HIER À ALGER- Les raisons d'une visite

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  • LE MINISTRE SAOUDIEN DE L'INTÉRIEUR DEPUIS HIER À ALGER- Les raisons d'une visite

    Par Saïd BOUCETTA

    Le prince héritier Mohammed Ben Salman a dessiné pour son pays, un tout nouveau décor social qu'il met en oeuvre doucement, mais sûrement.

    Le ministre de l'Intérieur du Royaume d'Arabie saoudite, l'émir Abdel Aziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud est arrivé hier à Alger pour une visite de trois jours. Le communiqué qui annonce cette visite la met sur le compte «du renforcement des relations historiques privilégiées entre les deux pays et du développement de la coopération bilatérale». Il faut dire que derrière ce lexique diplomatique, il y a des dossiers lourds que Abdel Aziz Ben Saoud discutera avec ses homologues algériens. Dans le lot, il y aura certainement la question du Yémen et le conflit larvé avec l'Iran. Sur ces deux questions, la diplomatie algérienne est certainement la mieux placée pour arrondir certains angles et permettre au Royaume saoudien de sortir de son «bourbier» avec un minimum de casse.

    Il faut savoir que l'Arabie saoudite, qui a pris la tête d'une grande coalition «islamique» pour «mater» les Houtis au Yémen, semble ne pas trouver une issue à sa coûteuse guerre. L'empreinte de l'Iran dans la résistance aux troupes gouvernementales yéménites, appuyées par la puissance de feu saoudienne est d'autant plus harassante pour Riyadh qui ne veut en aucun cas une présence chiite permanente à ses frontières sud. Déjà très préoccupée par les populations au nord du royaume, de confession chiite, l'Arabie saoudite craint d'être prise en sandwich par son ennemi de toujours, déjà présent au Liban et en Syrie. «L'ogre» iranien semble plus proche de la victoire finale que ne l'est l'Arabie saoudite qui, objectivement, est à la recherche d'une sortie par le haut du «guêpier» yéménite, après une aventure qui tourne visiblement au «vinaigre».

    Il faut dire que les «conseils» de Donald Trump n'auront pas arrangé les affaires du royaume, malgré les 500 milliards de dollars de contrats consentis aux Etats-Unis. La rupture avec le Qatar et l'escalade verbale avec l'Iran n'ont, au final, débouché sur rien du tout. Riyadh n'est pas mieux lotie qu'elle ne l'était avant le chamboulement géostratégique qui a suivi la visite du président US. Entre une Syrie définitivement perdue, un Yémen sur le chemin de passer à l'ennemi, le lâchage des USA et un Liban sorti renforcé sur son flanc chiite après l'épisode de la démission forcée de son Premier ministre, Saâd El Hariri, il reste à l'Arabie saoudite la carte de la diplomatie pour améliorer un tant soit peu une posture, assez peu confortable. Il faut dire, à ce propos, que malgré cette série de déconvenues au plan géostratégique, l'Arabie saoudite demeure tout de même une puissance majeure au Proche-Orient. Un repositionnement stratégique pourrait lui être favorable quoi qu'en disent ses adversaires. Le Royaume est effectivement sur une nouvelle voie «révolutionnaire», pourrait-on dire, tout au moins sur la question des moeurs sociales. Le prince héritier Mohammed Ben Salman a dessiné, pour son pays, un tout nouveau décor social qu'il met en oeuvre doucement, mais sûrement. Avec la brutalité d'un autocrate, le prince héritier a su mettre une forme de modernité dans son action en direction de la société saoudienne. La mise au pas de tous les émirs et dirigeants militaires a donné à Mohamed Ben Salman l'opportunité d'ouvrir le royaume à des activités, jusque- là impensables en Arabie saoudite. Plus que de simples opérations de lifting, les interventions du prince héritier sur la sphère sociale sont annonciatrices d'un chamboulement profond de la pensée religieuse dans tout le Monde arabo-islamique, dont on ne devine pas encore l'étendue. L'impact sur les organisations islamistes d'obédience wahhabite ne fait pas de doute.

    C'est dans cette ambiance particulière, à l'intérieur de l'Arabie saoudite et dans la région du Moyen-Orient, que de nombreux responsables font des déplacements réguliers en Algérie. La visite du président du Conseil saoudien de la Choura en décembre 2017, précédée par d'autres déplacements ministériels, notamment celui du ministre du Commerce et de l'Investissement en février de la même année, ou encore le séjour algérois du chef d'état-major saoudien, en octobre 2016, amène à penser que les relations entre les deux pays sont assez denses et réguliers pour croire à une quelconque «prise de tête» de Riyadh en raison du refus de l'Algérie d'engager des troupes dans des zones de guerre. On retiendra, pour illustrer le respect mutuel que se vouent les deux pays, la signature en février 2017, d'un mémorandum d'accord sur un important projet dans les hydrocarbures, ainsi qu'un projet d'investissement dans le médicament à Constantine. En mai de l'année dernière, le ministre saoudien des Affaires étrangères a, en marge d'une rencontre panarabe, remis à Bensalah une lettre du roi Salmane pour le Président Bouteflika.

    Les observateurs de la scène arabe retiennent d'ailleurs que les deux pays constituent actuellement les deux véritables puissances régionales au Machrek et au Maghreb arabes, et qu'à ce titre, leur collaboration est vitale pour le maintien du fragile équilibre de la région. En effet, si l'Arabie saoudite a le Yémen, la Syrie et l'Irak à ses portes, l'Algérie doit gérer une situation régionale pas très joyeuse: la Libye totalement disloquée et le Mali fragilisé, avec ce que cela suppose comme risque migratoire, notamment.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Envoyé par SOLAS Voir le message
    ... Les observateurs de la scène arabe retiennent d'ailleurs que les deux pays constituent actuellement les deux véritables puissances régionales au Machrek et au Maghreb arabes, ...
    hahaha le fou rire du jour.. le journaliste devrait se recycler dans le comique

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    • #3
      J'espère que nos responsables vont aborder le sujet sur l'endoctrinement de nos enfants par le wahhabisme religieux (entre autres )afin qu'on crève l’abcès une bonne fois pour toute , pour qu'ils nous foutent la paix à jamais et qu'ils ne s’ingèrent plus dans notre vie
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        Les observateurs de la scène arabe retiennent d'ailleurs que les deux pays constituent actuellement les deux véritables puissances régionales au Machrek et au Maghreb arabes,*
        Il n'ya aucune puissance regionale,ni au proche orient arabe ni en afrique du nord.
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          ministre de l'Intérieur/du Royaume d'Arabie saoudite/l'émir/ Abdel Aziz /Ben Saoud /Ben Nayef/ Ben Abdelaziz /Al-Saoud
          rien que pour le désigner on a l’impression qu'on reçois toute une délégation dont il faut leur réservé deux hôtels pour les accueillir
          L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
          Albert Einstein

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          • #6
            Ce prince ne devrait-il pas être aussi indésirables en Algérie?Il a les mains propres?

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            • #7
              on a bien vu l'équilibre des puissances lors de la fameuse affaire du stade
              c'est pas MBS qui vient en algerie , pourtant il est en déplacement regional , mais juste son ministre de l'interieur ....qui a été reçu comme si c'était un calife

              80 % de l'agitation diplomatique qu'on observe en ce moment , n'a dautres objectif que de préparer le fameux " accord du siècle "

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              • #8
                deux véritables puissances régionales au Machrek et au Maghreb arabes, ...

                l'un rame vers l'ouest

                l'autre rame vers l'est

                je ne vois aucun axe qui va raccordé les deux
                L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
                Albert Einstein

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                • #9
                  affaire du stade
                  quelle autre dénouement diplomatiquement correcte aurait été raisonnablement envisageable entre ces deux régimes qui entretiennent des positions politiques opposées dans un cadre de relations respectueuses ?
                  c'est pas MBS qui vient en algerie , pourtant il est en déplacement regional , mais juste son ministre de l'interieur ....qui a été reçu comme si c'était un calife
                  il a été reçu comment exactement?avec des pétales de roses sur son chemin?
                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                  On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                  • #10
                    xenon

                    meme tsa qui a largement été reprise en main après une coupure et est devenue plus respectueuse du pouvoir , s'interroge sur cet acceuil hors norme pour un ministre

                    je ne pense pas que algerie et arabie aient des positions opposées car ( ne prend pas ça pour une provocation ) l'algerie n'a de position sur rien
                    Ryad a été officiellement intronisé nouvelle capitale du monde arabe (dévasté et a genoux) par l'empire himself
                    Dans les prochains mois , dans les prochaines années , toute la politique saoudienne sera donc de rentrer dans ce nouveau coustume de leadership
                    l'algerie évidemment ne peut s'y opposer et devra rentrer dans le rang ....en reculant , en maudissant a voix basse ces arabes ....mais elle le fera et a déja commencé

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                    • #11
                      meme tsa qui a largement été reprise en main après une coupure et est devenue plus respectueuse du pouvoir , s'interroge sur cet acceuil hors norme pour un ministre
                      Il y'a des clans du pouvoir algérien qui sont à tord ou à raison clairement hostiles aux saoudiens et aux arabes du Golfe en général,TSA est donc elle mêmes traversés par ces mêmes courants.
                      je ne pense pas que algerie et arabie aient des positions opposées car ( ne prend pas ça pour une provocation ) l’Algérie n'a de position sur rien
                      je ne partage pas ton avis,l’Algérie a des positions clairement assumées sur les différents sujets de la scène internationale,notamment au proche orient et en Afrique du nord,cependant elle adopte le plus souvent une neutralité effective ou une discrète action en accord avec ses intérêts directs ,Xet Y se font la guerre,elle n'est pas d'accords avec cet état de fait,mais elle reste copine et avec X et avec Y .

                      Ryad a été officiellement intronisé nouvelle capitale du monde arabe (dévasté et a genoux) par l'empire himself
                      Quel monde arabe?
                      les pays du levant sont passés sous giron iranien,le Yémen également .
                      le Qatar s'est mis sous protectorat turc(et iranien),les pays nord africains sont trop loin et l’Algérie ne laissera pas la Tunisie seule quoi qu'il arrive pour des raison géostratégique évidentes.
                      quand à l’Arabie saoudite ,si elle échappe à une dislocation sous l'effet des fortes dynamiques internes antagoniste,c'est qu'elle a déjà beaucoup de chance .
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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