Ce sont les idées recues qui ont fossilisé le monde arabe.
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· Malek Chebel analyse les raffinements de l’amour et désir en islam
· La religion ne condamne ni le corps ni la nudité
== topic fermé pour ne pas bousculer les sensibilités des membres - merci pour votre compréhension ==
Qui a dit que les musulmans n’aimaient pas les plaisirs charnels? Dans son dernier ouvrage, «Le Kama-sutra arabe», Malek Chebel apporte la preuve qu’il n’en est rien, et qu’au contraire, «l’islam aime la chair, l’amour et les femmes». L’ouvrage, paru tout récemment aux éditions Pauvert et disponible en librairie au Maroc et à l’étranger, démontre, à l’aide d’une variété d’œuvres littéraires et de poèmes sur le sujet, que l’islam n’a pas toujours été synonyme de frustration et de culpabilité. L’ouvrage, que l’écrivain a présenté lors du Salon du livre 2007, comporte des textes que Malek Chebel a traduit de l’arabe au français pour la première fois.
Fruit d’une longue tradition portant sur le désir et la sexualité dans la culture arabo-persane, c’est un hymne à l’amour.
A travers les différents chapitres, Malek Chebel dévoile un monde dans lequel s’entrecroisent des amants célèbres déchirés par des passions contrariées, bien avant Roméo et Juliette. Il révèle les mystères du harem et du hammam, les règles du massage, les douze inflexions de la beauté parfaite chez la femme et le secret des aphrodisiaques orientaux.
Il lève donc le voile sur la culture propre à l’islam, sous l’aspect de la vie érotique, des rapports entre les sexes, des arts et autres raffinements de la culture orientale qui ont fasciné l’Occident depuis la découverte de l’Orient.
Il revient sur les mœurs, l’imaginaire et l’érotique, à travers l’histoire de l’islam et du monde musulman. Il parle de l’amour et du désir en islam, pour en faire apparaître la singularité, la richesse, le raffinement et les rappeler, les faire renaître, en les analysant. «Les fondamentalistes tiennent pour impure toute intention charnelle, et même tout clin d’œil. Mais cet islam procède d’une haine de la chair. Il condamne le corps et la nudité, et excommunie la femme au seul prétexte qu’elle est une femme. La religion du prophète n’a pas toujours été synonyme de frustration et de culpabilité», indique-t-il dans son livre.
Et d’ajouter que «par le passé, un grand raffinement a accompagné son développement, notamment en Mésopotamie, en Andalousie, au Maghreb et en Syrie. Rappelons-nous les divans recouverts de roses et les lits coquins dont parlent “Les Mille et une nuits”. Mais la psychanalyse a prouvé que ce que l’on refoule le plus est cela même qui rejaillit avec une force sauvage...».
«Tous ceux qui veulent dresser les jeunes filles selon leur vision rétrograde agissent non pas comme des musulmans, mais comme des misogynes et des machos».
Comme dans tous ses autres ouvrages, l’écrivain algérien défend la liberté sous toutes ses formes, liberté d’aimer, politique, liberté de pensée. Déclinée comme objet de perception, de construction, de pratique, la liberté guide toute sa réflexion pour travailler sur le corps, le désir, l’amour, les relations entre les sexes, mais aussi la tolérance, l’engagement politique et le don.
Parcours
Malek Chebel, 54 ans, est écrivain, anthropologue et psychanaliste.
Né en Algérie, il a à son actif 25 ouvrages qui témoignent de sa connaissance de l’esthétique arabo-musulmane. Il est l’auteur en particulier de «L’Encyclopédie de l’amour en islam», «Le Traité du raffinement», «Le Sujet en islam», dernièrement du «Dictionnaire amoureux de l’islam» de «L’islam et la raison» et tout récemment chez Pauvert du «Kama-sutra arabe». Il est membre actif du Groupe des Sages qui, auprès de Romano-Prodi, président de la Commission européenne, réfléchit aux implications culturelles induites par l’Europe, notamment dans ses rapports avec la rive sud de la Méditerranée.
Nadia BELKHAYAT
21/2/2007. L'Economiste
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· Malek Chebel analyse les raffinements de l’amour et désir en islam
· La religion ne condamne ni le corps ni la nudité
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Qui a dit que les musulmans n’aimaient pas les plaisirs charnels? Dans son dernier ouvrage, «Le Kama-sutra arabe», Malek Chebel apporte la preuve qu’il n’en est rien, et qu’au contraire, «l’islam aime la chair, l’amour et les femmes». L’ouvrage, paru tout récemment aux éditions Pauvert et disponible en librairie au Maroc et à l’étranger, démontre, à l’aide d’une variété d’œuvres littéraires et de poèmes sur le sujet, que l’islam n’a pas toujours été synonyme de frustration et de culpabilité. L’ouvrage, que l’écrivain a présenté lors du Salon du livre 2007, comporte des textes que Malek Chebel a traduit de l’arabe au français pour la première fois.
Fruit d’une longue tradition portant sur le désir et la sexualité dans la culture arabo-persane, c’est un hymne à l’amour.
A travers les différents chapitres, Malek Chebel dévoile un monde dans lequel s’entrecroisent des amants célèbres déchirés par des passions contrariées, bien avant Roméo et Juliette. Il révèle les mystères du harem et du hammam, les règles du massage, les douze inflexions de la beauté parfaite chez la femme et le secret des aphrodisiaques orientaux.
Il lève donc le voile sur la culture propre à l’islam, sous l’aspect de la vie érotique, des rapports entre les sexes, des arts et autres raffinements de la culture orientale qui ont fasciné l’Occident depuis la découverte de l’Orient.
Il revient sur les mœurs, l’imaginaire et l’érotique, à travers l’histoire de l’islam et du monde musulman. Il parle de l’amour et du désir en islam, pour en faire apparaître la singularité, la richesse, le raffinement et les rappeler, les faire renaître, en les analysant. «Les fondamentalistes tiennent pour impure toute intention charnelle, et même tout clin d’œil. Mais cet islam procède d’une haine de la chair. Il condamne le corps et la nudité, et excommunie la femme au seul prétexte qu’elle est une femme. La religion du prophète n’a pas toujours été synonyme de frustration et de culpabilité», indique-t-il dans son livre.
Et d’ajouter que «par le passé, un grand raffinement a accompagné son développement, notamment en Mésopotamie, en Andalousie, au Maghreb et en Syrie. Rappelons-nous les divans recouverts de roses et les lits coquins dont parlent “Les Mille et une nuits”. Mais la psychanalyse a prouvé que ce que l’on refoule le plus est cela même qui rejaillit avec une force sauvage...».
«Tous ceux qui veulent dresser les jeunes filles selon leur vision rétrograde agissent non pas comme des musulmans, mais comme des misogynes et des machos».
Comme dans tous ses autres ouvrages, l’écrivain algérien défend la liberté sous toutes ses formes, liberté d’aimer, politique, liberté de pensée. Déclinée comme objet de perception, de construction, de pratique, la liberté guide toute sa réflexion pour travailler sur le corps, le désir, l’amour, les relations entre les sexes, mais aussi la tolérance, l’engagement politique et le don.
Parcours
Malek Chebel, 54 ans, est écrivain, anthropologue et psychanaliste.
Né en Algérie, il a à son actif 25 ouvrages qui témoignent de sa connaissance de l’esthétique arabo-musulmane. Il est l’auteur en particulier de «L’Encyclopédie de l’amour en islam», «Le Traité du raffinement», «Le Sujet en islam», dernièrement du «Dictionnaire amoureux de l’islam» de «L’islam et la raison» et tout récemment chez Pauvert du «Kama-sutra arabe». Il est membre actif du Groupe des Sages qui, auprès de Romano-Prodi, président de la Commission européenne, réfléchit aux implications culturelles induites par l’Europe, notamment dans ses rapports avec la rive sud de la Méditerranée.
Nadia BELKHAYAT
21/2/2007. L'Economiste
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