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A Téhéran, Le Drian se heurte à la fermeté des Iraniens

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  • A Téhéran, Le Drian se heurte à la fermeté des Iraniens

    Le chef de la diplomatie française a déploré à demi-mot lundi l'intransigeance des Iraniens sur leur programme balistique et leur rôle dans les conflits régionaux en soulignant au terme d'une visite sous tension à Téhéran qu'il restait "encore beaucoup de travail à faire" sur ces deux dossiers brûlants.

    Jean-Yves Le Drian, qui oeuvre avec ses partenaires européens à sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 face à l'hostilité de Donald Trump, s'est entretenu avec Ali Shamkhanin, secrétaire du Conseil suprême national de sécurité et proche du puissant ayatollah Ali Khamenei, son homologue Mohammad Javad Zarif, et le président Hassan Rohani.

    Une entrevue avec Ali Larinjani, président du Parlement iranien, a été annulée. Le signe, a témoigné un diplomate, d'une relation toujours tendue entre Paris et Téhéran, malgré les démonstrations d'amitié lors de l'inauguration d'une exposition du Louvre au musée national, la première d'ampleur organisée par un grand musée occidental en Iran.

    Au sortir de son entretien avec le ministre français - qu'il a reçu, fait rarissime, en uniforme - Ali Shamkhanin a clairement donné le ton des échanges.

    Cité par l'agence ISNA, il a réaffirmé que le programme balistique iranien, qui préoccupe Américains et Français, s'inscrivait dans la politique de défense du pays et ne constituait pas une "menace". Il a estimé que les Européens avaient tort de "faire des concessions" à Donald Trump.

    DÉCLARATIONS MARTIALES

    Le programme de missiles iranien - un modèle du missile Qader a été récemment dévoilé lors du 39e anniversaire de la Révolution islamique - est au coeur d'une guerre des mots entre Paris et Téhéran depuis novembre, lorsqu'Emmanuel Macron s'est inquiété d'une politique balistique "non maîtrisée".

    Jean-Yves Le Drian était venu à Téhéran avec l'objectif de réaffirmer l'attachement des Européens à l'accord de Vienne face à Donald Trump, qui a donné jusqu'au 12 mai aux autres puissances signataires pour amender "le pire" des accords. Les autorités iraniennes insistent sur le fait qu'à leurs yeux, l'accord âprement discuté n'est pas renégociable.

    Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a déclaré lundi à Vienne que la fin de l'accord, si Washington venait à s'en retirer, constituerait "une grande perte pour la vérification nucléaire et le multilatéralisme".

    Lors d'une journée ponctuée de déclarations au ton martial des autorités iraniennes, le porte-parole des forces armées nationales, Massoud *******i, a prévenu que l'Iran continuerait à développer des missiles quelles que soient les pressions des Occidentaux. Aucun responsable iranien n'a la permission de "discuter de ce sujet avec des étrangers", a-t-il dit, cité par l'agence Tasnim.

    La France estime que les "ambitions capacitaires" de l'Iran en matière balistique sont contraires à la résolution 2231 de l'Onu de juillet 2015 qui entérine l'accord sur le nucléaire iranien conclu entre Téhéran et le groupe dit des "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

    La résolution 2231 enjoint notamment à l'Iran "de ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques".

    L'Iran conteste violer le texte, affirmant qu'aucun de ses missiles n'est conçu pour porter des armes nucléaires.

    "INTERROGATIONS LOURDES"

    "J'ai interrogé les autorités iraniennes sur leur conception du balistique et j'ai eu l'occasion de faire part des interrogations lourdes de la France sur ces deux sujets et là, il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré à la presse Jean-Yves Le Drian à l'issue de ses entretiens.

    Le ministre a dit avoir fait valoir également les interrogations de la France sur "le rôle de l'Iran dans différentes crises".

    Le régime de Téhéran, soutien indéfectible du régime de Bachar al Assad au côté de la Russie, appui des milices chiites en Irak, des rebelles Houthis au Yémen et du Hezbollah au Liban, nie toute influence déstabilisatrice dans la région, qu'il impute aux Etats-Unis et à ses alliés saoudiens et israéliens.

    Les responsables iraniens, a rapporté Jean-Yves Le Drian, ont toutefois exprimé "leur haute préoccupation" sur la situation humanitaire dans la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas assiégée par les forces syriennes et leurs alliés, et manifesté "leur volonté d'éviter cette catastrophe".

    Le dialogue bilatéral se poursuivra, a assuré le ministre français, mais il reste à trouver les moyens de restaurer la stabilité dans la région.

    La venue de Jean-Yves Le Drian était censée préparer une possible visite d'Emmanuel Macron à Téhéran - que le chef de l'Etat avait annoncée en octobre dernier pour 2018 - mais ce sujet "n'a pas fait partie des discussions", a dit le ministre. La visite du président - qui serait la première d'un chef d'Etat occidental depuis 1979 - aura lieu "si les conditions sont réunies", a-t-on dit de source diplomatique française.

    Reuters
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le Drian est envoyé par le CRIF car la France est dirigée par les sionistes de l'entité sioniste et qui suivra les sionistes perdra dans tout ce qu'il entreprend. Macron est contre les intérêts de son pays, il défend ceux des multinationales USionistes. L'Iran sait très bien pour qui Macron travaille !!

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