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Les opérateurs américains n'apprécient pas la règle 49/51%

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  • Les opérateurs américains n'apprécient pas la règle 49/51%

    Les investisseurs américains n'apprécient pas la règle des 49/51% régissant l'investissement, en Algérie.
    C'est ce qu'a confirmé, hier mardi, à la Radio nationale, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune.

    Il a expliqué que «les investisseurs américains sont réservés sur la règle des 49/51%, qui n'encourage par les PME à venir s'installer, en Algérie, notamment par rapport aux obstacles pour transférer leurs investissements.»

    M. Chikhoune a estimé qu' «il faut revoir ce mécanisme pour ce type d'entreprises, les PME, et son application, seulement dans le cas des secteurs stratégiques, comme les hydrocarbures. » Même s'il reconnaît que la règle des 49/51% doit être maintenue pour les secteurs stratégiques issus des ressources naturelles, il a relevé que pour les autres secteurs où il est question de transfert de technologie et de savoir-faire, il serait souhaitable de revoir cette règle qui bloque les investissements, en Algérie, des petites et moyennes entreprises américaines. Pour autant, il a souligné que 114 entreprises américaines sont installées, en Algérie, et opèrent dans différents secteurs. « Ce nombre est appelé à augmenter », mais à condition, a-t-il fait remarquer, de faire sauter « les barrières et entraves bureaucratiques et administratives qui continuent de bloquer les opérateurs économiques américains ».
    Selon M. Chikhoune, « il faut faire des efforts pour lever ces obstacles aux investissements américains, en Algérie ». « Le marché algérien est porteur », a-t-il dit, ajoutant que « nous sommes appelés à améliorer le climat des investissements ». « Il est demandé à la partie américaine d'effectuer le transfert technologique et former les ressources humaines et créer des emplois », a, encore, précisé M. Chikhoune, qui a rappelé la réussite du partenariat algéro-américain, dans la production de pomme de terre à El Bayadh.
    Il a, ainsi, annoncé la création, le mois prochain, d'une entreprise mixte spécialisée dans la production céréalière et les fourrages, avant de souligner l'expérience américaine dans la création de coopératives agricoles fortes, pouvant exporter une partie de leurs produits.

    Ce partenariat dans le domaine agricole porte, notamment, sur un méga projet étalé sur une superficie totale de 20.000 ha, avec un coût de 200 millions de dollars.

    Il s'agit de produire, progressivement, sur 20.000 ha du blé dur, des fourrages, de l'orge, l'ensilage de mais et de la pomme de terre, en plus de 5.000 ha pour l'élevage bovin.

    Les productions attendues à terme, c'est-à-dire dans 7 ans, sont selon la fiche technique du projet, 200 millions de litres de lait par an, 297.000 tonnes de pomme de terre, au bout de la 6ème année, 50.000 tonnes de mais en grains, 54.000 tonnes de blé dur et également 4.000 tonnes d'amandes.

    Au bout du parcours, l'objectif pour la pomme de terre est de la transformer en partie sous forme de produit industriel pour être prête à la consommation, alors que pour le lait, l'objectif est d'atteindre un nombre de 20.000 vaches laitières pour une production moyenne annuelle de 200 millions de litres.

    Le président du Conseil d'affaires algéro-américain a annoncé par ailleurs, la présence à Alger, à la veille d'une rencontre entre opérateurs des deux pays, devant préparer la semaine économique et culturelle prévue à Washington, en septembre prochain, du président de la Chambre agricole américaine.

    La présence, en Algérie, de ce responsable de l'une des plus importantes chambres de Commerce aux Etats-Unis, est de «mieux connaître les potentialités du marché algérien et de donner des conseils pour l'amélioration de la production en fonction des normes et standards américains», a expliqué M. Chikhoune.

    La rencontre entre opérateurs des deux pays sera également, a-t-il dit, «une occasion pour les opérateurs algériens de découvrir les besoins de la partie américaine en matière de produits agricoles.»

    Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 5,5 milliards de dollars, l'Algérie ayant exporté vers les Etats-Unis, pour une valeur de 3,2 milliards de dollars constitués exclusivement d'hydrocarbures, alors que les exportations US vers l'Algérie sont constituées de produits agricoles, dont les blés et équipements divers.

    Un chiffre en nette baisse par rapport aux 22 milliards de dollars d'échanges commerciaux en 2009, à un moment où les Etats-Unis importaient leur pétrole d'Algérie, avant de devenir un pays producteur.


    par Yazid Alilat
    Quotidien-Oran
    dz(0000/1111)dz
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