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Tanger Med, le pari gagnant du Maroc sur Gibraltar

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  • Tanger Med, le pari gagnant du Maroc sur Gibraltar

    Par Rémy Pigaglio (à Tanger Med)
    le 08/03/2018 à 15h55

    En à peine dix ans, ce port en eau profonde est devenu le deuxième d’Afrique.
    Située dans l’une des régions les plus pauvres du pays, l’infrastructure portuaire a permis l’implantation de zones industrielles.



    Le port de Tanger Med et le terminal de l’usine Renault.


    Par temps clair, le rocher de Gibraltar apparaît à l’horizon, de l’autre côté du détroit. Pas moins de 100 000 navires traversent chaque année ce bras de mer, qui sépare le petit territoire britannique côté européen et la côte marocaine. Un potentiel de développement à l’origine de l’implantation du port de Tanger Med, en 2007.

    « La porte d’entrée de l’Afrique »

    Dix ans plus tard, le pari semble gagné. Avec 3,3 millions de conteneurs traités en 2017, au maximum de sa capacité, Tanger Med est devenu le deuxième port d’Afrique après Port-Saïd, en Égypte.
    Dans quelques mois, l’ouverture de l’extension Tanger Med 2 portera la capacité à 9 millions de conteneurs.
    « Dès l’origine, nous avons misé sur le transbordement : les navires des lignes principales déchargent leurs conteneurs, qui sont alors chargés sur les plus petits navires des lignes secondaires », explique Fouad Brini, président du conseil de surveillance de TMSA, l’agence chargée du développement économique du port.
    Environ 38 % du trafic est dirigé vers le continent, ce qui incite les autorités marocaines à présenter Tanger Med comme « la porte d’entrée de l’Afrique ».

    Une position géographique idéale

    « L’idée des Marocains a été très bonne.
    Le détroit de Gibraltar est un passage obligé de lignes sud-américaines et africaines. Il y a donc une demande du marché pour le transbordement à cet endroit, en complément du port d’Algésiras [situé en face, en Espagne, NDLR]
    », explique Paul Tourret, directeur de l’institut supérieur d’économie maritime.
    Adossé aux collines du Rif, le port en eau profonde s’étend sur 1 000 hectares, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Tanger.
    Outre les conteneurs, 2,8 millions de passagers et 286 000 camions y ont transité en 2017.

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    La position géographique et la densité des moyens logistiques regroupés autour du port ont aussi permis d’implanter des zones industrielles, dont plusieurs zones franches, regroupant environ 750 entreprises.
    Fleuron de cet écosystème, l’usine Renault, inaugurée en 2012, qui produit désormais plus d’un million de véhicules par an.
    Se concentre aussi autour d’elle, un grand nombre d’acteurs de l’industrie automobile, comme Valeo, Delphi, Lear Corporation… « Sans cet écosystème complet, nous ne pourrions pas faire tourner l’usine », assure Marc Nassif, directeur de Renault Maroc.

    Rééquilibrer l’économie vers le nord du pays

    « Tanger Med est né de la volonté royale d’améliorer la situation du nord du pays », rappelle Paul Tourret.
    Délaissée sous le règne de Hassan II, la région est devenue l’une des plus pauvres du Maroc.
    À son arrivée au pouvoir, en 1999, le roi Mohamed VI avait alors affiché sa volonté d’en relancer le développement.
    Huit ans plus tard, il inaugurait lui-même le premier terminal du port.

    Au Maroc, la colère des habitants d’Al Hoceima

    Aujourd’hui, 8 milliards d’euros (public et privé) ont été investis dans le projet et 65 000 personnes sont employées dans ses différentes activités. « Tanger n’est pas encore devenu une plate-forme industrielle majeure, nuance Paul Tourret.
    Cela n’a rien à voir, par exemple, avec la fourmilière manufacturière de la Turquie, qui alimente largement ses ports. »
    Le marché intérieur marocain reste trop étroit pour que la zone s’impose comme un pôle industriel de premier plan.
    Mais Tanger Med a en revanche largement rempli son objectif de rééquilibrer l’économie marocaine vers le nord. « Et c’est la preuve qu’un pays comme le Maroc, souligne Paul Tourret, peut s’arrimer à l’économie européenne. »
    Par Rémy Pigaglio (à Tanger Med)

  • #2
    ....Fleuron de cet écosystème, l’usine Renault, inaugurée en 2012, qui produit désormais plus d’un million de véhicules par an.
    Rémy Pigaglio réside au maroc il devait vérifier avant de fumer
    Dernière modification par MEC213, 09 mars 2018, 01h00.

    Commentaire


    • #3
      Rémy Pigaglio réside au maroc il devait vérifier avant de fumer

      t'as raison, c'est pas sérieux tout ca....pas plus que ce que publie votre presse sur " l'industrie auto" en Algérie.... des autos y en a certes, l'industrie tjr rien...

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      • #4
        L'expérience est en cours de renouvellement avec le port de Nador west med !

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