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Journée de la femme : des inégalités dans l'information médicale

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  • Journée de la femme : des inégalités dans l'information médicale

    JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES, LE 8 MARS 2018
    L’INFORMATION MEDICALE A L’EGARD LES FEMMES EST ENCORE MARQUEE
    PAR DES INEGALITES ET DES DISCRIMINATIONS


    La journée internationale des femmes, le 8 mars 2018, est l'occasion d’alerter sur les inégalités et les discriminations qui continuent à toucher les femmes dans l’information médicale et les campagnes de sensibilisation qui lui sont liées. Ces manques portent sur des problématiques majeures de santé publique et ont un impact significatif sur la santé des femmes.

    UN PHENOMENE IGNORE : LES MALADIES AUTO-IMMUNES, UN MAL FEMININ QUI TOUCHE UNE FEMME SUR SIX AU COURS DE SA VIE
    Il en est ainsi du sujet des maladies auto-immunes : ces nombreuses pathologies – une centaine – concernent les femmes dans 75 % des cas ! De plus, troisième cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent environ 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou troisième poste du budget de la santé dans les pays développés.
    Certaines de ces affections sont bien connues mais sans savoir qu’elles sont d’origine « auto-immunes » et qu’elles appartiennent à une même famille de maladies, même si elles diffèrent dans leur expression clinique et dans les organes touchées. Elles ont en effet en commun le même mécanisme de constitution – un dysfonctionnement du système immunitaire qui, chargé normalement de protéger le corps des agressions extérieures (des virus, bactéries...), va se tromper d’ennemi en attaquant nos propres organes - et des stratégies thérapeutiques souvent proches. Parmi ces atteintes, on peut citer : la maladie de Basedow (hyperthyroïdie), la thyroïdite chronique de Hashimoto (hypothyroïdie), le lupus, la myasthénie, la sclérose en plaques, le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, la maladie cœliaque (intolérance au gluten), la maladie de Crohn, le Gougerot-Sjögren …
    Ce phénomène auto-immunitaire global, bien perçu de la communauté médicale, est largement ignoré du grand public au Maghreb. Il mériterait pourtant de faire l’objet de larges campagnes de sensibilisation en direction des femmes, à l’exemple du cancer, d’autant plus que ces maladies s’attaquent souvent insidieusement à des femmes jeunes en présentant au début des symptômes peu perceptibles, apparaissant et disparaissant et mettant même en doute l’existence d’un mal. De fait leur diagnostic est fréquemment tardif.

    LA MAJORITE DES DECES LIES A L’INFARCTUS CONCERNENT AUJOURD’HUI LES FEMMES
    Autre exemple : le risque d'infarctus continue encore trop souvent à être associé dans les campagnes de sensibilisation à l'image d'un homme d'âge mûr. De ce fait, la maladie est sous-diagnostiquée chez les femmes car on ne prend pas toute la mesure de leurs plaintes avant la crise. Cela explique que les femmes représentent maintenant 56 % des cas de décès par infarctus.
    Ces deux exemples sont loin d’être anecdotiques quand on sait que les études cliniques, dans le cadre des essais thérapeutiques, ont longtemps été majoritairement menées chez des sujets masculins. Certaines recherches sur le risque de cancers gynécologiques ont même été conduites chez des hommes ! Les essais cliniques sur des sujets des deux sexes ne sont d’ailleurs obligatoires que depuis 15 ans en Europe.
    Au total, des efforts importants ont certes été effectués toutes ces dernières années pour sensibiliser au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, les femmes à leurs problèmes de santé « féminins » mais il reste encore beaucoup à faire pour mieux sensibiliser les femmes aux grands enjeux de santé publique qui peuvent les concerner plus directement.
    Casablanca,le 8 mars 2018

    Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
    اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
    Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
    Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc
    رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
    Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
    رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية

  • #2
    Les médicaments sont testés sur des hommes, les essais cliniques sont fait essentiellement sur des hommes, les posologies des médicaments ne sont pas toujours adaptées aux femmes, parce que les études dont ils sont issus sont essentiellement faites sur des hommes.

    On sait aujourd'hui que les problèmes cardiovasculaires sont différents en fonction du sexe(diagnostic, traitement et facteurs de risques), les moyens de diagnostic et de traitement ne sont pas toujours adaptés aux femmes, idem pour les problèmes pulmonaires.
    Il a fallu que des femmes accèdent à de hautes fonctions en recherche médicales pour se rendre compte de cette scandaleuse injustice.

    Moralité: femmes battez vous, on ne vous fera jamais de cadeau, pas même quand vous êtes malades.
    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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    • #3
      Dans ces pays du Maghreb , c'est toute la population ( enfin en majeur partie) qui est victime de manque de soins , réduire ce fait à une cause féministe c'est pathétique.

      Les enfants autistes qui sont de plus en plus nombreux et cela ne cesse de s'accroître qui n'ont accès à aucune structure médical et éducatif, qui s'en souci ? ( si toute fois ils sont diagnostiqués , car un enfant autiste non diagnostiqué est souvent un enfant maltraité par manque d'information )
      Ce n'est qu'un exemple .

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      • #4
        Nordsud tu peux troller autant que tu veux.

        Tu craches sur les femmes tout en prétendant être une femme, tu défend les islamistes tout en prétendant ne pas être musulman(e).

        Te prendre au sérieux c'est rentrer dans ton jeux, je ne sais pas à quoi tu joues, mais ne comptes pas sur moi pour alimenter tes délires.
        Alors cause toujours...
        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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        • #5
          l'inégalité dans l'information médicale

          Merci de votre commentaire qui rejoint pleinement le sens de mon article

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          • #6
            Inégalités dans l'information médicale

            J’essaie d’expliquer simplement que nous communiquons parfois sur les maladies selon des schémas dépassés et que les médecins, y compris de sexe féminin, soignent parfois inconsciemment les malades selon des stéréotypes qui ont la vie dure.
            Un exemple banal est de faire de l’alcoolisme un mal uniquement « masculin »alors que les femmes sont capables aussi de « picoler » !
            Je ne pense pas que les défauts d’information médicale envers les femmes dont je parle proviennent
            d’un comportement sexiste. Ils sont plutôt les produits d’une certaine paresse intellectuelle qui fait qu’on répète les mêmes poncifs dans certaines campagnes de sensibilisation médicale. Le drame est qu’on reprend avec retard et à satiété ces stéréotypes dans des pays comme le Maroc ou l'Algérie alors que ces derniers souffrent encore d’un déficit d’informations vers des populations pas toujours averties.
            Alors que la prise en charge des maladies autoimmunes est plutôt correcte en Europe, je signale par exemple que des jeunes femmes atteintes du lupus meurent encore assez couramment au Maroc lors de leur grossesse (qui aggrave leurs atteintes).
            J’ai profité de cette journée de la femme pour mettre en exergue les distortions de l’information envers les femmes mais on pourrait tout aussi bien parler de celles qui concernent les hommes :
            On minore par exemple largement l’importance et la gravité de l’ostéoporose ou de la dépression chez l’homme.

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            • #7
              Kmoussayer Bonsoir,

              Oui c'est vrai aussi, on commence également à peine à parler de l'andropause.
              L'ostéoporose était considérée comme un mal féminin, ce qui est faux puisque à partir d'un certain âge les hommes comme les femmes pourraient en souffrir.
              Mais pour les essais cliniques et les problèmes cardiovasculaires se sont bien des médecins et chercheuses femmes qui ont permis de mettre la lumière sur ce problème.
              Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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