Le président américain a décidé comme prévu d’imposer des taxes douanières de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium. Elles entreront en vigueur dans quinze jours et pour une durée indéterminée. Donald Trump a tout de même adouci le ton, promettant "flexibilité" et "coopération" aux "vrais amis" des Etats-Unis.
Donald Trump a officiellement signé hier le texte imposant des taxes douanières sur les importations d’acier et d’aluminium, au nom de la sécurité nationale. Une décision qui pourrait déboucher sur une guerre commerciale.
Il y a aura bien des taxes sur les importations d’aluminium et d’acier. Donald Trump, qui recevait hier les acteurs de ces deux secteurs, en a profité pour signer un texte détaillant les mesures. Si le président américain a décidé comme prévu d’imposer des taxes douanières de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium – qui entreront en vigueur dans quinze jours et pour une durée indéterminée – il a quand même adouci le ton promettant "flexibilité" et "coopération" pour les "vrais amis" des Etats-Unis. Le Canada et le Mexique sont épargnés pour l’instant, mais la situation pourrait évoluer en fonction des négociations en cours sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui unit les États-Unis et ces deux pays.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait laissé entendre que certains pays pourraient échapper à ces tarifs douaniers, comme l’Australie, et a contrario avait fortement critiqué l’Allemagne. Finalement, chaque exportateur visé par ces taxes pourra "discuter de solutions alternatives". "Nous allons être très équitables", a assuré le président.
Réponse aux pressions
L’assouplissement du ton du président américain n’est certainement pas étranger aux pressions internes. Mardi, son principal conseiller économique Gary Cohn, qui s’opposait aux taxes douanières sur l’acier et l’aluminium, a annoncé sa démission. Mercredi, une centaine d’élus républicains de la Chambre des représentants ont envoyé une lettre à Donald Trump, lui demandant de ne pas imposer des mesures uniformes mais "ciblées", et exprimant leur "profonde préoccupation" quant aux conséquences de telles taxes sur les entreprises américaines.
Mais cet assouplissement ne sera probablement pas suffisant pour éloigner le spectre d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux. Car la Chine et l’UE comptent bien riposter à de telles mesures.
La Chine adoptera "certainement" une "réponse appropriée et nécessaire" face aux sanctions commerciales américaines, a averti hier le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi. "Dans une époque mondialisée, ceux qui recourent à la guerre commerciale choisissent le mauvais remède, ils ne feront que pénaliser les autres en se pénalisant eux-mêmes", a-t-il insisté. Certes la Chine ne fournit que 2% de l’acier importé par les États-Unis, mais le géant asiatique redoute que Donald Trump n’étende ses mesures protectionnistes à d’autres secteurs de l’économie. Hier, le président américain a une nouvelle fois rappelé son intention de réduire drastiquement le déficit commercial des Etats-Unis avec Pékin.
"L'abus de la clause de sécurité nationale par les Etats-Unis constitue une attaque délibérée du système commercial multilatéral incarné par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et aura certainement un impact grave sur l'ordre commercial mondial. La Chine s'y oppose fermement" (le ministère chinois du Commerce dans un communiqué)
Pour montrer sa préoccupation, la Chine a pris la tête d’un groupe de 18 membres de l’Organisation mondiale du commerce pour protester contre le projet de Washington. Même chose du côté de l’UE, qui a dressé une liste de produits emblématiques américains susceptibles d’être taxés, comme le bourbon, les motos Harley-Davidson, les oranges ou encore le tabac. Mais une escalade des tensions entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux serait dangereuse et pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’ensemble des échanges bilatéraux.
l'Echo be
Donald Trump a officiellement signé hier le texte imposant des taxes douanières sur les importations d’acier et d’aluminium, au nom de la sécurité nationale. Une décision qui pourrait déboucher sur une guerre commerciale.
Il y a aura bien des taxes sur les importations d’aluminium et d’acier. Donald Trump, qui recevait hier les acteurs de ces deux secteurs, en a profité pour signer un texte détaillant les mesures. Si le président américain a décidé comme prévu d’imposer des taxes douanières de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium – qui entreront en vigueur dans quinze jours et pour une durée indéterminée – il a quand même adouci le ton promettant "flexibilité" et "coopération" pour les "vrais amis" des Etats-Unis. Le Canada et le Mexique sont épargnés pour l’instant, mais la situation pourrait évoluer en fonction des négociations en cours sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui unit les États-Unis et ces deux pays.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait laissé entendre que certains pays pourraient échapper à ces tarifs douaniers, comme l’Australie, et a contrario avait fortement critiqué l’Allemagne. Finalement, chaque exportateur visé par ces taxes pourra "discuter de solutions alternatives". "Nous allons être très équitables", a assuré le président.
Réponse aux pressions
L’assouplissement du ton du président américain n’est certainement pas étranger aux pressions internes. Mardi, son principal conseiller économique Gary Cohn, qui s’opposait aux taxes douanières sur l’acier et l’aluminium, a annoncé sa démission. Mercredi, une centaine d’élus républicains de la Chambre des représentants ont envoyé une lettre à Donald Trump, lui demandant de ne pas imposer des mesures uniformes mais "ciblées", et exprimant leur "profonde préoccupation" quant aux conséquences de telles taxes sur les entreprises américaines.
Mais cet assouplissement ne sera probablement pas suffisant pour éloigner le spectre d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux. Car la Chine et l’UE comptent bien riposter à de telles mesures.
La Chine adoptera "certainement" une "réponse appropriée et nécessaire" face aux sanctions commerciales américaines, a averti hier le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi. "Dans une époque mondialisée, ceux qui recourent à la guerre commerciale choisissent le mauvais remède, ils ne feront que pénaliser les autres en se pénalisant eux-mêmes", a-t-il insisté. Certes la Chine ne fournit que 2% de l’acier importé par les États-Unis, mais le géant asiatique redoute que Donald Trump n’étende ses mesures protectionnistes à d’autres secteurs de l’économie. Hier, le président américain a une nouvelle fois rappelé son intention de réduire drastiquement le déficit commercial des Etats-Unis avec Pékin.
"L'abus de la clause de sécurité nationale par les Etats-Unis constitue une attaque délibérée du système commercial multilatéral incarné par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et aura certainement un impact grave sur l'ordre commercial mondial. La Chine s'y oppose fermement" (le ministère chinois du Commerce dans un communiqué)
Pour montrer sa préoccupation, la Chine a pris la tête d’un groupe de 18 membres de l’Organisation mondiale du commerce pour protester contre le projet de Washington. Même chose du côté de l’UE, qui a dressé une liste de produits emblématiques américains susceptibles d’être taxés, comme le bourbon, les motos Harley-Davidson, les oranges ou encore le tabac. Mais une escalade des tensions entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux serait dangereuse et pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’ensemble des échanges bilatéraux.
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