Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des soldats américains déployés en Algérie ? Ce que dit la liste ambigüe du Pentagone

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des soldats américains déployés en Algérie ? Ce que dit la liste ambigüe du Pentagone

    10 mars 2018
    Des soldats américains déployés en Algérie ? Ce que dit la liste ambigüe du Pentagone© Muhammad Hamed Source: Reuters


    Pour qu'une prime de risque soit versée aux soldats américains déployés au Niger, un élu pris l'exemple algérien, cité dans un document officiel. Pourtant, aucun soldat étranger n'est officiellement stationné dans le pays.

    Aveu ou simple formulation ambiguë ? Selon le New York Times, le représentant démocrate Joe Courtney a dénoncé lors d'une audience devant la Commission des forces armées des Etats-Unis, le 6 mars, le fait que les soldats américains en poste au Mali ou au Niger – où quatre d'entre eux sont morts dans une embuscade en octobre dernier – ne percevaient pas la prime de risque que le Pentagone accorde à ses troupes déployées dans des pays où elles font face à un «danger imminent».

    Pour faire valoir son argument, l'élu démocrate aurait «fait remarquer pendant l'audition que les troupes américaines stationnées en Algérie, au Tchad, en Egypte ou au Kenya recevaient déjà une telle somme [de 225 dollars par mois]», selon la formulation du célèbre quotidien, qui ne cite pas les propos exacts de Joe Courtney.

    Le Washington Post fait la même observation, remarquant : «Les troupes américaines déployées en Algérie [...] sont déjà éligibles [à cette prime] selon les directives de paie du Pentagone.» Formulation maladroite ou révélation ?

    Que disent les directives de paie du Pentagone ?
    Lire aussi
    Donald Trump tient un discours Maghreb : qui profitera des actions de Trump ?
    Le document en question dresse en fait une liste des «zones de primes de danger imminent» (Imminent Danger Pay Areas), des pays où les soldats américains qui seraient en poste peuvent prétendre à une prime. L'Algérie figure en effet depuis le 7 mars 1995, sur cette liste. Aucune date de fin n'est précisée.

    Parmi les autres pays mentionnés sur cette lite, on trouve la République islamique d'Iran, depuis le 4 novembre 1979, l'année où le Chah, soutenu par Washington, a été renversé. On retrouve également Cuba, où il est précisé que la prime ne concerne que les soldats opérant à Guantanamo.

    Pour autant, le document n'atteste pas que des troupes américaines sont effectivement déployées en Algérie, ni dans les autres pays mentionnés.

    Comme le rappelle le site algérien TSA, Alger a toujours refusé toute présence militaire étrangère sur son territoire, et officiellement, aucun soldat étranger n'y est déployé.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    des soldats us ça ne passe pas inaperçu !

    Commentaire


    • #3
      Porte-parole de l’ambassade US à Alger
      «Il n’y a aucune troupe militaire américaine en Algérie»


      L’inscription de l’Algérie sur une liste de pays «dangereux» pour les militaires américains a relancé la polémique sur la présence ou non des troupes US sur son territoire. Le porte-parole de l’ambassade américaine à Alger dément toute présence de troupes de son pays sur le sol algérien, et que la prime de risque octroyée aux militaires US concerne «le personnel chargé de la sécurité de la chancellerie».

      Alors qu’officiellement aucun soldat étranger ne se trouve sur le sol algérien, l’Algérie est citée par un élu américain, comme exemple, pour défendre l’octroi d’une prime de risque pour les militaires stationnés au Mali, au Niger et au Cameroun, et qui viennent d’être ajoutés à la liste des pays dangereux pour les troupes américaines, et dont l’Algérie, ait partie depuis le 7 mars 1995.

      Aussi bien le Washington Post que le New York Times ont fait état de cette décision du Pentagone, qui donne droit aux troupes déployées dans ces pays à une «prime de danger imminent», avec effet rétroactif, à compter du début du mois de juin 2017, pour inclure les militaires tués par des terroristes au Niger.

      La liste des pays concernés comprend, entre autres, le Burundi, le Tchad, le Congo, Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tunisie et Ouganda. Contacté, LaSean Knox-Brown, porte-parole de l’ambassade américaine à Alger, évoque un «malentendu» et dément toute présence militaire en Algérie. «Il y a eu une mauvaise interprétation des propos. Les personnes concernées par cette prime de risque en Algérie, sont les militaires affectés à la sécurité des diplomates.

      Moi-même, lorsque j’ai lu les comptes rendus de la presse, j’ai été un peu étonné», déclare le diplomate. Il est catégorique en ce qui concerne le déploiement sur le territoire national d’une quelconque troupe de son pays. «Nous n’avons pas de troupes militaires en Algérie. Nous avons un personnel chargé de la sécurité sur place dans l’enceinte de l’ambassade, ou d’autres qui viennent occasionnellement, lors des visites de responsables américains de l’Africom pour une durée limitée», révèle LaSean Knox-Browm.

      Le responsable dit ne pas savoir à quelle période l’Algérie a été classée sur la liste des pays qui présentent «un danger imminent» pour les soldats américains, soulignant toutefois que «l’octroi de la prime de danger est une pratique qu’utilisent de nombreux pays dans le monde». Les déclarations du porte-parole de l’ambassade américaine à Alger n’étonnent nullement dans la mesure où les autorités algériennes ont de tout temps démenti toute présence militaire étrangère en Algérie.

      Les médias occidentaux avaient déjà évoqué une présence militaire US au sud du pays, et c’est l’Aménokal de Tamanrasset qui a répondu, il y a quatre ans, en disant dans un entretien accordé à El Watan : «Il n’y a aucun militaire étranger dans la région du Sahara. Celui qui vous dit le contraire, qu’il vous les montre…»

      Cette polémique est revenue cette semaine, après la publication par le Washington Post, ainsi que le New York Times du contenu des débats devant la Commission des forces armées, le 7 mars dernier, sur l’élargissement de la liste des zones de primes de danger imminent «Imminent Danger Pay Areas», au Mali, Niger et Cameroun, pour que les soldats qui y sont déployés puissent bénéficier d’une indemnité financière liée au risque qu’ils encourent.

      Durant ce débat, le démocrate Joe Courtney a dénoncé le fait que les militaires en poste au Mali et au Niger, où des soldats américains avaient été tués par un groupe de terroristes, «ne perçoivent pas de prime de danger, comme ceux déployés en Algérie, au Tchad, en Egypte, ou au Kenya». Des propos largement repris par les médias qui ont mis l’Algérie au centre de la polémique. 

      Salima Tlemçani
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire

      Chargement...
      X