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Je disais, jeudi dernier, que cette année avait été fructueuse en matière de luttes et de dénonciations. Des noms de personnalités qui faisaient la pluie et le beau temps dans le monde du cinéma, dans le domaine religieux ou politique ont été éclaboussés par des scandales auxquels ils étaient loin de s’attendre. Ce n’est pas comme si je n’en parlais qu’une fois par an, le 8 Mars.
La violence, c’est à tout moment qu’il faut la condamner. Vous pensez bien que lorsqu’il s’agit de faire affaire avec les obscurantistes qui souillent essentiellement le quotidien des Algériennes, le premier acte que l’on accomplit, en haut lieu, c’est celui de remiser ces dernières au placard. Elles ne sont, hélas, pas assez nombreuses à avoir conscience de l’enjeu important qu’elles représentent dans la vie économique, socioculturelle et politique. Celles qui le savent comprennent mieux pourquoi c’est par elles que l’on commence lorsqu’il faut dépouiller et mettre à la marge un pan de la société. Ainsi vont les régimes lorsqu’ils sont de type autoritaire. Ils ne s’embarrassent pas de la parole des femmes, sauf si celles-ci cautionnent l’autorité patriarcale et leur présence donc à la tête des institutions.
On a souvent tendance à dire que l’ennemie de la femme est la femme et l’on n’a pas tout à fait tort. Entre celles qui vous empêchent d’avancer et celles qui vous assènent un «alors, quand te décideras-tu à porter le hidjab ? Quand te mettras-tu à la prière ?», il y a un fossé se réduit sans que les prétendantes au statut de geôlières réalisent qu’elles jouent contre leur camp et qu’elles pourraient elles-mêmes un jour en faire les frais. Il y en a qui finissent par céder au harcèlement.
D’autres résistent, mais celles que je trouve hallucinantes ce sont celles qui se voilent pour mettre toutes les chances, pensent-elles, de se trouver un mari de leur côté. Ce sont les médecins, les avocates, les enseignantes, les architectes, les docteurs en biologie et j’en passe qui réfléchissent en ces termes. C’est là que l’on réalise combien l’école algérienne a magnifiquement travaillé à appauvrir les ambitions.
M. B.
La violence, c’est à tout moment qu’il faut la condamner. Vous pensez bien que lorsqu’il s’agit de faire affaire avec les obscurantistes qui souillent essentiellement le quotidien des Algériennes, le premier acte que l’on accomplit, en haut lieu, c’est celui de remiser ces dernières au placard. Elles ne sont, hélas, pas assez nombreuses à avoir conscience de l’enjeu important qu’elles représentent dans la vie économique, socioculturelle et politique. Celles qui le savent comprennent mieux pourquoi c’est par elles que l’on commence lorsqu’il faut dépouiller et mettre à la marge un pan de la société. Ainsi vont les régimes lorsqu’ils sont de type autoritaire. Ils ne s’embarrassent pas de la parole des femmes, sauf si celles-ci cautionnent l’autorité patriarcale et leur présence donc à la tête des institutions.
On a souvent tendance à dire que l’ennemie de la femme est la femme et l’on n’a pas tout à fait tort. Entre celles qui vous empêchent d’avancer et celles qui vous assènent un «alors, quand te décideras-tu à porter le hidjab ? Quand te mettras-tu à la prière ?», il y a un fossé se réduit sans que les prétendantes au statut de geôlières réalisent qu’elles jouent contre leur camp et qu’elles pourraient elles-mêmes un jour en faire les frais. Il y en a qui finissent par céder au harcèlement.
D’autres résistent, mais celles que je trouve hallucinantes ce sont celles qui se voilent pour mettre toutes les chances, pensent-elles, de se trouver un mari de leur côté. Ce sont les médecins, les avocates, les enseignantes, les architectes, les docteurs en biologie et j’en passe qui réfléchissent en ces termes. C’est là que l’on réalise combien l’école algérienne a magnifiquement travaillé à appauvrir les ambitions.
M. B.