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Nesmis, fille d’Hippone, une œuvre au cœur de l’antique Annaba

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  • Nesmis, fille d’Hippone, une œuvre au cœur de l’antique Annaba

    Les événements qui ont marqué la cité de l’antique Annaba entre l’an 391 et l’an 431 sont au cœur de Nesmis, fille d’Hippone palpitant roman de Abderezak Bensalah publié par Thala éditions.

    A travers les aventures de la belle et intelligente Ness, et de son cousin Kamélius, chef d’une bande de rebelles berbères, l’auteur nous emmène dans les arcanes d’une partie de l’histoire de la ville de Annaba, l’antique Hippone, devenue durant quarante ans la capitale spirituelle et intellectuelle de tout le Bassin méditerranéen grâce à l’influence de saint Augustin.

    Le roman commence par une scène violente: aux cris de guerre des centurions «Déo Laudes», louanges à Dieu, Kamélius et sa horde attaquent et massacrent tous les occupants d’une riche propriété. Ainsi, «les blessures que l’injustice faisait au cœur des hommes étaient toujours profondes, l’amertume qui se dégageait poussait alors souvent au désespoir et à des actes aux conséquences inéluctables». C’est dans ce contexte, qu’Augustin, fils de Thagaste, plébiscité par la foule d’Hippone, est élu à la tête de l’évêché de la cité. Ainsi, il tente d’apaiser les conflits fratricides, en estimant qu’«il faut s’occuper des esprits inquiets, instruire les ignorants, intéresser les indifférents, les paresseux et surtout, savoir garder son calme avec ceux proches de la dispute et de la violence. Apprenez à aimer votre frère, encouragez ceux qui nous sont fidèles et supportent les dissidents jusqu’à leur conversion». Dès les premières pages, le lecteur est captivé par l’histoire à travers une écriture fluide. Le récit le plonge dans la vie quotidienne de l’antique cité aux rythmes des destins d’anonymes et des grands hommes qui ont marqué l’histoire de la cité depuis l’occupation romaine jusqu’à la chute de la ville suite au siège des Vandales.

    La densité des personnages, la description des lieux et événements majeurs de l’époque font de ce roman une véritable œuvre épique. Même si le roman est une fiction, les lieux, les dates et les événements sont authentiques et vérifiés.
    De ce fait, le livre offre aux lecteurs une leçon d’histoire d’une manière distrayante.
    De plus, à la fin de chaque chapitre, des notes permettent d’expliquer le langage usité à l’époque et des repères historiques. Abderezak Bensalah, médecin spécialisé en ORL, passionné de l’histoire antique et plus particulièrement celle qui touche l’Algérie, a relevé le défi de mettre à la portée de tous, dans une écriture claire et précise, une partie de l’histoire de notre pays. Une histoire qui, malheureusement, demeure cantonnée dans le cercle de certains initiés. En sortant des sentiers battus, l’auteur a également su démontrer qu’avec du talent, on peut mettre cette histoire à la portée de tous sans aucun préjugé élitiste.
    L’histoire se termine sur la chute de la ville entre les mains des Vandales après 15 mois de siège. Ainsi tombe cette terrible prophétie : «Un Romain part, un Vandale prend sa place. Mais notre pays nous échappe à chaque fois : de nouvelles calamités frapperont de nouveau notre peuple, comme une malédiction, nous souffrirons à cause des richesses et de la beauté de cette terre que nous aimons tant.»

    Par la Tribune

  • #2
    Merci pour l'info morjane. Ca a l'air passionant et original. Les romans fictions à théme historique sortent comme des petits pains ces jours-ci, mais ca se cantonne trop souvent entre les 15éme et 19éme siecles. Celui ci va nous changer.

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