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Le Maghreb, toujours dans le coma

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    Le Maghreb, toujours dans le coma


    Le non-Maghreb a un coût. Economique d'abord avec une perte annuelle de 2 à 3% du PIB des pays de la région. Politique ensuite. Le gel pratiquement de toutes les institutions maghrébines, l'arrêt des échanges commerciaux, des relations bilatérales en deçà de ce qui est attendu, une UMA bloquée et le conflit du Sahara Occidental, qui perdure depuis 1991, font que les pays maghrébins ne parlent plus le même langage.

    Les relations entre Alger et Rabat sont en panne quant à elles depuis 1994, date à laquelle l'Algérie avait décidé, comme mesure de réciprocité, de fermer ses frontières avec le Maroc. Cette date coïncide avec un attentat terroriste à Marrakech que le Maroc avait à l'époque tenté d'attribuer à l'Algérie. Ce qui était totalement faux, mais, dans la foulée, Rabat avait rétabli les visas pour les Algériens. Il n'en fallait pas plus pour ramener les relations entre les deux pays, déjà passablement stressées par le conflit sahraoui et l'occupation du Sahara Occidental, à l'ère glaciaire.

    Depuis, le Maroc ne cesse d'appeler, sur tous les forums, à la réouverture de ces frontières. La démarche n'est pas désintéressée ni «amicale», car tout l'est du pays, «l'oriental», était pratiquement arrimé à l'économie de l'Ouest algérien, y compris pour les approvisionnements en carburants, denrées alimentaires et opportunités d'emplois en Algérie.

    La fermeture des frontières a donc occasionné des pertes énormes pour l'industrie, l'agriculture et le commerce de l'Est marocain. Et, fatalement, donné naissance à des réseaux de contrebande qui écument les deux frontières.

    Pour l'Algérie, la réouverture de ces frontières n'a jamais été à l'ordre du jour, contrairement au Maroc où les partis et la presse exercent une pression médiatique constante, accusant Alger de bloquer la construction maghrébine. Les appels du pied sur ce dossier sont devenus cependant ici en Algérie plus insistants, plus proches des centres de décision, au sein d'une partie de l'opposition. L'idée est donc de contourner les relations officielles pour dépasser les blocages institutionnels. Au RCD, l'idée est que les partis des pays maghrébins doivent s'unir et mettre en place une force de proposition à leurs gouvernements. Le parti algérien et d'autres partis de la Tunisie, du Maroc et de Mauritanie veulent en fait secouer le cocotier et faire sortir la région de sa léthargie et pensent que des «questions doivent être prises en charge rapidement».

    Et, évidemment, au milieu de ces questions maghrébines urgentes, il y a la réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc. Plus facile à dire qu'à faire. Car le moment et l'agenda politique des dirigeants des deux pays n'est pas à l'examen de cette question, même si la pression autant des partis politiques que de la société civile devient de plus en plus forte. L'ex-chef de la diplomatie et conseiller à l'ONU, Lakhdar Brahimi, plaide à demi-mot pour au moins un réexamen du dossier, car pour lui «la situation aux frontières algéro-marocaines n'est pas admissible. On aurait souhaité que les relations entre les deux pays évoluent à travers l'ouverture des frontières et le développement de la coopération entre eux».

    Le poids des contentieux entre Alger et Rabat, et pas uniquement la résolution du conflit au Sahara Occidental, fait que pour le moment tout le monde est prisonnier de sa propre logique, de ses propres certitudes. Lakhdar Brahimi pense même que le président Bouteflika a «hérité d'une situation compliquée», pour ne pas dire un cadeau empoisonné. La réouverture des frontières n'est qu'un dossier parmi tant d'autres à assainir entre les deux pays et pour un nouveau départ au Maghreb, ce que le diplomate algérien tente de dépasser et même dépassionner, estimant que «la construction d'une union maghrébine est nécessaire pour la région». Cette union existe, tout le problème est de la faire sortir de son profond coma politique. Là est la question du renouveau au Maghreb.

    Lequotidien Oran
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

  • #2
    date à laquelle l'Algérie avait décidé, comme mesure de réciprocité, de fermer ses frontières avec le Maroc.*
    L'Algérie ne connait pas signification du mot réciprocité. Si le Maroc impose des visas la réciprocité voudrait que l'Algérie impose des visas aux marocains. Dans cette histoire l'Algérie a reagit dans l'émotion et la frustration.

    Commentaire


    • #3
      @LockDown

      Le Roi HII avait joué un jeu dangereux ...
      l arrogance ne paye jamais ..
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

      Commentaire

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