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Ecosystèmes aéronautiques: Le site Maroc augmente la voilure, mais...

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    En moins de 2 ans (horizon 2020), le secteur devra résoudre une équation difficile qui consiste au moins à doubler une série d’indicateurs: chiffre d’affaires, emplois, entreprises-investissements...

    Bientôt une nouvelle structure de pilotage dans l’aéronautique.
    Mission: accompagner l’accélération et le développement des écosystèmes du secteur et injecter de la convergence entre les différents maillons de la chaîne industrielle.
    L’enjeu est de piloter le plan d’action du PAI (Plan d’accélération industrielle) pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés en 2020.
    La priorité des priorités du baromètre de l’aéronautique est de pouvoir créer 23.000 emplois, contre plus de 15.000 postes actuellement.

    Pour y arriver, il va falloir attirer une centaine de nouveaux investisseurs dans les différentes filières et écosystèmes. Aujourd’hui, elles sont un peu plus de 130 entreprises opérationnelles.
    Ce qui passe aussi par la montée en régime du taux d’intégration locale.
    L’objectif d’intégration étant de 35% à l’horizon 2020.
    Sur cet indicateur en particulier, il y a encore des gisements d’amélioration, sachant que le taux actuel oscille autour de 29%.
    Il va donc falloir accélérer en l’espace de 2 ans.
    Pour l’heure, le rythme de l’intégration locale est jugé très faible compte tenu des engagements de la tutelle.

    Par ailleurs, les experts relèvent une lenteur dans la mise en place d’un réseau de sous-traitance expérimenté à même de faire monter la valeur ajoutée du secteur.
    L’industrie aéronautique étant un secteur de pointe avec des standards et un niveau d’exigence très élevé.
    Par ailleurs, la supply chain locale n’est pas encore assez mature.
    Il va donc falloir développer les opérations d’usinage en amont et celles d’assemblage en aval pour que la filière soit au top niveau des standards mondiaux et monter rapidement en valeur.

    A l’avenir, «toute la question est de savoir si le Maroc peut réussir à fabriquer des produits plus complexes», relève un consultant dans un cabinet international spécialisé.
    Autre bémol et non des moindres, un déficit dans les capacité actuelles qui se traduit par des goulets d’étranglement dans les chaînes de production: «Cette pression crée des goulots dans la chaîne, notamment dans la production de sièges, de moteurs et autres composants», avait déclaré le ministre de tutelle en 2017.
    Selon l’Office des changes, les exportations de l’industrie aéronautique ont atteint à fin novembre 2017 plus de 9,78 milliards de DH contre 8,42 milliards un an auparavant, soit une progression de 16,3%.

    La prochaine étape devra également contribuer à sécuriser un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 16 milliards de DH (horizon 2020). A cet effet, le ministère de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce vient de mettre en place, avec le Gimas (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales), une structure dédiée à l’animation des écosystèmes mis en place (filière assemblage, système électrique, câblage et harnais, ou encore entretien-réparation & révision ainsi que l’ingénierie, moteurs, matériaux composites).
    Mieux encore, le Gimas et la tutelle viennent de lancer un appel à candidature pour le poste d’un chef de projet du Plan d’accélération industrielle dans l’aéronautique.

    Le pilote du PAI sera en charge de «manager la structure d’animation des écosystèmes».
    Bien évidemment, le pilote en chef devra faire valoir ses capacités à cerner les enjeux globaux et stratégiques qui sous-tendent la logique des écosystèmes.
    Il devra veiller au déploiement du plan d’action avec une rigueur extrême dans le respect des délais, la gestion des budgets, la délimitation des périmètres et responsabilités, ou encore faire jouer les synergies et la convergence entre les différents acteurs des écosystèmes.

    L’instance de pilotage devra également mettre en place des tableaux de bord de suivi et des reportings à intervalles réguliers (hebdomadaires, mensuels, trimestriels et annuels).
    L’intérêt étant d’assurer un suivi rigoureux de l’état d’avancement des actions tout en assurant une écoute active envers les industriels pour remonter les besoins, alimenter et détailler encore plus le plan d’action par filière.
    Intégration locale

    Tout le défi du secteur consistera désormais à monter dans la chaîne de valeur et accélérer l’intégration locale.
    Le challenge est de passer à 35% en 2020.
    Aujourd’hui, le Gimas revendique 29%.
    Pour y arriver, il va falloir être plus imaginatif pour capter davantage de transfert de technologie et une rapide montée en compétence.
    Autre levier, la tutelle s’engage à parrainer une vingtaine de PME pour les mettre sur les rails.
    La corporation du secteur s’engage aussi à jouer le rôle d’incubateur pour accueillir au moins une trentaine de porteurs de projets, voire des startups.
    Ce qui permettra d’enclencher une nouvelle dynamique et d’appuyer un peu plus sur l’accélérateur.
    Animation et convergence...

    Certes, le site de production Maroc a prouvé la pertinence du déploiement d’écosystèmes industriels.
    Mais il va désormais falloir optimiser encore plus ces maillons de la chaîne pour monter en technicité, en valeur ajoutée, voire en sophistication avec des produits complexes et plus rentables. Pour y arriver, il va falloir monter en gamme avec des contrats de performance et des indicateurs d’évaluation.

    Ce qui passe par la qualification des compétences, l’animation du réseau, les PME, le networking, la veille technologique, l’organisation d’ateliers, de rencontres... de façon à anticiper les besoins du marché et les évolutions qui s’ensuivent ainsi que la visibilité internationale.
    Autre contrainte de taille, le déficit RH, surtout pour les postes d’encadrement et d’ingénierie de pointe.
    Pour mieux coller aux besoins croissants en capacités, le secteur devra faire preuve de plus d’agilité, de réactivité, voire de rapidité des plateformes.

    L’ECONOMISTE
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