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Pour réussir, faisons le contraire de ce que dit le FMI ! par Maâmar Farah

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  • Pour réussir, faisons le contraire de ce que dit le FMI ! par Maâmar Farah

    Me trouvant hier du côté d'El-Hadjar, j'ai eu l'agréable surprise de constater que les fumées du complexe sidérurgique sont de retour, plus denses que jamais, plus hautes encore dans le ciel de la plaine verdoyante et fleurie s'étendant à perte de vue sous la masse imposante de l'Edough. Oublié le marasme d'un passé récent ! Le miracle annoncé de la privatisation a tourné au cauchemar : chute de la production, arrêt de certaines d’unités, absence de renouvellement des équipements, confusion dans la gestion et émergence d'un syndicat mafieux, etc. Ce fut terrible pour toute la région et cela grâce au «génie» d'un certain ministre qui, non content d'avoir livré cette merveille de l'Algérie des seventies à M. Mittal, lui confiera également la mine de l'Ouenza. Pas pour produire du fer à El-Hadjar, mais pour exporter ! Retour à la colonisation ! A l'époque où nos richesses naturelles étaient acheminées par bateaux vers les usines de la Métropole car aucune activité industrielle digne de ce rang n'existait à travers le territoire national. Cette privatisation a amené à l'Ouenza un nouveau directeur... français ! Comme avant ! Les gueules noires, après une longue et heureuse parenthèse née un 6 mai 1966, jour de la nationalisation des mines, renouaient avec les affres d'un passé douloureux... J'ai visité la mine de l'Ouenza à plusieurs reprises entre 1968 et 1975. C'était l'ère de la consolidation des acquis révolutionnaires. De jeunes techniciens, fraîchement sortis de l'école algérienne, dirigeaient l'entreprise avec une maîtrise qui n'avait rien à envier à celle de leurs prédécesseurs.
    Quant au complexe d'El-Hadjar, et sous sa gestion publique, il n'était pas loin de produire deux millions de tonnes d'acier quand une série de perturbations freina son élan. Ses cadres dirigeants furent injustement incarcérés et, au lieu de recevoir l'hommage qui leur était dû pour avoir surmonté tous les obstacles et maintenu la production à son niveau maximum avec un plan d'extension pour produire encore plus, l'Etat algérien leur infligea une humiliation dont ils se souviendront toute leur vie ! La voie était ouverte à la désorganisation de l'activité des usines et au découragement des cadres honnêtes, comme si l'on préparait les esprits à accepter une privatisation mortelle qui apparaîtra, après tant de machinations, comme l'unique solution !
    Avons-nous retenu toutes ces leçons ? Avons-nous compris que la privatisation n'est pas toujours l'issue la mieux indiquée pour sauver une activité économique ? Parfois, c'est même le meilleur moyen de l'achever ! Nous le pensons et nous l'avons vécu. Pas seulement à El-Hadjar, mais dans de nombreux autres hauts lieux de la grande industrie algérienne devenus le cimetière de tant d'illusions, le tombeau de tant d'espoirs. La privatisation a souvent pris l'allure d'un stratagème visant à stopper la production algérienne pour ouvrir les portes à l'importation ! Pour preuve, relevons que le pic des importations a été atteint après les fameuses privatisations du début des années 2000 !
    Je pense sincèrement que depuis la fin de l'été, le gouvernement algérien - peut-être sous la contrainte de la crise - a fait beaucoup pour redresser la situation en inventant des remèdes typiquement algériens, basés sur la réalité nationale et allant dans le sens de nos intérêts. Il est donc normal que les affameurs des peuples, ces organisations de triste réputation comme le FMI, soient mécontents ! Nous devrions nous réjouir du fait que le FMI et consorts soient contrariés par les mesures prises. Cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie car suivre les remèdes du FMI, c'est aller droit dans le mur, c'est multiplier nos problèmes à l'infini pour finir dans ses... mailles !
    Ce qui me désole est la réaction d'une partie de la presse algérienne qui donne du crédit à ces allégations. Au lieu de se poser la question «pour qui roulent le FMI, la Banque mondiale et tout le gotha des défenseurs acharnés de l'ordre financier capitaliste ?», ces plumes — paraphrasant les agents du FMI en déplacement à Alger — ont alerté l'opinion, comme si une prochaine catastrophe allait s'abattre sur nous ! De tout ce qu'ont dit les «génies» du FMI, les seules vérités sont le constat sur une bureaucratie paralysante et la nécessité de revoir la politique des subventions afin qu'elles n'aillent pas aux plus riches. Sur le reste, les représentants du FMI n'ont fait que reproduire le discours de leurs maîtres. C'est ce que répètent les ambassadeurs des Etats-Unis, Grande-Bretagne et France : il faut plus de privatisations (c'est-à-dire bradez vos industries publiques, nous en serons acquéreurs et les fermerons aussitôt pour vous obliger d'acheter chez nous !), arrêtez de réduire les importations (c'est-à-dire achetez comme avant car vous mettez en crise ou aggravez la crise dans pas mal de nos secteurs économiques), facilitez l'entrée des investisseurs (on ne voit pas ce qu'il faut faire de plus, à moins que le FMI ne fasse allusion à la règle des 51/49 qui est l'ultime barrière contre la fermeture de nos usines par décision majoritaire des actionnaires, comme cela s'est fait par le passé !). On peut citer à l'infini les pièges tendus par le FMI sous couvert de diversification de l'économie, de rééquilibrage, de lutte contre l'inflation, etc. Sur un autre plan, le Fonds monétaire critique sévèrement le recours à la planche à billets qui a permis au gouvernement de relancer de nombreux programmes d'équipement et de renflouer les caisses de grandes entreprises comme Sonelgaz ou Sonatrach, afin qu'elles puissent se développer pour mieux répondre aux besoins du présent et du futur. Partout, les grands chantiers de modernisation du rail, de réalisation de réseaux routiers et d'installations portuaires modernes renforcent l'infrastructure de base au moment où de grands chantiers industriels sont sur le point de se lancer dans la production (giga-complexe de Bellara ou immense usine de traitement du phosphate à Oued-Kéberit). Sans compter la relance des projets sociaux comme les hôpitaux. C'est cela le résultat immédiat de la planche à billets. Et que propose le FMI à la place ? S'endetter, une solution dont nous connaissons le prix et qui nous mènera directement, d'ici quelques années, à nous livrer mains et pieds liés aux argentiers mondiaux !
    Les options du FMI sont partagées quotidiennement par des sites d'information et des journaux algériens qui défendent les mêmes points de vue allant dans le sens de l'intérêt du capital étranger. Tout le monde est libre d'avoir les opinions qu'il veut mais je trouve déshonorant d'exiger du gouvernement de son pays qu'il se couche devant les injonctions déplacées de quelques agents formés par le capitalisme pour détruire toute politique d'indépendance nationale.
    Nos gouvernants ne doivent pas céder car la politique actuelle est la bonne pour notre pays. Ces gars du FMI savent-ils que l'arrêt de certaines importations a permis à 12 000 petites et moyennes industries algériennes d'éviter la banqueroute ? Savent-ils qu'il y a une reprise économique dans le secteur privé national mobilisé pour combler le vide créé par l'absence des marchandises étrangères ? Doit-on leur rappeler que le ciment que nous importions en grandes quantités est aujourd'hui produit en Algérie et même au-delà de nos besoins ? Nos victoires sont petites mais elles nous montrent que nous sommes sur la bonne voie, la voie du compter-sur-soi et du protectionnisme. Et puis, que ce FMI aille au diable ! Tiens, s'il n'est pas content, qu'il sermonne Trump, le nouveau chef de file des «protectionnistes» !
    M. F.

    P. S. : Je suis assommé par la nouvelle de la destruction de la célèbre villa Salvatore Coli sur la promenade de la plage St-Cloud d'Annaba. Je suis allé voir le beau résultat de l'ignorance : c'est affreux ! De toutes les façons, dans cette ville livrée aux mafias du foncier et de l'immobilier, il n'y a pas que cette dévastation. Tout a été détruit ; le seul gagnant est... le béton affreux et envahissant ! Que la société civile se mobilise pour que les ruines d'El-M'haffeur ne soient pas prises d'assaut par les tours des trafiquants. Que cet immense espace devienne un grand jardin floral, le nouveau poumon de la ville !
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    C'est ce qu'avait Muhammad Mahatir en 1997 pour la Malaisie... Résultat...... le pays était le premier à sortir de la crise financière asiatique !!!!!

    Me trouvant hier du côté d'El-Hadjar, j'ai eu l'agréable surprise de constater que les fumées du complexe sidérurgique sont de retour, plus denses que jamais, plus hautes encore dans le ciel de la plaine verdoyante et fleurie s'étendant à perte de vue sous la masse imposante de l'Edough. Oublié le marasme d'un passé récent ! Le miracle annoncé de la privatisation a tourné au cauchemar : chute de la production, arrêt de certaines d’unités, absence de renouvellement des équipements, confusion dans la gestion et émergence d'un syndicat mafieux, etc. Ce fut terrible pour toute la région et cela grâce au «génie» d'un certain ministre qui, non content d'avoir livré cette merveille de l'Algérie des seventies à M. Mittal, lui confiera également la mine de l'Ouenza. Pas pour produire du fer à El-Hadjar, mais pour exporter ! Retour à la colonisation ! A l'époque où nos richesses naturelles étaient acheminées par bateaux vers les usines de la Métropole car aucune activité industrielle digne de ce rang n'existait à travers le territoire national. Cette privatisation a amené à l'Ouenza un nouveau directeur... français ! Comme avant ! Les gueules noires, après une longue et heureuse parenthèse née un 6 mai 1966, jour de la nationalisation des mines, renouaient avec les affres d'un passé douloureux... J'ai visité la mine de l'Ouenza à plusieurs reprises entre 1968 et 1975.
    L'incompétence managériale a ruiné cette usine. L'incompétence politique l'a privatisé.

    C'était l'ère de la consolidation des acquis révolutionnaires. De jeunes techniciens, fraîchement sortis de l'école algérienne, dirigeaient l'entreprise avec une maîtrise qui n'avait rien à envier à celle de leurs prédécesseurs
    Faux ils été formés à l'ecole française !

    Quant au complexe d'El-Hadjar, et sous sa gestion publique, il n'était pas loin de produire deux millions de tonnes d'acier quand une série de perturbations freina son élan. Ses cadres dirigeants furent injustement incarcérés et, au lieu de recevoir l'hommage qui leur était dû pour avoir surmonté tous les obstacles et maintenu la production à son niveau maximum avec un plan d'extension pour produire encore plus, l'Etat algérien leur infligea une humiliation dont ils se souviendront toute leur vie ! La voie était ouverte à la désorganisation de l'activité des usines et au découragement des cadres honnêtes, comme si l'on préparait les esprits à accepter une privatisation mortelle qui apparaîtra, après tant de machinations, comme l'unique solution !
    Produire 2 millions de tonnes c'est bien ! Mais l'usine était elle rentable ? L'acier était-il competitif pour faire face aux importations ou pour exister à l'export ?

    La privatisation a souvent pris l'allure d'un stratagème visant à stopper la production algérienne pour ouvrir les portes à l'importation ! Pour preuve, relevons que le pic des importations a été atteint après les fameuses privatisations du début des années 2000 !
    Je pense sincèrement que depuis la fin de l'été, le gouvernement algérien - peut-être sous la contrainte de la crise - a fait beaucoup pour redresser la situation en inventant des remèdes typiquement algériens, basés sur la réalité nationale et allant dans le sens de nos intérêts.
    C'est la non compétitivité des produits algeriens qui a renforcer l'importation.

    Il est donc normal que les affameurs des peuples, ces organisations de triste réputation comme le FMI, soient mécontents ! Nous devrions nous réjouir du fait que le FMI et consorts soient contrariés par les mesures prises. Cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie car suivre les remèdes du FMI, c'est aller droit dans le mur, c'est multiplier nos problèmes à l'infini pour finir dans ses... mailles !
    Pas faux !
    Dernière modification par LockDown, 15 mars 2018, 18h51.

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    • #3
      En tout cas, les gens du FMI cherchent leurs STRICTS intérêts et l'interet de leur SPONSORS.

      Ils peuvent blablatter autant ils veulent. On les connait que trop bien.

      Mais, c'est aux algériens et aux algériens seuls de trouver une issue à leur crise économique et politique.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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