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Avec le Crans Montana à Dakhla, le Maroc promeut son modèle de coopération Sud-Sud

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  • Avec le Crans Montana à Dakhla, le Maroc promeut son modèle de coopération Sud-Sud

    Plus de 1000 participants en provenance des quatre coins du monde. Une semaine d’échanges autour de sujets aussi vitaux que l’économie bleue ; la sécurité alimentaire ; l’émancipation politique de la femme africaine ; l’initiative «la Ceinture Bleue» ; la nouvelle «Route de la soie» et dans son sillage la coopération sino-africaine. Immersion au cœur de la 4e édition marocaine du Crans Montana Forum, organisée du 15 au 20 mars à Dakhla au Maroc

    Dakhla, petite perle de sable de 25 km seulement, nichée au sud du Maroc où les vagues bleu azur viennent se briser délicatement sur les falaises de sable blanc du désert. Décor de carte postale qui accueille du 15 au 20 mars, la 4e édition marocaine du Crans Montana Forum, de la fondation éponyme suisse, créée en 1986 par l'avocat français devenu lobbyiste politique, Jean-Paul Carteron.

    Presque dithyrambique dans son mot de lancement, ce dernier a listé les avantages de tenir cette rencontre à Dakhla, cette terre «où l'on se sent bien accueilli, l'Afrique se sent bien accueillie», cet «exemple du miracle africain [qui a émergé] dans ce paysage de sable, de soleil et de vent» qui «redonne de l'espoir à la jeunesse africaine».

    Polémique récurrente dans un décor de carte postale
    Une prose sans doute destinée à atténuer le contexte d'avant-ouverture qui avait tout d'une répétition générale pour le Maroc, habitué aux protestations incendiaires du Polisario, une entité qui conteste la souveraineté du royaume nord-africain sur ce territoire situé dans la partie sud du pays. Dans une lettre envoyée à Paul Kagamé, Brahim Ghali, le président de ce mouvement contestataire, comme chaque année d'ailleurs, n'a pas manqué de décocher quelques flèches à l'endroit du Maroc.

    Sur fond de crispations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie, principal soutien du Polisario, Ghali demande à l'Union africaine (UA) -que le royaume a réintégré en janvier 2017- «d'intervenir d'urgence pour convaincre le Maroc, en tant que membre de l'Union africaine, de s'abstenir d'organiser ce forum» dans cette ville que le pays nord-africain considère comme un «trait d'union entre le Maroc et sa profondeur stratégique en Afrique». «Surenchère verbale» du Polisario pour se faire remarquer après la réintégration du Maroc dans l'agora politique africaine pour les uns ; «geste désespéré» d'un mouvement qui voit la liste de ses soutiens s'effriter pour les autres.

    Le Maroc offre le miroir de son modèle de coopération Sud-Sud
    Dans un message dont Yanja Khattat, le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, a donné lecture, le roi Mohammed VI est passé outre cette polémique. Le souverain marocain a préféré vanter les spécificités du modèle marocain de coopération Sud-Sud selon une «vision intégrée», «multidimensionnelle» et «structurante» à coup de «capitalisation des ressources» et de «partage d'expériences».

    «[...] Pour progresser, l'Afrique doit rassembler toute son énergie et
    adopter des partenariats novateurs gagnant-gagnant. Aussi appelons-Nous les Africains et les Africaines, et particulièrement les jeunes, à se mobiliser, de manière résolue et déterminée, pour relever les défis lancinants auxquels est confronté le Continent et pour s'inscrire dans la dynamique vertueuse de la croissance partagée», explique le roi Mohammed VI dans son message lu à l'ouverture du Crans Montana 2018 à Dakhla.

    Selon ce message, le Maroc entend prêter le miroir de son modèle de coopération entre pays du sud en guise de prototype pour l'Afrique. Le roi en veut pour preuve les «1000 accords de coopération qui ont été signés avec 28 pays africains» depuis 15 ans dans les domaines de l'énergie, de la sécurité alimentaire, la migration et la lutte contre le changement climatique lors de ses nombreuses tournées dans ces pays. Non sans citer les projets du gazoduc africain atlantique et l'établissement d'usines d'engrais en Ethiopie et au Nigeria, portés par l'OCP Africa, la filiale lancée en 2016 par le géant marocain du phosphate. Et en plaçant Dakhla comme une région prototype du modèle marocain.

    Des VIP et Sarkozy en guest-star
    La fondation draine chaque année des personnalités de poids. En invités d'honneur, le révérend américain Jesse Jackson, parrain de l'événement ; le Sénégalais Moustapha Cissé Lô, président du parlement de la CEDEAO ; Michel Martelly, l'ancien président d'Haïti ; Grace Ndjapau, ancienne vice-ministre des Affaires intérieures en Zambie ; et Swe Myint, vice-président de Myanmar.

    Dans les couloirs, ces VIP pourront croiser des anciens chefs d'Etat, dont le Malien Dioncounda Traoré ; le roi des Zulus, Zwelithini Goodwill, et d'anciens Premiers ministres. En guest-star, Nicolas Sarkozy y a fait une apparition remarquée, mais incongrue pour le thème. L'ancien président français s'est même livré à une interview intimiste sur son amour du Maroc, les défis de la croissance démographique en Afrique, la coopération Sud-Sud, la durée des mandats présidentiels dans les pays démocratiques et même son avis sur les réseaux sociaux.

    «L'échec de l'Afrique sera le drame de l'Europe. Le succès de l'Afrique sera l'avenir de l'Europe», a-t-il glissé dans une salle archi-comble du Palais des congrès de Dakhla. Une confirmation pour le soutien du «cercle des alliés du Maroc» en France ? Réponse du principal intéressé : «Il y a des pays qu'on aime plus que d'autres (...). Cela ne veut pas dire qu'on n'aime pas les autres. J'aimerai avoir la liberté de choisir mes amis. Et ils sont ici», a-t-il conclu sous une nuée d'ovations.

    Jusqu'au 20 mars donc, toutes les personnalités de premier plan et les plus de 1000 participants en provenance de 143 pays dont 49 africains -selon les organisateurs- vont aborder les thèmes de la coopération du Sud, sujet sur lequel le Maroc entend jouer les premiers rôles et se poser en pont entre l'Afrique et le reste du monde

    la Tribune afrique

  • #2
    l'amtié de sarkozy

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