Choix consacré par l’économie administrée adoptée par l’Algérie à son indépendance, le système des subventions, tel que pratiqué jusque-là, n’est plus soutenable aujourd’hui.
PUBLIE LE : 19-03-2018 | 0:00
Choix consacré par l’économie administrée adoptée par l’Algérie à son indépendance, le système des subventions, tel que pratiqué jusque-là, n’est plus soutenable aujourd’hui. Une répartition généralisée des aides directes et indirectes de l’Etat qui aura généré tant d’inégalités et d’injustices mais, aussi, de dysfonctionnements, induits par l’importance de la dépense mobilisée au chapitre des transferts sociaux. Des aides non étudiées, qui, en définitive, profitent beaucoup plus aux riches, au détriment d’une majorité qui ne tire pas réellement bénéfice de ces transferts. Par conséquent, la modulation des subventions, en fonction des revenus, décidée dans le sillage de la démarche de rationalisation des dépenses publiques, ne peut que contribuer au renforcement de la cohésion sociale à travers des aides plus ciblées. La réalisation, dès cette année, d’un recensement national des revenus des ménages, préalable à la rationalisation de la politique des subventions publiques ouvrira la voie, ainsi, à des interventions directes au profit des catégories ciblées sur la base d’indicateurs précis. L’initiative est censée baliser le terrain à la mise en route graduelle, à partir de 2019, d’une nouvelle approche en matière de subventions directes et indirectes de l’Etat au profit des ménages », tel que précisé dans le décret exécutif n° 18-86 du 5 mars 2018 portant mécanisme de suivi des mesures et réformes structurelles dans le cadre de la mise en œuvre du financement non conventionnel. Une approche qui rejoint la proposition d’experts qui avaient suggéré, en 2013, la création d’un observatoire national de l’équité sociale. Une instance qui permettrait de constituer une base de données sur les disparités et la pauvreté, et qui serait chargée de mettre en œuvre l’approche préconisée par l’Etat. Faut-il admettre, toutefois, que cette option pour le ciblage des aides de l’Etat, devenue nécessaire, n’est pas uniquement la conséquence d’une conjoncture financièrement défavorable, mais relève plutôt de logique économique, du fait qu’elle s’inscrit dans la perspective de normalisation de la dépense de l’Etat. Aussi, l’émergence d’une économie hors hydrocarbures ne peut se soustraire au principe de rigueur dans la gestion des finances publiques mais, aussi, de lutte contre le gaspillage et la surconsommation. Cette option, pour une conduite budgétaire, prudente et rationnelle, obéit finalement à des impératifs de rationalisation des dépenses publiques et à une reconsidération des priorités de l’Etat.
D. Akila
EL MOUDJAHID
PUBLIE LE : 19-03-2018 | 0:00
Choix consacré par l’économie administrée adoptée par l’Algérie à son indépendance, le système des subventions, tel que pratiqué jusque-là, n’est plus soutenable aujourd’hui. Une répartition généralisée des aides directes et indirectes de l’Etat qui aura généré tant d’inégalités et d’injustices mais, aussi, de dysfonctionnements, induits par l’importance de la dépense mobilisée au chapitre des transferts sociaux. Des aides non étudiées, qui, en définitive, profitent beaucoup plus aux riches, au détriment d’une majorité qui ne tire pas réellement bénéfice de ces transferts. Par conséquent, la modulation des subventions, en fonction des revenus, décidée dans le sillage de la démarche de rationalisation des dépenses publiques, ne peut que contribuer au renforcement de la cohésion sociale à travers des aides plus ciblées. La réalisation, dès cette année, d’un recensement national des revenus des ménages, préalable à la rationalisation de la politique des subventions publiques ouvrira la voie, ainsi, à des interventions directes au profit des catégories ciblées sur la base d’indicateurs précis. L’initiative est censée baliser le terrain à la mise en route graduelle, à partir de 2019, d’une nouvelle approche en matière de subventions directes et indirectes de l’Etat au profit des ménages », tel que précisé dans le décret exécutif n° 18-86 du 5 mars 2018 portant mécanisme de suivi des mesures et réformes structurelles dans le cadre de la mise en œuvre du financement non conventionnel. Une approche qui rejoint la proposition d’experts qui avaient suggéré, en 2013, la création d’un observatoire national de l’équité sociale. Une instance qui permettrait de constituer une base de données sur les disparités et la pauvreté, et qui serait chargée de mettre en œuvre l’approche préconisée par l’Etat. Faut-il admettre, toutefois, que cette option pour le ciblage des aides de l’Etat, devenue nécessaire, n’est pas uniquement la conséquence d’une conjoncture financièrement défavorable, mais relève plutôt de logique économique, du fait qu’elle s’inscrit dans la perspective de normalisation de la dépense de l’Etat. Aussi, l’émergence d’une économie hors hydrocarbures ne peut se soustraire au principe de rigueur dans la gestion des finances publiques mais, aussi, de lutte contre le gaspillage et la surconsommation. Cette option, pour une conduite budgétaire, prudente et rationnelle, obéit finalement à des impératifs de rationalisation des dépenses publiques et à une reconsidération des priorités de l’Etat.
D. Akila
EL MOUDJAHID
Commentaire