Source: Maroc-Leak
Lorsqu’ils nous ont emmené à l’aéroport et que je sois monté dans l’hélicoptère, face caché et bras menottés, je ne te cache pas que j’ai senti, pour un instant, une peur terrible se saisir de mes os, un sentiment épouvantable, mon corps fatigué par les coups cri sa douleur, j’ai contemplé ma vie défiler devant mes yeux, l’image s’est figée sur ma mère : à qui vais-je la laisser ? Ma sœur qui prendra soin d’elle ? Toi, qui te dira la vérité ? Je me suis perdu dans mes réflexions, soudain, j’ai entendu quelqu’un me chuchoter à l’oreille(en dialecte marocain) « bientôt tout cela sera terminé, on jettera vos putains de mères à la mer, apaches, bâtards, fils d’espagnols, on sera débarrassé de vous », je ne sais pas pourquoi je me suis senti à l’aise, car depuis 6h du matin que je souhaite ma mort, que je prie Dieu de m’emmener avant qu’ils violent ma jeunesse, et voilà qu’il exauce ma prière, ils me jetterons à la mer et le cauchemar cessera, je mourrai et me reposerai en paix… c’est la première fois, ma chère amie, que je me suis senti heureux à l’idée de mourir, quand je revois les événements, je me sens très désolé pour ce qui est arrivé à mon pays, comment l’ont-ils descendu au plus bas pour que la mort y soit préférable à la vie. Témoignage du prisonnier politique rifain Wassim El Bousettati à son amie.
Traduit par Mostapha Ouarghi.
Lorsqu’ils nous ont emmené à l’aéroport et que je sois monté dans l’hélicoptère, face caché et bras menottés, je ne te cache pas que j’ai senti, pour un instant, une peur terrible se saisir de mes os, un sentiment épouvantable, mon corps fatigué par les coups cri sa douleur, j’ai contemplé ma vie défiler devant mes yeux, l’image s’est figée sur ma mère : à qui vais-je la laisser ? Ma sœur qui prendra soin d’elle ? Toi, qui te dira la vérité ? Je me suis perdu dans mes réflexions, soudain, j’ai entendu quelqu’un me chuchoter à l’oreille(en dialecte marocain) « bientôt tout cela sera terminé, on jettera vos putains de mères à la mer, apaches, bâtards, fils d’espagnols, on sera débarrassé de vous », je ne sais pas pourquoi je me suis senti à l’aise, car depuis 6h du matin que je souhaite ma mort, que je prie Dieu de m’emmener avant qu’ils violent ma jeunesse, et voilà qu’il exauce ma prière, ils me jetterons à la mer et le cauchemar cessera, je mourrai et me reposerai en paix… c’est la première fois, ma chère amie, que je me suis senti heureux à l’idée de mourir, quand je revois les événements, je me sens très désolé pour ce qui est arrivé à mon pays, comment l’ont-ils descendu au plus bas pour que la mort y soit préférable à la vie. Témoignage du prisonnier politique rifain Wassim El Bousettati à son amie.
Traduit par Mostapha Ouarghi.
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