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Mensonges et crimes d’État: l’État français complice de groupes criminels!

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  • Mensonges et crimes d’État: l’État français complice de groupes criminels!

    Par Hervé Le Saker. Le 8.03.2018. Sur Le Saker Francophone. Entrevue de Jean-Loup Izambert sur son volume 56.

    Je vous présente aujourd’hui le tome 2 du livre 56 dont vous avez découvert le premier tome en septembre. Ce second tome est assez différent du premier. Le cadre reste le même, l’histoire parallèle de l’État français et de la guerre en Syrie, mais il se base sur une grille d’analyse bien particulière. Dans le tome 1, l’auteur avait analysé les réseaux djihadistes, leurs histoires et comment on pouvait retrouver leurs traces jusqu’aux plus hauts sommets de l’État français.Ce second tome va s’attaquer à la légalité de ce qui s’est passé. Le droit international a été bafoué par les puissances occidentales depuis la chute de l’Union soviétique et cette guerre en Syrie, après celle de Libye, aura été le sommet de ces forfaitures. Jean-Loup Izambert expose dans ce tome 2 les éléments factuels qui démontrent que ces deux guerres ont été planifiées. Il nous redessine le cadre historique et juridique du passage de l’exercice du pouvoir d’un « régime démocratique bourgeois essoufflé à un présidentialisme totalitaire ». Les derniers présidents auront fait ou laissé faire cette longue déliquescence, transformant la France en ce qu’elle est devenue, un État voyou.



    Interview de Jean-Loup Izambert du 20 novembre 2017
    – Bonjour Jean-Loup Izambert. Comment allez-vous depuis septembre ? Avec le recul, comment se passe la vie littéraire de ce livre, 56 en deux volumes ? La réalité sur le terrain vous donne finalement entièrement raison et justifie pleinement vos derniers livres. Cela doit être une grande satisfaction ?

    Jean-Loup Izambert : – Je vous remercie de votre question et vous rassure : je suis toujours vivant ! Effectivement l’évolution de la situation confirme les faits et analyses que j’ai publiés dans la trilogie constituée des deux tomes de 56 et de Trump face à l’Europe. Mon travail, avec celui d’autres journalistes, de professionnels du renseignement, de chercheurs, de juristes, d’avocats et de certaines associations permet aujourd’hui de mettre à jour le jeu de dirigeants français avec des groupes criminels. Battus diplomatiquement et militairement, ils osent prétendre aujourd’hui combattre le terrorisme quand ils n’ont eu de cesse de le protéger et de le soutenir pendant des années. Sans doute faut-il rappeler que l’on ne combat pas le terrorisme, mais des criminels, et que cela passe par des décisions politiques qui font appel à des moyens de police et de justice. Or, quand 56 dirigeants français – et je n’évoque que les principaux d’entre eux – sont impliqués au fil d’une trentaine d’années dans la protection et/ou le soutien à de tels criminels, il est difficile de dire, sauf à mentir comme le fait le président Macron, que la France a « gagné la guerre contre le terrorisme ». Il est évident que le pouvoir politique à intérêt à dissimuler les faits et les preuves que je rapporte qui contredisent tout son discours depuis des années et surtout, ses actes. C’est la raison pour laquelle la plupart des médias, de Valeurs actuelles à L’Humanité en passant par le Canard enchaîné ou le Monde Diplomatique font silence sur ce qu’il faut bien appeler « les amitiés franco-terroristes ».

    – Vous êtes l’un des rares journalistes français à avoir apporté les preuves de la complicité de dirigeants politiques avec des dirigeants de groupes criminels depuis les années 1990. Comment s’exerce la censure dont vos livres sont l’objet et l’attitude des journalistes n’est-elle pas décourageante ?

    – Décourageante non, car à si tel était le cas j’aurais changé de métier depuis longtemps. Il est effectivement choquant de voir des journalistes se défiler devant un sujet d’actualité important qui concerne toute la société, surtout lorsqu’il s’agit de la paix mondiale et du fonctionnement de nos institutions. J’ai beaucoup à dire, par expérience, sur la censure dans les médias français. Concernant Trump face à l’Europe et les deux tomes de 56 l’envoi systématique de communiqués à près de 600 journalistes de médias français, la présentation du contenu des ouvrages afin de faciliter le travail des journalistes et, pour certains, l’envoi de livres par IS Edition n’a pas suffi à les faire sortir de leur silence. Mais ils ne pourront pas dire que, d’octobre 2015 à janvier 2018, ils n’ont pas été informés par mon éditeur de la parution de ces ouvrages.

    Qui parle des « amitiés franco-terroristes » ?

    – Les médias parlent pourtant du terrorisme ?

    – Oui, les médias parlent du terrorisme mais pas des protections et/ou du soutien, selon les groupes, de dirigeants français depuis les années quatre-vingt dix à ces criminels. Vous pouvez parler du nombre de morts dans un attentat, des déclarations officielles du président de la République, de ministres, de procureurs, de « l’homme au chapeau » individu qui serait impliqué dans l’attentat du 22 mars 2016 à l’aéroport de Zaventem (Belgique), mais surtout pas de « l’homme aux Famas » François Hollande, qui a ordonné des livraisons clandestines de matériel militaire et d’armes à des groupes criminels. Or, mon travail met en cause le pouvoir politique : 56 dirigeants de l’État impliqués dans des relations suivies avec ceux d’organisations criminelles. Les relations tissées hier expliquent les amitiés franco-terroristes d’aujourd’hui. Qui en parle ?!… Depuis la fin des années quatre-vingt, le terrorisme est la forme de guerre à laquelle recourent les puissances impérialistes en déclin pour enfermer les peuples dans une logique sécuritaire. Je montre comment se sont établies ces complicités et comment elles ont évolué dans le temps jusqu’à un soutien actif à ces groupes.

    – Pourquoi ces médias ne traitent-ils pas de votre travail pourtant très documenté et mené sur plusieurs années avec une succession de rencontres en France mais aussi à l’étranger ?

    – Plusieurs raisons expliquent cette froideur. L’une des principales tient au fait que la plupart des journalistes sont employés de rédactions dirigées par des rédacteurs en chef embauchés par des directeurs qui sont eux-mêmes nommés par le pouvoir politique ou les filiales médias de sociétés transnationales. Une dizaine d’entre elles tiennent en coupe réglée 95% des médias français. Bien que ces filiales médias appartiennent à des sociétés transnationales, l’État leur octroie chaque année de copieuses aides directes et surtout indirectes sous différentes formes : près de 1,2 milliard d’euros pour l’année 2017 pour maintenir en vie des médias qui perdent régulièrement leurs lecteurs. Sans les interventions régulières de l’État, cette presse qui appartient à une caste de milliardaires serait quasi-inexistante. Du coup, elle le devient complètement lorsqu’il s’agit de traiter des faits qui mettent en cause l’État auquel elle doit sa survie.

    – Comment se réalise la mise à l’écart de vos livres par les médias classiques ?

    – Beaucoup de journalistes travaillent dans l’urgence mais cela ne les excuse en rien, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’un sujet d’actualité important. Les rédactions des médias français sont de plus en plus réduites bien qu’elles reçoivent ces aides très importantes de l’État et le journalisme d’investigation n’y a plus droit de cité. Vous avez aux États-Unis, en Angleterre et en Fédération de Russie des rédactions qui comptent plusieurs journalistes d’investigation et même des groupements de journalistes indépendants qui travaillent sur des enquêtes au long terme. Ce n’est pas le cas en France. Pour éviter de s’expliquer sur les raisons qui les conduisent à ne pas traiter un sujet d’actualité important, la plupart des journalistes se rendent injoignables sous des prétextes divers lorsqu’ils sont rappelés après avoir reçu la présentation de l’ouvrage et des exemplaires des livres. D’autres ne se manifestent plus, bien que le sujet qui leur est proposé soit inédit, d’actualité et corresponde à leurs rubriques ou à leurs émissions.

    – Vous pouvez donner des exemples ?

    J-L.I. – Avec plaisir ! Par exemple, les animateurs de l’émission Les Grandes gueules sur RMC, dont Alain Marschall, ont reçu à chaque publication trois livres en recommandé. Mais force est de constater que malgré l’importance et l’actualité du sujet, Les Grandes gueules deviennent aphones quand il s’agit de dénoncer la complicité de dirigeants de l’État avec des chefs d’organisations terroristes. Le groupe France Télévision également. Le rédacteur en chef de TV5 Monde a refusé le sujet proposé par des journalistes de la chaîne. La société qui prépare les sujets de Cash Investigation d’Elise Lucet a répondu que « son carnet de commande avec France 2 est complet pour un an ». Je me demande comment ils font pour traiter de l’actualité… Mais faut-il s’en étonner quand on sait comment les rédactions des chaînes du groupe France Télévisions sont corsetées par le pouvoir politique ? Il est regrettable de constater que des médias comme Russia Today France et l’agence Sputniknews font également le choix d’un silence religieux très orthodoxe. La directrice de RT France, Xenia Fedorova, et Edouard Chanot de l’agence Sputniknews ont reçu la présentation des livres, des exemplaires et ont été contactés directement à plusieurs reprises par courriels, téléphone et courrier suivi pour RT France. Ils n’ont jamais répondu et n’ont donné aucune suite à un sujet qui intéresse pourtant leurs lecteurs et auditeurs tant de langue française qu’en Fédération de Russie ou aux États-Unis. Ayant lu mes livres dont Trump face à l’Europe qui est, avec Un printemps russe d’Alexandre Latsa 1 l’un des rares livres grand public de langue française à présenter l’Organisation de coopération et de sécurité (OCS), l’Union économique eurasiatique (UEE) et leur développement, vous avez pu constater que l’activité diplomatique russe que j’évoque dans chacun de ces trois ouvrages est ainsi écartée du public par ces deux médias… russes!

    RT France et Sputniknews : un silence très élyséen

    – Comment expliquez-vous cette attitude de RT et de Sputniknews sur un sujet d’actualité de cette importance qui concerne aussi bien la France que les relations internationales ?

    – C’est une question qu’il faut leur poser.

    – Pourtant vous avez fait des reportages en Fédération de Russie, travaillé avec des journalistes russes et l’un de vos ouvrages a même été édité en russe.

    – C’est exact. J’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprises avec des journalistes de divers pays d’Europe, dont des confrères russes, sur des sujets financiers et économiques. Je peux vous dire que leur curiosité, leur rigueur professionnelle et leur engagement était un vrai régal. Dans un cas, notre coopération a débouché sur une succession de reportages inédits sur l’histoire de l’industrie automobile russe, notamment sur le centre de recherche Institut NAMI et l’usine Togliatti. Dans l’autre, sur la production d’un film sur mon investigation éditée sous le titre Le Crédit Agricole hors la loi ?. Celui-ci a eu du succès et trouvé un prolongement dans l’édition en russe de mon enquête sur le groupe bancaire. Mais j’avais alors affaire à des professionnels efficaces comme Maxime Tchikine et sa petite équipe. Ils avaient choisi leur métier par goût, par vocation plutôt qu’en se souciant de leur rémunération future et de leur carrière comme le font aujourd’hui nombre d’entre eux. Ils n’avaient pas les moyens de RT France, loin de là, et pourtant ils n’hésitaient pas à aller sur le terrain, caméra à l’épaule, pour « taper » les faits bruts. Exception faite de quelques collaborateurs comme Jacques Sapir, Jean-Marc Sylvestre, Majed Nehmé ou Jean-Luc Hees, l’ancien président de Radio France, beaucoup des journalistes recrutés par RT France ont travaillé dans des organes dirigés ou financés par l’État français ou des sociétés transnationales. Leur passé professionnel au sein de rédactions comme celles de TF1 ou BFM TV n’est pas vraiment un gage d’ouverture d’esprit et de pratiques journalistiques propices à ce qu’ils appellent « une information alternative ». Beaucoup d’entre eux sont comme les décrit avec talent et humour mon confrère François Ruffin dans son livre Les petits soldats du journalisme 2.

  • #2
    Concernant les médias français, exception faite de quelques rédacteurs en chef et professionnels de talent comme Mohamed Kaci, qui pilote l’émission Maghreb-Orient Express, Majed Nehmé, directeur d’Afrique-Asie, Elise Blaise, rédactrice en chef de TV Libertés ou Jacques-Marie Bourget dont je rapporte dans 56 un extrait de son travail d’enquête au péril de sa vie – et d’autres qui m’excuseront de ne pas les citer ici – la plupart écarte d’emblée les sujets qui lui demandent un effort intellectuel ou lui paraissent trop sensibles. C’est généralement ce qui distingue ceux qui font un métier de ceux qui font une carrière. Dans ces conditions la loi du 5 août 1914 a encore de beaux jours devant elle et Macron et la vieille Anastasie pourraient bien être le nouveau « couple » secret de l’Élysée…

    (...)

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    • #3
      Les 2 volumes sont-ils disponibles en ebook ?

      Si quelqu'un aurait un lien.. ma MP lui est ouverte.. avec mes remerciements

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