L’Algérie célèbre aujourd’hui la fête de la Victoire qui coïncide avec le 19 mars de chaque année. La proclamation du cessez-le-feu avec la France coloniale qui marque son 66ème anniversaire, a-t-elle pour autant libéré le peuple algérien et donné à chacun la légitimité de jouir de ses droits de citoyen dans une Algérie libre et indépendante ?
Pas sûr quand on écoute les plaintes poignantes de cet ancien maquisard, invalide de la Guerre de libération nationale –amputé de deux jambes- allant jusqu’à demander pardon à la France qu’il a courageusement combattue.
La vidéo montrant ce malheureux moudjahid arborant une affiche où il est écrit « je demande pardon à la France» fait le buzz sur les réseaux sociaux. Au delà de la délicatesse de son «slogan» qui ne cadre pas avec la bravoure des gens de sa trempe, il faut surtout s’interroger sur ce qui a pu pousser à bout ce patriote qui a fait parler la poudre, à «commettre» ce sacrilège mémoriel.
Il est certain que les mots ont dépassé la pensée de notre vieux maquisard. C’est une réaction de dépit et d’une insoutenable souffrance dans une Algérie qu’il a aidée à se libérer.
Il n’apprécie pas que son sacrifice soit réduit à rien par des parvenus qui n’ont aucun respect pour ceux, comme lui, qui ont fait la Révolution de Novembre. Ces fils de la Toussaint qui, ironie du sort, ne trouvent plus de place dans leur pays…dans leur douar.
Et pour cause, notre vieux ne veut pas recevoir une médaille de mérite national ou une quelconque gloriole. Il proteste juste contre une décision des autorités locales de détruire un mur qu’il a fait construire.
Çà vole trop bas… au ras des pâquerettes ! Pendant ce temps, des moudjahid de la 25 ème heure et autres faussaires, s’offrent toutes sortes de privilèges et se servent à volonté au nom d’une légitimité historique douteuse.
Il est poignant de voir ce vieillard se plaindre, les larmes aux yeux, devant les membres de sa famille en pleurs dans ce qui s’apparente à une ultime tentative d’attirer l’attention des autorités à la Hogra dont il s’estime victime. Demander pardon à la France de l’avoir combattue est un terrible boomerang qui explose au visage des décideurs qui continuent de marchander la mémoire. Comment exiger de l’ancienne puissance coloniale des excuses et des réparations quand on n’est pas capable de prendre en charge les besoins les plus élémentaires de ceux qui l’ont combattue ?
La question est d’une brûlante actualité en ce 19 mars 2018. Le cri du fonds du cœur de cet ancien maquisard doit interpeller au plus haut niveau de l’Etat. Combien sont-ils, en effet, comme lui, à rester sur la marge de l’histoire pendant que des faux moudjahidines plastronnent sur les plateaux de télévision. Vraiment heureux les martyrs qui n’ont rien vu.
Imane B
l'est republicain.com
Pas sûr quand on écoute les plaintes poignantes de cet ancien maquisard, invalide de la Guerre de libération nationale –amputé de deux jambes- allant jusqu’à demander pardon à la France qu’il a courageusement combattue.
La vidéo montrant ce malheureux moudjahid arborant une affiche où il est écrit « je demande pardon à la France» fait le buzz sur les réseaux sociaux. Au delà de la délicatesse de son «slogan» qui ne cadre pas avec la bravoure des gens de sa trempe, il faut surtout s’interroger sur ce qui a pu pousser à bout ce patriote qui a fait parler la poudre, à «commettre» ce sacrilège mémoriel.
Il est certain que les mots ont dépassé la pensée de notre vieux maquisard. C’est une réaction de dépit et d’une insoutenable souffrance dans une Algérie qu’il a aidée à se libérer.
Il n’apprécie pas que son sacrifice soit réduit à rien par des parvenus qui n’ont aucun respect pour ceux, comme lui, qui ont fait la Révolution de Novembre. Ces fils de la Toussaint qui, ironie du sort, ne trouvent plus de place dans leur pays…dans leur douar.
Et pour cause, notre vieux ne veut pas recevoir une médaille de mérite national ou une quelconque gloriole. Il proteste juste contre une décision des autorités locales de détruire un mur qu’il a fait construire.
Çà vole trop bas… au ras des pâquerettes ! Pendant ce temps, des moudjahid de la 25 ème heure et autres faussaires, s’offrent toutes sortes de privilèges et se servent à volonté au nom d’une légitimité historique douteuse.
Il est poignant de voir ce vieillard se plaindre, les larmes aux yeux, devant les membres de sa famille en pleurs dans ce qui s’apparente à une ultime tentative d’attirer l’attention des autorités à la Hogra dont il s’estime victime. Demander pardon à la France de l’avoir combattue est un terrible boomerang qui explose au visage des décideurs qui continuent de marchander la mémoire. Comment exiger de l’ancienne puissance coloniale des excuses et des réparations quand on n’est pas capable de prendre en charge les besoins les plus élémentaires de ceux qui l’ont combattue ?
La question est d’une brûlante actualité en ce 19 mars 2018. Le cri du fonds du cœur de cet ancien maquisard doit interpeller au plus haut niveau de l’Etat. Combien sont-ils, en effet, comme lui, à rester sur la marge de l’histoire pendant que des faux moudjahidines plastronnent sur les plateaux de télévision. Vraiment heureux les martyrs qui n’ont rien vu.
Imane B
l'est republicain.com
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