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Symbole de la pauvreté en Irak: une décharge habitée

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  • Symbole de la pauvreté en Irak: une décharge habitée

    Comment survivre quand on est un civil à Bagdad dans ce qu'est devenu l'Irak, difficile d'imaginer ce que peut être la vie dans ce qui est invivable.

    ===

    Assise sur une pile de déchets en décomposition dans une décharge de Bagdad, Houda Hamdane, 13 ans, personnifie la pauvreté touchant, selon un nouveau rapport de l'Onu, un tiers de la population irakienne.

    L'adolescente voilée de noir observe une petite pause. Son activité: fouiller dans les déchets, en faisant abstraction de l'odeur fétide, pour trouver des canettes et des bouteilles de verre qu'elle revendra pour quelques dinars irakiens.

    Avec ses six frères et soeurs, elle doit faire face à la concurrence de dizaines d'autres fouilleurs d'ordures, parmi lesquels beaucoup de femmes et d'enfants, privés de toit par les violences entre chiites et sunnites qui les ont contraints à se réfugier à Sadr City, quartier chiite défavorisé de la capitale.

    De nombreuses familles chiites déplacées ont fait de cette décharge leur foyer. Ils vivent dans des conditions sanitaires souvent déplorables sous tente et dans des cabanes faites de bidons d'huile recyclés, ou squattent des bâtiments vides.

    Selon un rapport publié dimanche par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) et une organisation gouvernementale irakienne, 5% des Irakiens, qui sont au nombre de 26 millions, vivent dans une extrême pauvreté.

    Bagdad est le secteur le moins touché par ce phénomène, qui frappe au premier chef les provinces du sud du pays. D'après ce rapport, un tiers des Irakiens souffrent de la pauvreté, mais aucune comparaison ne peut être établie avec les années précédentes par manque de données.

    1,6 MILLION DE DÉPLACÉS


    Le Pnud y voit cependant "une détérioration des conditions de vie des Irakiens" par rapport aux années 1970 et 1980, où l'Irak était un pays relativement prospère. Quatre années de guerre, après une décennie de sanctions de l'Onu, dans les années 1990, ont asphyxié l'économie et fait exploser le chômage.

    "Cela prouve l'incapacité des autorités à fournir des services adéquats à la population", estime le Pnud dans un communiqué qui juge par ailleurs que les tentatives de libéralisation de l'économie irakienne menées avec le soutien de pays occidentaux ont "exacerbé la pauvreté".

    Hamdane dit avoir quitté Falloudja, fief de l'insurrection sunnite situé à l'ouest de Bagdad, avec ses frères et soeurs après la mort de sa mère sous les balles d'un tireur américain, qui a fait d'eux des orphelins. Ils vivent désormais avec leurs grands-parents et leurs oncles à Sadr City.

    Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés estime à 1,6 million le nombre d'Irakiens déplacés dans tout le pays, dont 425.000 qui ont quitté leur foyer après l'attentat à la bombe contre un sanctuaire chiite à Samarra, en février 2006, qui a suscité une vague de violences entre chiites et sunnites.

    "Nous sommes pauvres. Nous n'avons rien", résume Hamdane.

    Elle enlève le gant de laine qu'elle porte à la main droite pour protéger une blessure et défait lentement un bandage étonnamment propre. Elle a eu le petit doigt coupé par le hayon du camion des éboueurs où elle s'était précipitée, avec d'autres, pour récupérer immédiatement tout ce qui pouvait l'être.

    PAS DE SOLUTION À COURT TERME


    Maladies et infections sont fréquentes parmi les fouilleurs d'ordures et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Ces hommes, femmes et enfants en haillons pataugent dans des flaques d'eau trouble ou escaladent des piles d'ordures dont ils retirent les canettes d'aluminium au moyen de crochets en métal.

    Saïf, 15 ans, s'estime chanceux. "J'ai trouvé ça !", s'enthousiasme-t-il, exhibant fièrement quatre pitas. "Nous allons les nettoyer et les manger au petit déjeuner. Nous n'avons pas d'argent pour nous acheter de la nourriture."

    Non loin de là, Ali al Yatim, qui fait plus que ses dix ans, dépose un sac de toile plein de canettes vides sur la balance d'un ferrailleur qui lui verse 2.000 dinars (1,50 dollars) après avoir vérifié qu'il n'a pas lesté le sac avec des briques.

    Djaouad Habib, 21 ans, a été chassé de sa maison à Abou Ghraïb, localité majoritairement sunnite située dans la banlieue ouest de Bagdad. Il a été recruté dans le bâtiment mais quand un kamikaze s'est fait exploser parmi un groupe d'ouvriers il a choisi la sécurité toute relative de la décharge. Car le danger est partout, même dans les ordures.

    "J'ai trouvé une grenade et appelé la police", dit-il. D'autres fouilleurs de déchets disent qu'une jeune fille a ainsi été tuée dans une explosion.

    Le sort d'Ali, Houda, Saïf et Djaouad résulte d'une "crise politique et sécuritaire profondément complexe et sans aucune solution apparente à court terme", écrit le Pnud.

    Par Reuters

  • #2
    C'est la prospérité apporté pas Bush & Co. Merci l'Amérique, grâce à toi les Irakiens ont appris pleins de choses, il savent dorénavant ce que c'est qu'être orphelin, ce qu'est le gout de la bouffe des décharge.
    Grâce aux states, les irakiens sont bcp plus libres, il peuvent désormais habités des décharge, il peuvent emmenager dans la capitale, même les petits irakiens ont été liberés de la sauvageriede leurs parents, et ces même parents, on les a libérés de la vie.
    Merci au nom de tout les irakiens oncle Sam.

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    • #3
      Décharges à Bagdad et ceux qui ont plus de chance habitent certains camps de réfugiers palestiniens à Amman, car le loyer y est moins cher.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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