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L'Indonésie se propulse par les biocarburants

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  • L'Indonésie se propulse par les biocarburants

    Face à ses problèmes de pauvreté et de chômage, l'Indonésie pense tenir la solution: un investissement massif, surtout étranger, dans les plantations produisant des biocarburants.

    Le gouvernement à Jakarta affirme avoir déjà reçu des promesses d'investissements équivalant à 17 milliards de dollars, au grand dam des écologistes inquiets pour les forêts de l'archipel indonésien.

    Cet immense pays long de 5.000 kilomètres est en passe de devenir le premier producteur mondial d'huile de palme, mais ne compte pas s'arrêter à cette monoculture et veut développer d'autres essences: jatropha (surnommé "l'or vert du désert"), manioc, canne à sucre.

    Doté d'un climat équatorial plus ou moins humide, l'Indonésie a le potentiel pour devenir un des principaux exportateurs de carburants "verts".

    Des firmes nationales et étrangères ont conclu le mois dernier des accords totalisant 12,4 milliards de dollars.

    La société publique chinoise China National Offshore Oil Corporation a signé le plus gros contrat, avec l'indonésienne PT SMART, une filiale du conglomérat Sinar Mas, et la société hongkongaise Hong Kong Energy (Holdings).

    L'an dernier a été créé une Agence nationale pour le développement des biocarburants avec un objectif relevé: que les combustibles verts fournissent en 2025 17% des besoins énergétiques du pays.

    Pour le chef de cet organisme, Al Hilal Hamdi, les biocarburants sont la solution miracle à de nombreux maux de l'Indonésie.

    Il assure que cinq à six millions d'hectares de plantations de biocarburants vont naître dans les huit prochaines années, soit une superficie supérieure au Danemark.

    Pour le gouvernement de Jakarta la première priorité est d'éradiquer grâce à ce programme le chômage et la pauvreté. Près de 40 millions d'Indonésiens vivent en-dessous du seuil de pauvreté.

    "Cinq à six millions d'hectares de palmiers à huile, de jatropha et de manioc représentent quatre millions d'emplois", affirme M. Hamdi. "Nous aimerions réduire notre taux de chômage de 10,2% l'an dernier à 6% en 2009-2010".

    Au cours actuel, deux hectares d'huile de palme rapportent à leur exploitant 4 millions de roupies (environ 440 dollars) par mois tandis qu'un hectare de canne à sucre rapporte un montant annuel net de 12 à 14 millions de roupies.

    "C'est un bon revenu pour les villageois où le salaire mensuel minimum est de 75 dollars", calcule M. Hamdi.

    Il compte s'inspirer des exemples de la Malaisie ou du Brésil, un des premiers producteurs d'éthanol extrait de la canne à sucre. "Nous apprenons du Brésil. Quand le cours international de l'éthanol dépasse celui de l'essence, il exporte cette matière première et importe davantage d'essence. C'est un excellent modèle que nous allons copier en Indonésie".

    Les ONG redoutent elles que les questions environnementales soient reléguées au second plan. Elles affirment que de nombreuses concessions accordées en théorie pour réaliser des plantations ne servent en fait qu'à raser des immenses forêts, laissées ensuite en friche.

    Autre souci écologiste, les émissions de CO2. Selon les résultats étonnants d'une étude de l'organisation néerlandaise Wetlands International, les biocarburants peuvent davantage polluer que les énergies fossiles, en raison des effets secondaires de la transformation des sols due au drainage.

    "La production d'huile de palme dans les plantations du Sud-Est asiatique dégrade de vastes régions de tourbières. Les montants élevés de dioxyde de carbone émis du fait de la dégradation (des tourbières) font qu'utiliser de l'huile de palme est nettement plus polluant que de brûler du pétrole ou du charbon", a souligné l'ONG.

    Par AFP

  • #2
    Bravo ... vraiment bravo à l'indonésie, cette une excellente voie à suivre.

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