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Protectionnisme : Donald Trump prépare un nouvel arsenal contre la Chine

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  • Protectionnisme : Donald Trump prépare un nouvel arsenal contre la Chine

    Le président américain doit dévoiler vendredi des nouveaux droits de douane contre des produits «Made in China», portant sur un volume d'importations équivalentes à 60 milliards de dollars. Le même jour, entreront en vigueur les taxes sur l'acier et l'aluminium. Bruxelles espère toujours être exemptée.

    Donald Trump campe sur ses positions. Le président américain, accusé par ses partenaires commerciaux de faire planer le risque d'une guerre commerciale mondiale, veux aller encore plus loin dans le protectionnisme. Selon plusieurs responsables de la Maison-Blanche, qui confirment une information du Washington Post , il devrait annoncer ce vendredi des nouveaux droits de douane contre les produits chinois portant sur un volume d'importations équivalentes à 60 milliards de dollars (48,6 milliards d'euros). Ces droits de douane vont principalement viser les secteurs des technologies de l'information, de l'électronique grand public et des télécoms.

    D'après le Washington Post, les équipes de la Maison Blanche avaient initialement proposé un paquet de 30 milliards de dollars de droits annuels supplémentaires qui seraient appliqués à toute une série de produits chinois, mais le président républicain leur a ordonné de doubler le montant global de ces sanctions commerciales. Les nouvelles taxes devraient ainsi viser quelque 100 produits «Made in China» que Washington estime être fabriqués à partir de secrets industriels dérobés à des entreprises américaines ou obtenus de force, en échange d'un accès au marché chinois.

    «Nous espérons que les deux parties sauront raison garder»
    Li Keqiang, premier ministre chinois


    Avec cette mesure choc, Donald Trump espère mettre la pression sur la Chine et rééquilibrer les relations commerciales entre les deux pays. En 2017, Pékin a enregistré un colossal excédent commercial de 276 milliards de dollars avec les États-Unis. En plus de subventionner ses exportations, le président républicain accuse son partenaire commercial chinois de vol de propriété intellectuelle via notamment le système de coentreprises imposé par Pékin aux entreprises américaines. En contrepartie d'un accès au marché chinois, ces firmes sont en effet obligées de partager avec des partenaires locaux une partie de leur savoir-faire technologique.

    La Chine a d'ores et déjà fait savoir qu'elle riposterait aux mesures qui seront annoncées par Donald Trump. «Nous espérons que les deux parties sauront raison garder, n'agiront pas sous le coup de l'émotion et éviteront de mener une guerre commerciale», a martelé le premier ministre chinois Li Keqiang ce mardi. Selon lui, cette bataille «ne profiterait à personne et nul n'en sortirait vainqueur». Pékin promet de faire des efforts sur le volet de la propriété intellectuelle et d'«ouvrir complètement le secteur manufacturier». En contrepartie, la Chine demande aux États-Unis d'assouplir leurs restrictions «sur l'exportation à la Chine de technologies de pointe et d'articles à haute valeur ajoutée», a souligné le premier ministre.

    L'Europe dans l'attente

    C'est aussi vendredi que les mesures protectionnistes de Donald Trump sur l'acier et l'aluminium entreront en vigueur. L'Union européenne espère encore être totalement exemptée. «Je pense que nous devrions atteindre cet objectif. C'est difficile (mais) ce n'est pas hors d'atteinte», a déclaré le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, au terme de la première journée de la réunion des ministres des Finances du G20 à Buenos Aires.

    Hier, Peter Altmaier, le ministre allemand de l'Économie, avait également affirmé que les discussions entre les États-Unis et l'Union européenne allaient dans le bon sens et qu'un compromis était envisageable cette semaine. Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce, doit justement se rendre à Washington aujourd'hui et jusqu'à mercredi pour négocier avec les États-Unis. La Commission européenne a prévenu que si l'Union européenne n'était pas exemptée, elle fixerait des droits de 25% sur une série de produits américains.

    L'inquiétude des pays du G20

    Les mesures protectionnistes de Donald Trump ont en tout cas dominé la première journée de la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20. Ces derniers entendaient bien inscrire dans leur communiqué final une position commune contre les politiques de repli sur soi. «J'espère que le communiqué du G20 dira que le protectionnisme n'est pas la solution et doit être absolument évité», a affirmé le commissaire européen Pierre Moscovici. «Une guerre commerciale serait stupide et dommageable des deux côtés de l'Atlantique», a-t-il ajouté.
    «Il ne fait aucun doute que le secrétaire Mnuchin (NDLR: secrétaire du Trésor des États-Unis) partage la conviction très forte du président en faveur du libre-échange mais l'environnement dans lequel nous sommes actuellement, où on s'attend à ce que l'Amérique subordonne totalement ses intérêts nationaux afin que le système de libre-échange fonctionne, eh bien nous ne l'acceptons pas (…) Nous avons été très clairs, nous croyons au libre-échange avec une réciprocité des termes qui conduise à des relations commerciales plus équilibrées», a rétorqué un haut responsable américain.

    Le figaro
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