Bonsoir
NEW YORK – Des journaux anglo-saxons délocalisent en Inde ou à Singapour pour un coût 70% moins élevé.
En 2004, Reuters a transféré la plus grande partie de son analyse financière de Wall Street à Bangalore, en Inde. L’agence de presse y a ouvert sa rédaction avec 340 journalistes à bas salaires. Reuters a aussi déplacé l’édition photos à Singapour, où sont travaillées les images couvrant les Etats-Unis et le Canada. Ce cas n’est pas unique. Selon la revue italienne Diairo, la presse anglo-saxonne n’hésite pas à sous-traiter – en confiant la production d’articles à de la main-d’oeuvre bon marché – dans les pays du tiers-monde parlant l’anglais. L’économie est de 60% à 70% sur le coût d’un journaliste. Ainsi le Colombus Dispatch, un quotidien de l’Ohio, a licencié 90 membres de sa rédaction technique. Sa maquette est désormais réalisée à Pune (Inde).
De plus, des sociétés indiennes comme Hi-Tech Export ou Cicada Medias produisent chaque jour un grand nombre de pages pour la presse écrite et Internet aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. Dans les articles de faits divers, les journalistes indiens arrivent à décrire en détail des événements qui se sont déroulés dans des villes américaines ou britanniques où ils n’ont jamais mis les pieds, en utilisant les photos satellites de Google Earth. Les postes les plus exposés sont ceux du secrétariat de rédaction. Celui qui «monte» la page, corrige les articles, crée les titres, les légendes des photos peut facilement être remplacé par quelqu’un à l’autre bout de la planète qui coûte moins cher.
(gim)
NEW YORK – Des journaux anglo-saxons délocalisent en Inde ou à Singapour pour un coût 70% moins élevé.
En 2004, Reuters a transféré la plus grande partie de son analyse financière de Wall Street à Bangalore, en Inde. L’agence de presse y a ouvert sa rédaction avec 340 journalistes à bas salaires. Reuters a aussi déplacé l’édition photos à Singapour, où sont travaillées les images couvrant les Etats-Unis et le Canada. Ce cas n’est pas unique. Selon la revue italienne Diairo, la presse anglo-saxonne n’hésite pas à sous-traiter – en confiant la production d’articles à de la main-d’oeuvre bon marché – dans les pays du tiers-monde parlant l’anglais. L’économie est de 60% à 70% sur le coût d’un journaliste. Ainsi le Colombus Dispatch, un quotidien de l’Ohio, a licencié 90 membres de sa rédaction technique. Sa maquette est désormais réalisée à Pune (Inde).
De plus, des sociétés indiennes comme Hi-Tech Export ou Cicada Medias produisent chaque jour un grand nombre de pages pour la presse écrite et Internet aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. Dans les articles de faits divers, les journalistes indiens arrivent à décrire en détail des événements qui se sont déroulés dans des villes américaines ou britanniques où ils n’ont jamais mis les pieds, en utilisant les photos satellites de Google Earth. Les postes les plus exposés sont ceux du secrétariat de rédaction. Celui qui «monte» la page, corrige les articles, crée les titres, les légendes des photos peut facilement être remplacé par quelqu’un à l’autre bout de la planète qui coûte moins cher.
(gim)
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