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Financements libyens: Sarkozy s’enlise dans les «fake news»

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  • Financements libyens: Sarkozy s’enlise dans les «fake news»

    22 MARS 2018 PAR FABRICE ARFI ET KARL LASKE
    Au 20 heures de TF1, comme dans sa déclaration aux juges, l’ancien président a multiplié les contrevérités : il n’aurait jamais favorisé les intérêts libyens, les accusations qui le visent seraient l’œuvre d’un clan (et toutes postérieures à la guerre), il ne serait pas lié à l’intermédiaire Ziad Takieddine, et le document publié par Mediapart serait « le comble de la manipulation ». Florilège.


    « Je vous demande avec toute la force de mon indignation de retenir des indices et non pas des indices graves et concordants », a imploré Nicolas Sarkozy, face aux juges d’instruction chargés de l’affaire des financements libyens, mercredi soir, au terme de ses deux jours de garde à vue dans les locaux de l’Office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire. Au détour d’une phrase, tout en niant toute implication, l’ancien président a toutefois reconnu l’existence « d’indices » afin d’obtenir de la justice un statut de témoin assisté plutôt que de mis en examen, en vain.


    Les juges l’ont mis en examen pour « corruption passive, financement illicite de campagne électorale et recel de détournements de fonds publics libyens », accusé d’avoir été stipendié par une puissance étrangère, la dictature de Mouammar Kadhafi. Du jamais vu. L’ancien président est, en outre, placé sous contrôle judiciaire.

    Déjà renvoyé devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Bygmalion et sa campagne de 2012 – il a fait appel de l’ordonnance de renvoi –, et sous le coup d’une réquisition du parquet de renvoi pour « corruption active » d’un magistrat dans l’affaire « Paul Bismuth », Nicolas Sarkozy est désormais formellement mis en cause dans trois procédures judiciaires.

    Sa déclaration aux juges a été mise en ligne, jeudi matin, par Le Figaro. Selon la formule consacrée, relayée hier par le parquet national financier, Nicolas Sarkozy « nie les faits » qui lui sont reprochés dans l’affaire libyenne. La défense de l’ancien président reste campée sur son argument initial : j’ai fait la guerre à Kadhafi, il ne peut pas m’avoir financé. « Vous croyez vraiment qu'avec ce que j'ai fait à Monsieur Kadhafi, il m'aurait fait un virement. Et pourquoi pas un chèque ? C'est grotesque », avait-il déjà rétorqué à la journaliste Laurence Ferrari, en 2012.

    Invité de TF1, jeudi soir, Nicolas Sarkozy s’est présenté en victime de « la calomnie », et « d’une bande d’assassins et de mafieux ». L’ancien chef de l’Etat a précisé que son contrôle judiciaire lui interdisait désormais de rencontrer Claude Guéant et Brice Hortefeux. Se dissociant d’eux, il a estimé qu’il fallait distinguer les hommes – pour lesquels il avait respectivement « respect » et « tendresse » - des fonctions qu’ils ont occupé auprès de lui, en précisant que Brice Hortefeux devra « s’expliquer lui-même » de ses « rapports avec untel ou untel », et Claude Guéant qui avait été certes été son « collaborateur », « s'expliquera en tant que Claude Guéant ».

    Mediapart a été tout particulièrement visé – à six reprises - par l’ancien président pour ses « allégations » - traduire : ses enquêtes -, et la publication en 2012 du document libyen évoquant le financement de sa campagne, qu’il qualifié à plusieurs reprises de « faux document » en dépit des expertises et des décisions judiciaires. Il avait développé les mêmes arguments devant les juges, mercredi soir. Florilège.

    1. Nicolas Sarkozy tente d’effacer sa collaboration avec le régime libyen.

    « Vous avez indiqué que j'avais travaillé en vue de favoriser les intérêts de l'État libyen, déclare-t-il d’entrée aux magistrats. Comment peut-on dire que j'ai favorisé les intérêts de l'État libyen? C'est moi qui ai obtenu le mandat de l'ONU pour frapper l'État libyen de Kadhafi. Sans mon engagement politique, ce régime serait sans doute encore en place. »
    La guerre pourtant n’a pas effacé la lune de miel. Si Nicolas Sarkozy peut revendiquer, à juste titre, un rôle déterminant dans le déclenchement de la guerre en Libye, il ne peut contester six ans de collaboration étroite avec le régime. À compter de sa première rencontre avec Mouammar Kadhafi, le 6 octobre 2005, le ministre français de l’intérieur et candidat à la présidentielle a bel et bien défendu les intérêts de l’État libyen. Il a apporté sa caution personnelle à la vente de matériel de surveillance électronique de pointe à l’appareil sécuritaire libyen.


    Il a promis à Abdallah Senoussi, chef des services secrets militaires et beau-frère du Guide libyen, sous le coup d’une condamnation à perpétuité dans l’affaire de l’attentat contre le DC-10 d’UTA, une révision de sa situation judiciaire.

    Nicolas Sarkozy a enfin, peu après son élection à la présidence, formulé la promesse d’apporter le nucléaire au régime libyen : « Je souhaite donner une nouvelle dimension à nos relations bilatérales, par exemple par rapport à l’énergie nucléaire », déclare-t-il, lors de son entretien téléphonique avec Kadhafi, le 28 mai 2007. Deux mois plus tard, à la suite de la visite de Sarkozy à Tripoli, le président réitère sa volonté de mettre en œuvre ce deal.

    « Tout de suite, les pressions de l’Élysée ont commencé pour vendre des centrales nucléaires au dictateur libyen », a résumé Anne Lauvergeon, l’ex-présidente d’Areva, dans un livre paru en 2012.

    L’engagement politique de Nicolas Sarkozy a consisté à soutenir le régime sur le chemin de la réhabilitation internationale, comme l’a démontré l’accueil hors du commun qu’il lui a réservé à Paris, en décembre 2007.

    2. Nicolas Sarkozy prétend faussement que les éléments à charge sont tous postérieurs à la guerre.

    « Je vous rappelle qu'entre 2007 et le 10 mars 2011, il n'y a aucune espèce d'allusion au prétendu financement de la campagne, a soutenu aussi Nicolas Sarkozy. Les déclarations de M. Kadhafi, de sa famille et de sa bande n'ont commencé que le 11 mars 2011, c'est-à-dire le lendemain de la réception à l'Élysée du CNT, c'est-à-dire les opposants à Kadhafi. C'est à ce moment-là et jamais avant que la campagne de calomnies a commencé. »
    L’ancien président fait semblant d’oublier que la justice dispose du journal de bord de l’intermédiaire Ziad Takieddine qui, entre 2003 et 2008, recense parfois dans les moindres détails les diligences effectuées auprès des autorités libyennes, au nom de ses principaux collaborateurs, Claude Guéant et Brice Hortefeux.


    Outre le document libyen de décembre 2006 révélé par Mediapart, mais qu’il rejette (voir le point 6 de cet article), Nicolas Sarkozy oublie aussi les notes manuscrites du journal de l’ancien premier ministre Choukri Ghanem qui, à la date du 29 avril 2007, une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle française, mentionne l’envoi « à Sarkozy » de 6,5 millions d’euros, via plusieurs dignitaires du régime : 1,5 million de Bachir Saleh, le directeur de cabinet du « Guide » – récemment victime d’une tentative d’assassinat en Afrique du Sud ; 3 millions de Saïf al-Islam Kadhafi et 2 millions par Abdallah Senoussi, chef des services secrets intérieurs libyens et beau-frère de Kadhafi.
    À l’époque – en 2007 – où Choukri Ghanem rédige ces lignes, la lune de miel est totale entre la France de Sarkozy et la Libye de Kadhafi, et le dignitaire libyen ne pouvait prévoir quatre ans à l’avance le déclenchement d’un conflit armé. Choukri Ghanem a été retrouvé flottant dans le Danube, à Vienne (Autriche), en avril 2012. Une mort jugée « hautement suspecte » par un proche de Hillary Clinton, l'ancienne secrétaire d'État américaine.

    3. Nicolas Sarkozy rejette en bloc les témoignages venus de Libye.

    « Je suis accusé sans aucune preuve matérielle par les déclarations de M. Kadhafi, de son fils, de son neveu, de son cousin, de son porte-parole, de son ancien premier ministre et par les déclarations de M. Takieddine dont il est avéré à de multiples reprises qu'il a touché de l'argent de l'État libyen », déclare-t-il aux juges. « À ma connaissance, aucun élément tangible autre que les déclarations de la famille Kadhafi, du clan, des affidés n'est susceptible d'apporter le moindre crédit à leurs propos », ajoute-t-il.
    Le premier cercle de Mouammar Kadhafi a effectivement livré des témoignages concordants sur la réalité d’un financement accordé par le régime au candidat de la droite française en 2007 – même si certains des montants évoqués varient. Mais des non-kadhafistes ont également témoigné. Dans un manuscrit obtenu par Mediapart, Mohamed el-Megarief, chef de l’État libyen d’août 2012 à mai 2013, a lui aussi écrit : « Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007. » Il précise : « 50 millions ont donc été versés pendant la campagne électorale » de 2007 de l'ancien président français. Et selon son texte, « un dernier versement » serait intervenu en 2009. Dans ce document, M. el-Megarief assure qu’un proche d’Abdallah Senoussi aurait participé à l’acheminement des fonds.

    Rami el-Obeidi, ancien coordinateur du renseignement extérieur auprès du Conseil national de transition (CNT) libyen, a déclaré quant à lui que « des agents français ont directement exécuté Kadhafi », jugeant que « la menace d’une révélation d’un financement de Sarkozy en 2006-2007 a été suffisamment prise au sérieux pour que quiconque à l’Élysée veuille la mort de Kadhafi très rapidement ». Ces témoignages de deux personnalités du régime post-Kadhafi démontrent que l’affaire du financement libyen ne peut pas être considérée comme une « polémique lancée par Kadhafi et ses sbires ».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    4. Nicolas Sarkozy conteste l’intervention de Ziad Takieddine auprès de lui, mais oublie celle auprès de son équipe.

    « Toutes les investigations montrent que je n'ai jamais été un proche de M. Takieddine, certifie Nicolas Sarkozy. Lui-même a déclaré que je ne l'avais jamais reçu à l'Élysée. » « Je ne suis pas un intime de Takieddine », dit-il encore.
    C’est la partie la plus délicate pour l’ancien président, car l’enquête a montré que l’intermédiaire qui a joué un rôle clé dans l’affaire libyenne est un proche de ses lieutenants Brice Hortefeux et Thierry Gaubert. Et depuis longtemps. Lors de la campagne Balladur, Ziad Takieddine a prélevé avec l’assentiment du gouvernement une somme de 160 millions d’euros de commissions sur les marchés d’armement. Des remises de fonds pour la campagne ont été retracées, et prouvées par la justice.


    Dès 2003, Takieddine s’est remis au service du ministre de l’intérieur, par l'intermédiaire de Brice Hortefeux et Claude Guéant, dans l’objectif de la campagne de 2007.

    Nicolas Sarkozy fait valoir que Takieddine « ne justifie durant cette période 2005-2011 d'aucun rendez-vous » avec lui. Il en va tout autrement de Guéant et d’Hortefeux, indissociables de Sarkozy. C’est enfin Takieddine qui introduit le ministre de l’intérieur auprès de Mouammar Kadhafi, et planifie la première phase de sa compromission avec le régime. Nicolas Sarkozy soutient que le récit par l’intermédiaire de ses remises de fonds effectuées au ministère est mensonger, car sa « description des lieux » ne correspond pas à la réalité.

    Ce récit est pourtant confirmé par plusieurs éléments extérieurs à Ziad Takieddine, notamment les aveux faits par Abdallah Senoussi (l'expéditeur de l'argent) devant la Cour pénale internationale (CPI). Dans ce témoignage, Senoussi parle des mêmes dates, mêmes intermédiaires, mêmes montants et même destination de l'argent.

    5. Nicolas Sarkozy « oublie » l’autre intermédiaire de l’affaire libyenne, Alexandre Djouhri, et l’appartement de Claude Guéant, mis en examen dans l’affaire.


    Proche du camp chiraquien, et de Dominique de Villepin, Alexandre Djouhri n’apparaît pas dans la déclaration de Nicolas Sarkozy aux juges. Or, cet intermédiaire, au passé de voyou, interpellé en janvier dernier à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par les juges, est celui qui a réceptionné des fonds libyens qui ont compensé le paiement de l’appartement parisien de Claude Guéant. L’ancien ministre, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a été mis en examen pour « blanchiment » sur ces faits. Lui non plus n’apparaît pas dans la déclaration de Nicolas Sarkozy.
    Alexandre Djouhri a été actif en Libye à partir de 2004, notamment à l’ombre des négociations de ventes d’avions Airbus au régime Kadhafi, d’après de nombreux éléments à la disposition des juges. Certains des agendas de Nicolas Sarkozy saisis par la justice signalent d’ailleurs une dizaine de rendez-vous entre les deux hommes. Plusieurs écoutes téléphones montrent également la grande proximité entre l’ancien voyou et le président.

    6. Nicolas Sarkozy tente une diversion en accusant Mediapart en dépit des décisions judiciaires.

    Quitte à se tromper d’adversaire, l’ancien président a persisté dans l’affirmation selon laquelle Mediapart aurait publié, en avril 2012, un faux document. À savoir une note datée de décembre 2006 et issue des archives du régime libyen, stipulant un accord de financement de la campagne présidentielle de 2007.

    Le document, dont l’authenticité matérielle a été confirmée après trois ans et demi d’enquête judiciaire, évoquait notamment une possible réunion secrète en octobre 2006 entre Brice Hortefeux, l’intermédiaire Ziad Takieddine et le chef des services secrets militaires libyens Abdallah Senoussi – que Hortefeux a reconnu avoir rencontré en Libye avec Takieddine, mais en décembre 2005. La note ne désigne ni le lieu (à Tripoli, en Suisse, ailleurs) ni les modalités de ladite réunion (physique, par téléphone, téléconférence, etc.).

    Nicolas Sarkozy utilise une phrase extraite d’un procès-verbal de décembre 2015, rédigé avant les expertises : « La réunion évoquée par cet écrit n'a pas pu se tenir à la date indiquée, ce qui semble confirmer que le contenu pourrait être mensonger […] Il existe donc une forte probabilité pour que le document produit par Mediapart soit un faux. » Pour Nicolas Sarkozy, ce document serait le « comble de la manipulation ».

    En réalité, par deux fois, les juges d’instruction en charge de la plainte déposée par Nicolas Sarkozy, puis la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, soit une demi-douzaine de magistrats au total, ont contredit l’ancien président de la République, en délivrant à deux reprises un non-lieu en faveur de Mediapart. Continuer à affirmer qu’un document est faux, alors que la justice en a décidé autrement relève donc de la diffamation.

    Quoi qu’il en soit, s’agissant de la supposée réunion d’octobre 2006, les magistrats de la cour d’appel de Paris écrivent, dans un arrêt rendu le 20 novembre 2017, qu’« aucun élément intrinsèque de la note arguée de faux, ni aucun autre élément qui serait ressorti des investigations de l’instruction ne permet d’avoir connaissance des modes d’organisation qui auraient pu être ceux de la réunion ni non plus de son lieu ». Les magistrats en concluent qu’il n’est « donc pas possible à l’issue de toutes les investigations entreprises de conclure formellement que cette réunion était impossible et n’a pas eu lieu ». Soit l’inverse des affirmations de Nicolas Sarkozy.

    En réalité, l’enquête judiciaire consécutive à sa plainte pour faux s’est finalement retournée comme un boomerang contre lui. De nombreux témoins entendus (diplomates, militaires, experts, agents des services de renseignements, hauts fonctionnaires…) ainsi que plusieurs expertises techniques sont venus conforter l’authenticité du document [voir ici tout le récit de l'enquête].

    7. Nicolas Sarkozy brandit déjà la prescription pour s’en sortir.

    À défaut d’avoir convaincu les juges sur le fond, Nicolas Sarkozy a tenté une diversion procédurière, c’est-à-dire de pure forme, en misant sur une supposée prescription des faits. Il a tenté d’expliquer aux magistrats – de toute évidence en vain – qu’ils ne pouvaient enquêter sur des faits de « financement illicite de campagne électorale ».


    « S'agissant du financement illégal de la campagne 2007, j'ignorais qu'il existât un réquisitoire supplétif du chef de ce délit, y compris au début de ma garde à vue, puisque quand les enquêteurs m'ont présenté les motifs de la garde à vue, ce délit n'y figurait pas », a-t-il d’abord affirmé. Pour sa défense, l’ancien président met en avant le principe de l’autorité de la chose déjà jugée – c’est l’avantage d’être cerné par les affaires. Il dit : « J'ai fourni aux policiers qui m'ont interrogé une décision de non-lieu définitive sur le chef du délit de financement illégal de parti politique comme de financement illégal de campagne électorale puisque votre collègue M. Gentil avait longuement enquêté sur la campagne 2007, non pas pour savoir si elle avait été financée par les Libyens, mais par Mme Bettencourt. Je précise que ce n'est pas moi qui ai bénéficié d'un non-lieu pour ce délit puisque je n'avais pas été mis en examen pour cela. Mais ce délit a été écarté par le juge Gentil pour la campagne 2007. »

    Et d’ajouter : « J'ai également communiqué un article commentant ce non-lieu et indiquant qu'en tout état de cause, pour le parquet de Bordeaux, les faits étaient prescrits et ce dès 2013. S'ils étaient prescrits en 2013, que doit-on dire pour 2018 ? »

    Les juges et le parquet national financier ont manifestement une autre interprétation, qui ne manquera pas d’être discutée tout au long de la procédure par les avocats de Nicolas Sarkozy. Comme Mediapart l’a déjà rapporté, l’Office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF) a rendu en septembre 2017 un premier pré-rapport de synthèse accablant dans le dossier libyen.

    Ce rapport soulignait « la matérialisation des soupçons de financement libyen », l'existence des « mallettes de Ziad Takieddine », du « cash de Claude Guéant », mais relevait aussi « l’absence de sincérité des comptes de campagne » et l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne ».

    Éric Woerth, ancien trésorier de la campagne présidentielle et actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a dû reconnaître les faits (qu’il démentait vigoureusement durant l’affaire Bettencourt…) lors d’une audition comme mis en cause devant les enquêteurs en charge des financements libyens. Tout en essayant de minimiser les montants en jeu, Éric Woerth a affirmé que les sommes provenaient de dons anonymes envoyés par voie postale. Des explications jugées « captieuses » par la police, c’est-à-dire qui visent délibérément à tromper, le chef du courrier de l’UMP de l’époque ayant réfuté les affirmations de Woerth.

    Dans la foulée de la remise de ce rapport, le juge Tournaire a réclamé en septembre dernier au Parquet national financier (PNF) l’élargissement de son enquête à des faits de « financement illégal de campagne électorale » auquel le PNF a fait droit avant la garde à vue de Nicolas Sarkozy.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      ziad takkiedine l homme d affaire franco-libanais ne lache pas sarkozy,depuis des annees il multiplie les interviews dans la presse iternationale accusant sarkozy d avoir recu des pots de vins de kadhaffi.

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