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Le wahhabisme, la fabrique du terrorisme –

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  • Le wahhabisme, la fabrique du terrorisme –

    salafiste

    Abd’Allah b. Hawâla rapporte ces propos du Prophète (PSL) : « … Quand tu verras la lieutenance (le pouvoir) établi en terre sainte (Mecque), les tremblements de terre seront proches, ainsi que de grands troubles et des affaires d’importance ; ce jour-là, l’Heure (fin du monde) sera plus proche des hommes que ma main ne l’est de ta tête. ».(Ahmad)

    La famille royale des Saoud, s’est accaparée les lieux saints, lorsque le renégat de Kamal Atatürk à signé le décret mettant fin au KHILAFA et en même temps à l’empire OTTOMAN. Ce qui a permis aux Saoud d’envahir la Mecque et Médine. Avec la grande bénédiction de la couronne Britannique avec son fameux agent, Thomas Edward Lawrence alias Lawrence d‘Arabie

    Le 21 avril 1925, les compagnons d’Abdelaziz Ibn Saoud, ou Ikhwan suite à la reprise du Hedjaz détruisirent tous monuments en rapport avec des saints ou des imams, comme ce fut le cas à La Mecque pour les tombes de la famille du prophète Mohamed ( sws ). Alors que certains mausolées détruits à Médine comprenaient ceux des premiers chefs chiites, ceux-ci commémorent annuellement cette destruction.

    En 1994 le fameux Abdelaziz ben Baz, mufti, plus haute autorité religieuse du Royaume Wahhabite, lança une fatwa stipulant qu’« il n’est pas permis de glorifier les bâtiments et les sites historiques. Sous pretexte que de tel pratique menaient au polythéisme. » Entre 500 et 600 mausolées et d’autres structures de l’Islam des origines ont été démolies pour empêcher les populations de pratiquer des commémorations contraires aux valeurs du wahhabisme. Il a été estimé que 95 % des bâtiments âgés de plus de 1000 ans ont été rasés dans les 20 dernières années. Toutefois les populations du Hedjaz semblent être moins convaincues de cette politique que ceux du Nejd, des voix se sont élevées pour protester contre la destruction de ces sites religieux, en particulier avec les futurs développements des mosquées de Médine et de La Mecque.

    Sites religieux historiques :
    – La maison du prophète (pbsl) où il serait né en 570. Au départ devenue un marché d’animaux. Un bâtiment a ensuite été construit par dessus au début du xxie siècle suite à un compromis;
    – La maison de Khadija, première femme du prophète (pbsl). Les musulmans pensent qu’il aurait reçu la plupart de ses premières révélations en ce lieu. Après sa redécouverte pendant les travaux d’extension de la Mecque en 1989, elle fut recouverte par des toilettes publiques. !!!
    – La maison de du prophète (pbsl à Medine où il vécut après son départ
    – La première école islamique (Dar al-Arqam) où Premier lieu « secret » de formation des musulmans. Elle est maintenant sous l’extension de la Mecque.

    Démolition en projet :
    – Concernant la mosquée de Médine où est enterré le prophète (pbsl), Abou Bakr et Omar ibn al-Khattâb. Le ministère saoudien des affaires islamiques a publié en 2007 un rapport soutenu par Abdul Aziz ibn Abdillah Ali ash-Shaykh, le mufti d’Arabie Saoudite, qui statue que « le dôme vert doit être démoli et les trois tombes doivent être aplanies dans la mosquée du prophète. ». Ce point de vue a fait écho lors d’un discours du défunt Ibn ‘Uthaymîn, l’un des religieux wahhabites les plus illustres d’Arabie saoudite, décédé en 2001 : « nous espérons qu’un jour nous serons en mesure de détruire le dôme vert du prophète Mouhammed […]»

    L’idéologie a été exportée en masse au Maghreb
    Plus de deux siècles ont été nécessaires pour faire du wahhabisme la matrice idéologique actuellement reconnue à l’internationale islamiste.
    Signe d’une remarquable influence, la doctrine wahhabite, à l’exception des mouvements chiites, inspire et guide encore la plupart des mouvements islamistes, modérés ou radicaux, de par le monde. Des spécialistes la présentent comme l’idéologie fondatrice de l’islam politique. Un mouvement politico-religieux qui allie rigorisme, puritanisme, et vise à (ré)instaurer le califat. Le wahhabisme désigne (encyclopédie Wikipédia, ndlr) la doctrine du salafisme, une « forme rigoriste de l’islam sunnite, telle qu’enseignée par le théologien Mohamed ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) ». Dans son Mirat el Haramein, un des premiers ouvrages consacrés au wahhabisme, publié en 1888 à Istanbul, Ayoub Sabri Pasha qualifie le wahhabisme d’« hérésie de l’Islam sunnite », revendiquant un Islam authentique, débarrassé de la « gangue idolâtre » et « moderniste », les bidâ. Cette « hérésie » est faite d’un ensemble de « commandements négatifs », des interdictions qui se basent sur le Coran et la Sunna, interprétés à la lumière de la pratique des « premiers musulmans », et rejetant les avis théologiques ultérieurs entrant en contradiction avec ces sources. A titre d’indication, la pratique wahhabite de l’islam interdit d’adorer les « intermédiaires » (ange, prophète ou saint) ; d’invoquer dans ses prières d’autres noms que ceux de Allah ; l’interdiction du tabac, de l’alcool, les décorations de mosquées, etc. En Occident, on qualifie également la doctrine wahhabite d’« idéologie » et de « secte musulmane fondamentaliste » qui reprend à son compte la vieille doctrine hanbalite remontant au IXe siècle et renouvelée au XIIIe siècle par Ibn Taymiya. L’intention qu’on prête à Moh’amed ibn A’bdel Wahab était de ramener l’Islam (sunnite) à sa « pureté » d’origine ; et tous les usages qui n’y étaient pas prescrits furent combattus, spécialement le culte des saints et les pèlerinages vers d’autres destinations que la Kaâba. C’est aussi une « religion intégriste », « inventée par un homme ambitieux et révolté », Moh’amed ibn A’bdel Wahab en l’occurrence. L’imam, le cheikh, Mohamed ibn A’bdel Wahab est un des poids lourds de la théologie musulmane. Son Kitab at-Tawhid (le Livre du monothéisme), texte fondateur du wahhabisme, bouleversera de son vivant toute la péninsule Arabique et marque à ce jour de son influence le monde musulman.

    Le Vatican wahhabite
    Né dans le village de Uyaynah en 1703, l’homme, à qui ses biographes reconnaissent une « mémoire et une intelligence prodigieuses », est un des maîtres à penser de son époque, un infatigable voyageur et un homme politique avisé. Le personnage s’est fortement imprégné des enseignements d’Ibn Taymiya, une des plus célèbres écoles doctrinales de l’Islam. A la mort de son père, il prêchera ouvertement l’islam à la manière des « pieux prédécesseurs », as-salaf, dénonçant le polythéisme, « shirk » ; les innovations, al-bida’, des sectarismes ; et les choses détestables, al-munkar. L’époque s’y prêtait, d’après les historiens, car ses « ouailles » de la péninsule Arabique étaient « revenues à toutes sortes de pratiques idolâtres » et « ne se conformaient que peu aux rituels islamiques ». Son retour vers sa terre d’origine se fera avec heurts, tout d’abord avec les notables. Il conclura une alliance stratégique avec le prince Muhammad Ibn Sa’ud, prince de Dir’iyya, village proche de Riyad, et ensemble, grâce à la da’wah du cheikh et à l’autorité et la puissance du prince, ils réalisèrent l’unité des tribus arabes sous la bannière du tawhid.

    L’Arabie Saoudite berceau historique du wahhabisme
    Les « savants » Wahhabites

    Ils déclarèrent la guerre à certaines tribus arabes faisant encore obstacle. Une guerre qui prendra fin en 1773 avec la conquête de Riyad. C’en est là l’acte fondateur de l’actuelle Arabie Saoudite. C’est ainsi que l’histoire du wahhabisme se confond avec celle de la famille des Al Saoud. « L’Arabie Saoudite n’est pas seulement le premier exportateur mondial de pétrole et le royaume de l’or noir, note dans son livre le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, mais c’est aussi le berceau historique du wahhabisme ». Antoine Basbous retrace dans son livre L’Arabie Saoudite en question, la genèse de l’Arabie Saoudite, « fruit d’une alliance entre la famille Al-Saoud et les oulémas wahhabites ». « Le pays est né en 1744, de la rencontre entre l’épée de Mohammed Bin Saoud et le verbe d’un imam inspiré, Mohammed Bin Abdelwahab, qu’une lecture littérale du Coran conduisit à élaborer une version radicale de la religion connue aujourd’hui sous le nom de wahhabisme », écrit-il. D’après le « spécialiste », un habitué des plateaux des chaînes télés françaises, l’influence des oulémas wahhabites sur la société saoudienne est toujours aussi importante. Basbous qualifiera le pouvoir des autorités wahhabites à une « dynastie parallèle », jouissant de privilèges et subventionnée avec les pétrodollars de la famille royale, estimant que le pouvoir des défenseurs du wahhabisme est déterminant à l’intérieur du pays. Selon lui, « le Vatican wahhabite exerce son pouvoir par le biais d’une trentaine d’institutions ». Avec, au premier rang de la hiérarchie, « le comité des grands oulémas », autorité spirituelle suprême composée de 17 membres qui édicte chaque année des fatwas très suivies.

    « La hiérarchie wahhabite organise, selon lui, l’endoctrinement et l’embrigadement de la société notamment à travers le réseau dense des 35 000 mosquées que possède ce pays de 15 millions d’habitants. » L’emprise des wahhabites sur la société saoudienne expliquerait en partie, d’après l’analyste, les contradictions et les ambiguïtés de Riyad face à la guerre mondiale contre le terrorisme.

    Une manipulation occidentale ?

    Le directeur de l’Observatoire des pays arabes abordera également l’exportation du wahhabisme dans les pays musulmans modérés. « Par nature, l’idéologie wahhabite est conquérante et missionnaire. Quiconque consacre son activité à un islam militant et offensif trouve bourse ouverte à Riyad », rappelle-t-il. La générosité financière des wahhabites constitue à ses yeux une source d’inquiétude. Le Maroc est devenu, d’après Antoine Basbous, le théâtre d’une influence grandissante du wahhabisme dans les mosquées. Il dévoile notamment un rapport confidentiel alarmiste, adressé aux autorités marocaines fin 2000, portant sur « le wahhabisme, sa formation, ses menaces et son introduction au Maroc ». « Imaginons un instant que la doctrine wahhabite s’étende à tous les autres pays d’Islam et y devienne religion d’Etat. Le désastre ne frapperait pas seulement les musulmans dans leur vie quotidienne : il infligerait à la culture islamique des dommages irréparables », s’inquiète-t-il. Pour faire face à l’expansion du wahhabisme dans le monde, l’auteur préconise de « désarmer idéologiquement le wahhabisme et ses variantes islamiques agressives et intolérantes ». A propos des relations entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, le spécialiste considère qu’à terme, le divorce saoudo-américain serait inéluctable. Les tentatives des responsables saoudiens pour amadouer Washington au lendemain du 11 septembre faites de rupture avec les talibans, plan de paix du prince héritier Abdallah pour le Proche-Orient, condamnation du terrorisme, ne changeront à ses yeux rien à l’issue finale ; « la rupture entre Riyad et Washington est définitivement entamée ». De l’autre bord, Pascal Ménoret, auteur de L’Enigme saoudienne et ancien collaborateur à l’ambassade de France en Arabie Saoudite, un observateur averti du phénomène wahhabite, estime, quant à lui, que la « menace wahhabite » est grossièrement manipulée par les médias occidentaux. Ménoret écrit dans un article publié sur le site ouma.com que contrairement à ce qui est sciemment entretenu, le « wahhabisme semble aujourd’hui un mouvement révolu, grossièrement manipulé par les médias occidentaux, dans le but avoué de faire du »terrorisme » une production endogène, une efflorescence culturelle ou une curiosité ethnologique du Moyen-Orient ». Le wahhabisme, indique-t-il, appartient d’une certaine manière au passé, en ce qu’il aurait trahi ses idéaux de jeunesse (…), le terme de wahhabisme semble avoir définitivement perdu toute validité descriptive.
    SOURCE
    ALWATAN

    Par Mohand Aziri
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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