Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Entre Russie et Chine, la Mongolie cherche un "troisième voisin"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Entre Russie et Chine, la Mongolie cherche un "troisième voisin"

    Nambaryn Enkhbayar, président de la Mongolie, ne regrette pas que son pays ait envoyé un contingent de soldats en Irak. "C'était pour nous un geste moral", dit cet homme d'apparence placide, dans un anglais fluide. Parmi les petites nations rarement évoquées mais présentes au sein de la "coalition internationale" mise sur pied par les Etats-Unis en Irak, la Mongolie a contribué pour environ 130 hommes. Ce qui, rapporté à la population de ce pays de 2,5 millions d'habitants, en fait l'un des plus gros contributeurs par tête d'habitant !

    "Nous nous sommes sentis obligés", explique, dans un entretien au Monde, M. Enkhbayar. "Nous avons jugé nécessaire de contribuer à la reconstruction de l'Irak. Car lorsque les changements se sont produits dans notre pays, dans les années 1990, et que nous avons évolué vers l'économie de marché et la démocratie, nous n'avons pas été laissés seuls. Les Etats-Unis et le Japon nous ont aidés dans cette transition. Nous avons voulu montrer que la Mongolie pouvait être un partenaire responsable de la communauté internationale." Et si le président mongol a l'intention de réduire les effectifs de ses troupes en Irak, c'est parce que "le peuple irakien va progressivement prendre en charge la responsabilité du développement du pays".

    Rien, donc, dans ce que dit le chef de l'Etat mongol, n'est susceptible de heurter le président américain George Bush. En novembre 2005, ce dernier avait été accueilli en héros à Oulan-Bator, la capitale, lors de la première visite en Mongolie d'un président américain en activité - un événement "historique", souligne M. Enkhbayar.

    Il y a, en conséquence, fort à parier que, lors de son déjeuner, jeudi 22 février à l'Elysée, avec Jacques Chirac, M. Enkhbayar trouvera plus sûrement un terrain d'entente avec le président français sur les questions d'exploration de sites archéologiques dans les steppes mongoles ou le désert de Gobi.

    Mais lorsque l'on est président d'un petit Etat situé entre deux énormes voisins, la Russie et la Chine, le mot d'ordre de la diplomatie est assurément de diversifier les soutiens extérieurs. Le dirigeant mongol a conceptualisé cette approche par une formule, celle du "troisième voisin". La Mongolie peut, en dépit de ses problèmes de pauvreté et de corruption, se targuer d'être une démocratie, contrairement aux républiques d'Asie centrale, et contrairement à ses voisins russe et chinois.

    Depuis la chute du régime communiste, en 1990, quand la Mongolie s'est affranchie de sept décennies de tutelle soviétique, des liens privilégiés ont été noués avec le Japon, la Corée du Sud, les Etats-Unis, qui fournissent le gros de l'aide au développement dont ce petit pays vit en grande partie. "Le Japon est, avec une aide financière de 2 milliards de dollars, notre plus grand donateur", souligne le président. "30 000 Mongols vivent et travaillent par ailleurs en Corée, d'où ils envoient leur salaire à leur famille restée au pays", ajoute-t-il. L'Inde, pays duquel la Mongolie a reçu ses traditions bouddhistes, est pour sa part un autre "troisième voisin", mais "spirituel", celui-là.

    La question religieuse a d'ailleurs été source de tensions avec la Chine. Lorsque le dalaï-lama a été reçu à Oulan-Bator, en août 2006, où il s'est exprimé devant une foule de 10 000 personnes, Pékin a protesté. En 2002, lors d'une précédente visite du chef spirituel tibétain, la Chine, principal partenaire commercial de la Mongolie, qui lui fournit notamment du cuivre, avait interrompu les liaisons ferroviaires pendant plusieurs jours. Comment gérer la relation avec le géant chinois ? "La Mongolie est un pays démocratique", insiste le président. "C'est à la communauté bouddhiste de décider des invitations faites au dalaï-lama, ce ne sont pas les affaires du gouvernement. Nous essayons de l'expliquer aux Chinois. Nous espérons qu'ils comprennent", dit-il.

    M. Enkhbayar, un des réformateurs de l'ancien parti unique, a étudié la littérature à Moscou, avant de suivre dans les années 1990 une formation à Leeds, en Angleterre. Il dit que son pays, où quelques 3 500 organisations non gouvernementales (ONG), soutenues par des fonds occidentaux, sont apparues - "un record dans le monde, en proportion de notre population", sourit-il - doit miser sur ses ressources minières pour assurer son développement, et endiguer l'émigration des jeunes. Le chômage est élevé en Mongolie, mais le sol regorgerait de charbon, de cuivre, et d'uranium, et des sociétés minières étrangères s'y intéressent de près.

    C'est d'ailleurs là un aspect que le président mongol entend évoquer auprès de Jacques Chirac. "Nous serions intéressés de voir la société Areva passer un accord pour l'exploitation de sites d'uranium, et nous envisageons de nous doter à l'avenir d'une centrale nucléaire", dit M. Enkhabayar. Les Russes, ajoute-t-il, sont aussi sur les rangs.

    Par le Monde

  • #2
    pff pas etonnant que ces nomades touraniens aient juger bons d envoyer des hommes en irak comme ca avec leurs fils spirituels Georges bush descandant probable de tamerlan ils pourront parachever le massacre que leurs ancetres ont perpetrer a bagdad..je me demande meme si l adhesion a l invasion de l irak de ce pays perdu est anodine..connaissant la betise et l arrogance congenitale de bush et de ses maitres sionnistes rien n est moins sur

    Commentaire

    Chargement...
    X