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Archéologie : Ata, la momie “extraterrestre”, est un mutant humain

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  • Archéologie : Ata, la momie “extraterrestre”, est un mutant humain

    Des chercheurs ont analysé les gènes d’une minuscule momie humaine. Aux allures d’alien, elle présente des mutations rarement observées auparavant.

    Quinze centimètres de long. C’est la taille de la momie connue sous le nom d’Ata, dont l’analyse ADN a permis d’en dévoiler les secrets, publiés dans Genome Research ce 22 mars. Ce spécimen aux allures d’extraterrestre avait été découvert en 2003 dans le désert chilien de l’Atacama (d’où son nom), rappelle la BBC, et avait été gardé dans une collection d’amateur.

    Outre ses “dix côtes au lieu de douze [pour un humain normalement constitué], des orbites géantes et un crâne allongé terminé en pointe”, comme la décrit le New York Times, sa particularité majeure est que “ses os sont presque aussi développés que ceux d’un enfant de 6 ans”, s’étonne le National Geographic.

    Un spécimen précieux

    Les résultats de l’étude ont prouvé que la momie est “une fille mort-née ou morte juste après la naissance”, annonce à la BBC Garry Nolan de l’université de Stanford en Californie, et l’un des auteurs principaux de l’étude. Les chercheurs ont comparé les gènes d’Ata avec un génome humain standard, explique Science. Ce qui a permis d’identifier “54 mutations rares”, dans des gènes liés à des dispositions “allant de la scoliose au nombre anormal de côtes, en passant par le nanisme”, rapporte le New York Times.

    Selon Garry Nolan, le squelette a été si bien préservé qu’on a du mal à le dater : “Soit il a été conservé dans un coffre pendant cinq cents ans, soit il est très récent”, confirme le chercheur à Courrier international. Le New York Times rapporte l’hypothèse des scientifiques : la momie aurait vécu après les années 1500 et la colonisation du Chili, car des origines européennes ont été détectées dans ses gènes.

    Une piste médicale ?
    Interrogée par le Chicago Tribune, Sanchita Bhattacharya, de l’université de Californie à San Francisco et coautrice de la publication, assure qu’un humain aussi minuscule à l’âge osseux aussi avancé n’a jamais été observé. Cependant, le New York Times insiste sur l’impossibilité de confirmer si, aujourd’hui, des nouveaux-nés souffrent de malformations semblables ou si Ata est un cas unique : rien qu’aux États-Unis, 24 000 morts-nés sont recensés par an, sans que leurs propriétés physiques ou génétiques soient étudiées. “Les données sont insuffisantes”, appuie le New York Times.

    Mais la médecine pourrait bien bénéficier de la recherche sur Ata, espère Garry Nolan, toujours dans les colonnes de la BBC : en étudiant la croissance prématurée de ses os, on pourrait un jour accélérer le rétablissement des patients souffrant de fractures graves.

    le courrier international
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