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Le FMI atténue l’euphorie du gouvernement

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    Dans son dernier rapport sur l'Algérie

    Le FMI atténue l’euphorie du gouvernement

    Le Fonds monétaire international revoit à la baisse les récents chiffres communiqués par le gouvernement Belkhadem sur les performances économiques et financières de l’Algérie, mais soutient l’Algérie dans sa demande de devenir un pays prêteur au plan international.

    Alors que le gouvernement vient d’annoncer ce mercredi un taux de croissance de 4,7% pour 2006, le FMI, dans son dernier rapport, rendu public hier, a situé ce taux à 4,5%, alors qu’il était de 5% en 2005 (rectifié à… 2,7%). S’agissant de l’inflation, alors que le Conseil du gouvernement vient d’annoncer en prévision de clôture pour 2006 un taux de 2,6%, le rapport du FMI, basé sur les chiffres du gouvernement algérien et les estimations du Fonds, estime qu’elle est plutôt en reprise, puisqu’elle s’approcherait plutôt des 5%, en raison notamment de l’envolée des prix des produits alimentaires. En revanche, le FMI confirme que la position extérieure de l’Algérie se renforce et devrait être de même à moyen terme grâce au remboursement anticipé d’une grande partie de l’encours de la dette extérieure, pour un total de 10 milliards de dollars, faisant passer le ratio dette-PIB de 17% en 2005 à 4% en 2006. La dette, mais aussi grâce à des réserves de change estimées à 70 milliards de dollars à fin septembre (l’équivalant de deux ans d’importation). En raison de l’appréciation de l’euro face au dollar, le dinar a connu une dépréciation réelle de son taux de change de -5%. Le FMI note à propos du taux de change officiel que celui-ci se rapproche du taux d marché noir depuis que les autorités algériennes ont œuvré à réduire les activités informelles. La hausse des salaires, depuis juillet 2006, «répondant au besoin de compenser l’inflation antérieure», a suscité une hausse du budget de l’Etat de 15% à 16% et les experts insistent une nouvelle fois sur la nécessité de hausses progressives liées à la productivité et aux performances économiques. S’agissant de la gestion des recettes des hydrocarbures, le FMI note ne meilleure transparence dans la communication sur la gestion du fonds de régulation des recettes fiscales, mais estime que le fait de maintenir les prévisions budgétaires et celles de la loi de Finances pour 2007 à 19 dollars comme prix de référence reste infondée, vu que dans la pratique, ce prix moyen a été de 47 dollars. Et s’ils considèrent qu’après tout l’Algérie a accompli d’importants efforts d’investissement et d’équipement public, les experts du FMI regrettent le manque de maîtrise dans la planification et l’exécution des différents projets. Ces lacunes sont situées dans le manque de préparation de l’encadrement de ces projets, dans l’absence de normes et dans la faible capacité des institutions en charge d’absorber les autorisations de programme allouées. Le FMI demande plus de réalisme, comme le fait d’apporter des correctifs au PSCE dans le cadre du budget 2007 en gardant à l’esprit que la modernisation de la gestion budgétaire de l’Etat doit être la priorité de l’heure. Au plan des réformes financières, le FMI se réjouit de la privatisation en avance du CPA, mais revient à la charge s’agissant de la réforme de la fiscalité et de l’administration fiscale et va plus loin, s’agissant des banques publiques, pour exiger une plus grande transparence dans leurs relations avec les entreprises publiques. Et le FMI de rebondir aussi sur ce qu’il appelle «la rigidité des prix à l’énergie» qui, selon lui, entrave l’efficacité des producteurs, allusion faite au secteur de l’électricité et à la lenteur avec laquelle semble passer la hausse des prix chez Sonelgaz.

    Amine B.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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