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Ce que sagesse veut dire Dans la tradition et la littérature

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  • Ce que sagesse veut dire Dans la tradition et la littérature

    Tres beau texte….a lire.

    En un mot, la sagesse est de regrouper un ensemble de très bonnes qualités dont "cultiver son expérience de la vie" pour le meilleurs…

    Ce que l'on puis conclure, c'est que la sagesse n'est pas une particularité et ne naisse pas avec ceux qui l'aient....mais peut s'acquérir

    Il y a un proverbe qui dit : «Beaucoup de gens auraient pu parvenir à la sagesse, s'ils n'avaient pas cru y être déjà parvenus. »

    =

    La recherche se traduit par l’effort constant de se tourner vers autrui ou de vivre en parfaite harmonie avec l’univers. c’est une manière de se comporter, une philosophie qui nous aide à comprendre que la vie est pleine de problèmes qu’il faut savoir gérer à bon escient.

    La sagesse est faite de réactions, de résistance aux échecs, de révoltes contre les injustices et l’adversité sous toutes ses formes. On prend alors des risques de se tromper, mais on apprend aussi à se corriger et à se remettre en question.

    A toutes les époques et partout dans le monde, on cultive la sagesse parce que l’expérience de la vie a apporté la preuve qu’elle est essentielle à l’équilibre social, aux rapports empreints d’humanisme entre individus qui ont connu des moments d’égarement.

    Où trouver la sagesse ?

    Dans les relations sociales, les problèmes de la vie, le succès, les revers, les voyages, la rue dans son ensemble qui agit comme une chaîne ininterrompue de scènes théâtrales.
    Jadis, les détenteurs de la sagesse populaire à qui on demandait conseil lorsqu’on se retrouvait dans une situation épineuse. C’était généralement un instituteur de la vieille école, un cultivateur rompu à toutes les pratiques agricoles, l’imam. - Ce fut le cas d’un homme vénéré à qui on demandait conseil lorsqu’on était confronté à une situation épineuse. - Un personnage de «La Terre et le sang» de Ferraoun est allé le consulter pour une décision grave : tuer quelqu’un pour laver l’honneur. Arrivé chez lui, il l’informa de l’objet de sa visite, sans trop tarder, conformément à la coutume. Et sitôt qu’il avait fini de parler, le vieillard lui répondit par une légende devant signifier qu’il valait mieux temporiser que de passer vite à l’acte.
    «Dans un village, lui avait-il dit, exerçait un maître d’école excellent qui avait été convoqué par le roi. Ce dernier, par jalousie ou règlement de compte, lui demanda quelque chose d’impossible pour le condamner à mort : faire d’un chamelet un brillant élève, en trois ans. Si tu refuses, je te coupe la tête, prévient le souverain. Le maître assagi par le poids des ans et l’expérience de son métier noble, préféra accepter pour bénéficier d’un sursis. Il repartit chez lui en emportant le chamelet, et en trois ans, le roi mourut et le maître gagne un chameau.»

    Faut-il souffrir pour arriver à la sagesse ?

    On peut dire de la sagesse ce qu’on a toujours dit de la culture, à savoir qu’elle ne s’hérite pas mais qu’elle se conquiert. Pour en donner la preuve, il suffit de chercher une réconciliation entre soi et les autres, d’apprendre à tempérer ses passions, à apaiser ses désirs ou à rester dans les limites de sa liberté. Voilà quelques-unes des épreuves difficiles que l’on s’impose, à l’image des fumeurs qui restent dépendants de la cigarette, comme de tout autre vice et qui n’arrivent pas à s’en débarrasser.
    Est-ce toujours sage de vouloir être sage ? dit-on habituellement lorsque, après des égarements, on cherche à se ranger parmi les sages, à n’importe quel prix et en apprenant à ne reculer devant aucun obstacle.
    L’artisan, amoureux de son métier, et qui, par sa patience, sa dextérité, son sens du travail bien accompli, essaie de se surpasser pour donner à ses objets toutes les qualités possibles. On dit d’ailleurs que l’art, en général, a une dimension spirituelle très forte.
    Les sages nous ont apporté les preuves, par exemple, que la calligraphie élève l’âme et illumine les sentiments. Ce qu’on a pu relever chez les Musulmans de tous les temps, spécialisés dans l’écriture calligraphique des versets coraniques, un véritable art des caractères arabes dans la forme la plus esthétique.
    Le Chinois aussi a toujours excellé dans l’art du trait dans ses idéogrammes reproduits à l’encre de Chine. On imagine ce que cela exige comme patience, coup d’œil, sens des proportions, efforts physiques pour garder une certaine posture du corps et un souffle convenable, une dépense d’énergie renouvelable.
    Cela fait partie des qualités humaines sur lesquelles se fondent la sagesse et qu’il convient de développer au fil du temps et de transmettre aux jeunes.
    En somme, la calligraphie c’est l’art de la maîtrise par la main, le pinceau, le geste. Le mouvement des organes du corps a une incidence certaine sur le mouvement de la vie. En travaillant dans ce domaine sensible qui met en œuvre l’esprit inventif ainsi que le tact, l’artiste a l’impression de vivre intensément, de s’élever au-dessus des banalités du quotidien. Cela laisse supposer qu’il a admis le côté mystérieux de la vie qui nous oblige à ne jamais rester insensible à la spiritualité.
    Tout peut être le signe de la sagesse, y compris la colère souvent utile pour soi et autrui, comme le sont l’amour, l’émerveillement, la bonté, la gaieté.
    La valeur n’attend pas le nombre des années, et un enfant peut faire preuve de sagesse si on a pris la précaution d’agir sur lui par des moyens éducatifs et didactiques les plus efficaces qui excluent toute forme de dressage et de conformisme.
    L’enfant, qui est le symbole d’une feuille vierge et pure, représente l’être mis sur la bonne voie pour devenir un adulte sain de corps et d’esprit, destiné à jouer le rôle de continuateur de l’œuvre de construction des aînés pour mériter d’être investi de la noble mission de perpétuer la sagesse populaire. Il a, pour cela, des modèles, des référents auprès de qui on vient faire part de ses problèmes.
    En Afrique, la transmission des valeurs se fait directement du griot aux jeunes. Le sage aède organise des séances d’apprentissage au cours desquelles il s’assoit majestueusement au pied d’un arbre et s’adresse à son public d’enfants dans une langue parfaite et sur un ton convaincant pour leur parler des principes de conduite en s’appuyant sur des anecdotes, légendes, maximes, proverbes du pays.

    Ne jamais abdiquer sur la voie de la sagesse

    On devient un être équilibré, sociable, sincère, honnête, travailleur, altruiste, lorsqu’on bénéficie de toutes les conditions favorables. Donc, on ne devient sage que grâce aux autres qui nous ont inculqué des principes, guidé sur la voie du bien et du bon sens, donné un enseignement de qualité. Ce qui veut dire qu’on ne devient pas un sage sous l’effet d’une baguette magique.
    Dans la tradition, on accède à la sagesse par des voies diverses. Par souci de sauvegarder la morale sociale ou familiale, on initie le jeune à des habitudes, des impératifs, des pratiques rituelles. Les épreuves imposées au sein de la famille conduisent, à la longue, à un comportement de sage.
    On peut trouver la sagesse dans la pratique religieuse consistant à obéir à Dieu, à se soumettre aux obligations de la religion, à comprendre qu’il faut avoir à l’esprit l’autre qu’on doit aider lorsqu’il est en difficulté. Les anciens avaient une conviction religieuse telle, qu’ils se rendaient à pied à la Mecque pour le pèlerinage.
    On peut dire que la quête de la sagesse est partout. On devient sage malgré soi lorsqu’on a la chance d’avoir le sens des valeurs et des principes de bonne conduite.
    On est alors supposé être préparé à affronter même les pires difficultés dans le milieu professionnel, auprès des commerçants malhonnêtes, avec des voisins, les services publics. Tous ceux qui sont censés être placés pour nous servir peuvent, s’il le veulent, nous dresser des obstacles méchanceté ; les uns mouchardent ou font la brosse et obtiennent plus facilement ce que tout le monde désire, d’autres volent pour devenir riches ou osent mentir pour se valoriser. C’est pour cela qu’on dit que la vie est une école de la sagesse qui a beaucoup inspiré les écrivains de tous les temps.
    Molière et d’autres dramaturges, qui ont appris à considérer la vie comme un théâtre perpétuel, ont su faire un choix de personnages les plus représentatifs des phénomènes et fléaux sociaux. Le misanthrope, éponyme de la pièce de Molière, est quelqu’un qui a voulu être d’une propreté morale irréprochable, c’est pourquoi il a déclaré ennemis publics et indésirables tous les voleurs, menteurs, hypocrites, ceux qui se montrent complaisants vis-à-vis de cette catégorie sociale détestable.
    Son opposé, philanthrope, prend la vie du bon côté ; il ne fait pas cas des vices des hommes. A l’inverse du misanthrope qui cherche à fuir la société, il entretient de bonnes relations avec chacun ; sans ignorer ce qu’ils sont, cherchant à tirer le maximum de profits. Lequel des deux personnages est le plus sage ?
    En réalité, chaque circonstance, situation nous donne à tirer des leçons pour notre avenir et peut contribuer à notre assagissement.
    Notre vie au quotidien nous réserve parfois des surprises. Il nous arrive parfois de prendre de vulgaires personnes pour des fous, alors qu’elles sont de vraies sages capables de donner du sens à chaque acte quotidien.
    La sagesse de quelqu’un apparaît aussi lorsqu’on prend soin d’un malade à qui on apporte un réconfort, d’un voyageur de passage qui vous demande à boire ou à manger. C’est aussi la femme et l’homme qui transmettent à leur enfant des qualités qui les préparent à affronter la vie, à devenir pieux, généreux, inventif, humain à tous égards.


    -Nouvelle republique
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