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AFRIQUE DU SUD Winnie Mandela, égérie populaire mais controversée, est décédée

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  • AFRIQUE DU SUD Winnie Mandela, égérie populaire mais controversée, est décédée

    Winnie Mandela, égérie populaire mais controversée de la lutte anti-apartheid qui fut l’épouse du premier président noir d’Afrique du Sud Nelson Mandela, est décédée ce lundi. Elle s’est imposée comme une égérie de la lutte anti-apartheid en reprenant le flambeau de son mari en prison, avant de déraper et être accusée de torture.

    Winnie Mandela, l’ex-épouse de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, est décédée à l’âge de 81 ans des suites « d’une longue maladie », ce lundi dans un hôpital de Johannesburg, a annoncé son porte-parole.
    « C’est avec une grande tristesse que nous informons le public que Mme Winnie Madikizela Mandela est décédée à l’hôpital Milpark de Johannesburg lundi 2 avril », a déclaré Victor Dlamini dans un communiqué.

    Elle avait épousé Nelson Mandela en 1958

    Née en 1936 à Bizana (Cap oriental), indomptable et charismatique, Winnie Madikizela-Mandela avait rencontré Nelson Mandela en 1957 alors qu'il était avocat. Le couple s'est marié en 1958 et a eu deux enfants.
    Après leur mariage, Nelson Mandela entre très vite dans la clandestinité. Restée seule avec leurs fillettes après son arrestation en août 1962, Winnie maintient la flamme du combat contre le régime raciste blanc.
    La jeune assistante sociale est alors la cible de manœuvres d’intimidation et de pressions constantes. Emprisonnée, astreinte à domicile, bannie dans un bourg à l’écart du monde où sa maison est visée par deux attaques à la bombe...
    Mais rien n’arrête la résistante, qui continue à défier les autorités blanches. Contre vents et marées, elle devient l’une des figures de proue du Congrès national africain (ANC), fer de lance de la lutte anti-apartheid. En 1976, elle appelle les lycéens de Soweto révoltés à « se battre jusqu’au bout ».
    Alors que les traîtres présumés à la cause anti-apartheid sont brûlés vifs, avec un pneu passé autour du cou, elle déclare que les Sud-Africains doivent se libérer avec des « boîtes d’allumettes ». Un véritable appel au meurtre.

    Condamnée à six ans de prison en 1991

    Winnie s’entoure d’un groupe de jeunes hommes formant sa garde rapprochée, le « Mandela United Football Club » (MUFC), aux méthodes particulièrement brutales.
    En 1991, elle est reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement d’un jeune militant, Stompie Seipei. Elle est condamnée à six ans de prison, une peine ultérieurement commuée en simple amende.
    En 1998, la Commission vérité et réconciliation (TRC) chargée de juger les crimes politiques de l’apartheid déclare Winnie « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’Homme » commises par le MUFC.
    Nommée vice-ministre de la Culture après les premières élections multiraciales de 1994, Winnie est renvoyée pour insubordination par le gouvernement de son époux, un an plus tard.
    Mise au ban de la direction de l’ANC, condamnée une nouvelle fois en 2003 pour fraude, Winnie fait tout de même son retour en politique quatre ans plus tard en intégrant le Comité exécutif du parti, l’instance dirigeante de l’ANC.
    Elle multiplie les contradictions. Députée depuis 1994 et réélue à chaque élection, elle brille par son absence au Parlement. Celle qui mène grand train prend régulièrement la défense des plus pauvres.

    LES INFIDÉLITÉS DE WINNIE

    L’image du couple Mandela, marchant main dans la main à la libération du héros anti-apartheid en 1990, a fait le tour du monde. Mais les époux ne se sont jamais retrouvés. Ils ont fini par divorcer en 1996 à l’issue d’une sordide procédure qui a révélé les infidélités de Winnie. Leur animosité a continué même après la mort de Nelson Mandela en 2013. Il ne lui a rien légué. Furieuse, elle a engagé une bataille pour récupérer la maison familiale de Qunu (sud). La justice l’a récemment déboutée de ses demandes.

    Le Dauphiné
    Dernière modification par azed164, 02 avril 2018, 17h19.

  • #2
    SES GRANDES DATES

    - 1936 : naissance le 26 septembre de Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela, dite Winnie, dans la province du Cap oriental (sud).
    - 1955 : première assistante sociale noire du pays dans un hôpital de Soweto, le township noir de Johannesburg.
    - 1958 : épouse Nelson Mandela.
    - 1962 : reste seule avec ses fillettes après l’arrestation de son mari. Malgré les intimidations et des séjours en prison, elle devient l’une des figures du Congrès national africain (ANC).
    - 1986 : dans son discours le plus controversé, elle appelle à libérer le pays avec des allumettes, référence au supplice du « collier » (pneu enflammé autour du cou).
    - 1990 : libération de Nelson Mandela après 27 ans de prison.
    - 1991 : reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement de quatre jeunes, dont un est décédé, par sa garde rapprochée, le « Mandela United Football Club » (MUFC).
    - 1992 : accusée de corruption et mauvaise gestion, elle est démise de ses fonctions dirigeantes à l’ANC.
    - 1994 : vice-ministre de la Culture dans le premier gouvernement post-apartheid. Renvoyée l’année suivante pour insubordination, elle reste députée et présidente de la Ligue des femmes.
    - 1996 : après quatre ans de séparation, elle divorce de Nelson Mandela.
    - 1998 : la Commission vérité et réconciliation (TRC) la déclare «coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’Homme» commises par le MUFC.
    - 2003 : condamnée pour fraude.

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