Les câlins peuvent modifier l’ADN du cerveau des nouveau-nés
DÉVELOPPEMENT - Des chercheurs ont découvert que la séquence ADN des cellules du cerveau d’un nouveau-né pouvait être modifiée selon le comportement plus ou moins attentionné des parents.
Couvrir son bébé de câlins a-t-il une répercussion sur la structure de son ADN cérébrale ? Des chercheurs viennent de démontrer que le nombre de gènes sur le brin d’ADN du cerveau d’un nouveau-né se trouve modifié en fonction du traitement qu’il reçoit de ses parents jusqu’à son sevrage (six mois à un an).
Des chercheurs de l'université de Californie à San Francisco ont établi un lien entre l'affection prodiguée par un parent et le comportement des gènes dans l'ADN des cellules cérébrales. N'hésitez plus à câliner votre bébé, cela pourrait bien avoir une répercussion sur la composition de son ADN, selon une étude publiée le 23 mars dernier. Une équipe de chercheurs de l'université de Californie à San Francisco a démontré que l'environnement d'un nourrisson pouvait modifier la structure de l'ADN de ses cellules cérébrales, et ce jusqu'à ce qu'il soit sevré. La répartition et le nombre de gènes sur un brin d'ADN s'en trouvent ainsi affectées, résume Science et Vie.
Une précédente étude de l'université de Colombie britannique avait déjà montré que les marques d'affection envers les enfants avaient des conséquences sur leur profil moléculaire, qui était sous-développé chez les bambins ayant eu moins de contacts physiques. L'étude se basait sur les journaux tenus par les parents de 94 bébés sur les cinq premières semaines après la naissance, puis sur un échantillon ADN prélevé quatre à cinq ans plus tard.
Un copier-coller de gènes,
En se basant sur le cas de souris, un modèle se rapprochant de l’humain, les scientifiques se sont aperçus que les individus moins choyés voyaient la structure de leur ADN se modifier. Selon d’anciennes études avancées par la revue Science et vie, le stress serait à l’origine d’un processus nommé rétro-transposition et pousserait certains gènes à effectuer un "copier-coller" sur le brin d’ADN.
c'est à l'aide de deux groupes de souris que les chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco ont observé le phénomène de "rétrotransposition", quand certains gènes se copient-collent sur un même brin d'ADN. Dans un premier groupe, les femelles étaient attentionnées et protectrices avec leurs petits, leur prodiguant soins, attention et toilettage, contrairement à un deuxième groupe. En comparant l'ADN des souriceaux, les scientifiques ont constaté que plus les mères maternaient leurs enfants, moins les gènes se répliquaient dans les cellules cérébrales. Ils ont même échangé les souriceaux de certains groupes afin de vérifier que le processus n'était pas héréditaire.
Un lien avec la dépression ou la schizophrénie ?
Pour s’en rendre compte, les chercheurs ont constitué deux groupes de rongeurs. L'un où les mères adoptaient un comportement particulièrement attentionné (toilettages, soins) et l’autre où elles se montraient nettement moins protectrices. Il en ressort que le nombre de gènes copiés-collés augmentait chez les souriceaux quand ceux-ci étaient moins maternés. Afin de s’assurer que ce processus ne résulte pas d’une influence héréditaire, certains d’entre eux ont été changés de groupe. Le phénomène a encore été observé.
Grâce à un suivi sur le long terme des souriceaux devenus adultes, les chercheurs ont noté que les individus dont les gènes se sont multipliés se montraient "plus stressés et inadaptés". De quoi ouvrir de nouvelles perspectives selon Science et vie, avec des hypothèses selon lesquelles des pathologies comme la dépression ou la schizophrénie chez les humains pourraient avoir un lien avec cette modification de l’ADN chez les nouveau-nés avant sevrage. Des traitements œuvrant directement sur le processus de rétro-transposition des gènes pourraient alors être envisagés pour combattre ces pathologies.
DÉVELOPPEMENT - Des chercheurs ont découvert que la séquence ADN des cellules du cerveau d’un nouveau-né pouvait être modifiée selon le comportement plus ou moins attentionné des parents.
Couvrir son bébé de câlins a-t-il une répercussion sur la structure de son ADN cérébrale ? Des chercheurs viennent de démontrer que le nombre de gènes sur le brin d’ADN du cerveau d’un nouveau-né se trouve modifié en fonction du traitement qu’il reçoit de ses parents jusqu’à son sevrage (six mois à un an).
Des chercheurs de l'université de Californie à San Francisco ont établi un lien entre l'affection prodiguée par un parent et le comportement des gènes dans l'ADN des cellules cérébrales. N'hésitez plus à câliner votre bébé, cela pourrait bien avoir une répercussion sur la composition de son ADN, selon une étude publiée le 23 mars dernier. Une équipe de chercheurs de l'université de Californie à San Francisco a démontré que l'environnement d'un nourrisson pouvait modifier la structure de l'ADN de ses cellules cérébrales, et ce jusqu'à ce qu'il soit sevré. La répartition et le nombre de gènes sur un brin d'ADN s'en trouvent ainsi affectées, résume Science et Vie.
Une précédente étude de l'université de Colombie britannique avait déjà montré que les marques d'affection envers les enfants avaient des conséquences sur leur profil moléculaire, qui était sous-développé chez les bambins ayant eu moins de contacts physiques. L'étude se basait sur les journaux tenus par les parents de 94 bébés sur les cinq premières semaines après la naissance, puis sur un échantillon ADN prélevé quatre à cinq ans plus tard.
Un copier-coller de gènes,
En se basant sur le cas de souris, un modèle se rapprochant de l’humain, les scientifiques se sont aperçus que les individus moins choyés voyaient la structure de leur ADN se modifier. Selon d’anciennes études avancées par la revue Science et vie, le stress serait à l’origine d’un processus nommé rétro-transposition et pousserait certains gènes à effectuer un "copier-coller" sur le brin d’ADN.
c'est à l'aide de deux groupes de souris que les chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco ont observé le phénomène de "rétrotransposition", quand certains gènes se copient-collent sur un même brin d'ADN. Dans un premier groupe, les femelles étaient attentionnées et protectrices avec leurs petits, leur prodiguant soins, attention et toilettage, contrairement à un deuxième groupe. En comparant l'ADN des souriceaux, les scientifiques ont constaté que plus les mères maternaient leurs enfants, moins les gènes se répliquaient dans les cellules cérébrales. Ils ont même échangé les souriceaux de certains groupes afin de vérifier que le processus n'était pas héréditaire.
Un lien avec la dépression ou la schizophrénie ?
Pour s’en rendre compte, les chercheurs ont constitué deux groupes de rongeurs. L'un où les mères adoptaient un comportement particulièrement attentionné (toilettages, soins) et l’autre où elles se montraient nettement moins protectrices. Il en ressort que le nombre de gènes copiés-collés augmentait chez les souriceaux quand ceux-ci étaient moins maternés. Afin de s’assurer que ce processus ne résulte pas d’une influence héréditaire, certains d’entre eux ont été changés de groupe. Le phénomène a encore été observé.
Grâce à un suivi sur le long terme des souriceaux devenus adultes, les chercheurs ont noté que les individus dont les gènes se sont multipliés se montraient "plus stressés et inadaptés". De quoi ouvrir de nouvelles perspectives selon Science et vie, avec des hypothèses selon lesquelles des pathologies comme la dépression ou la schizophrénie chez les humains pourraient avoir un lien avec cette modification de l’ADN chez les nouveau-nés avant sevrage. Des traitements œuvrant directement sur le processus de rétro-transposition des gènes pourraient alors être envisagés pour combattre ces pathologies.
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