Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La presse britannique vote pour Bayrou

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La presse britannique vote pour Bayrou

    François Bayrou, candidat de l'UDF, est le chouchou de la presse britannique et fera peut être la fortune des bookmaker . Bayrou , le troisième homme et si c'était lui?

    ===

    Courrez chez votre bookmaker le plus proche, conseille The Guardian, et pariez immédiatement tout votre argent sur le candidat de l'UDF, car il sera le prochain président de la République française."

    "Le défi était immense" pour une candidate socialiste "en blanc et rouge". Et pour le quotidien portugais de centre gauche Público, il a été relevé. Le défi ? "Faire oublier une semaine qui devait être celle de son envol et qui s'est transformée en cauchemar médiatique." La semaine du discours-programme de Villepinte, obscurcie par une visite ratée en banlieue parisienne et "des bisbilles au sein de son équipe de campagne".

    L'émission de TF1 du 19 février dernier, où Ségolène Royal a affronté un panel de 100 Français, semble avoir comblé le quotidien lisboète. Mais "la question reste entière : qui est vraiment la candidate socialiste ? Celle que l'on a vue lors des primaires capables de briser les tabous ou celle qui présentait un programme nettement plus marqué à gauche ?"

    En fait, explique Público, "Ségolène Royal ne veut pas subir l'humiliation de 2002 et doit rassembler les électeurs socialistes au premier tour afin d'assécher l'électorat de la myriade de candidats d'extrême gauche. Mais pourra-t-elle garder ce cap au moment d'affronter le second tour et retrouver la sympathie qu'elle avait réussi à capitaliser sur son nom il y a quelques semaines encore et qui allait bien au-delà de l'électorat socialiste ?"

    La candidate socialiste a aussi cette semaine les honneurs de la presse brésilienne de qualité. O Estado de São Paulo lui consacre par exemple une page entière, ne serait-ce que pour constater que "le programme de la candidate socialiste s'inspire de celui que le Parti des travailleurs (PT) a testé à Porto Alegre". Suit un long reportage sur les "budgets participatifs" que la présidente de Poitou–Charentes a instauré dans sa région.

    Mais le plus intéressant est l'éditorial totalement décomplexé sur la campagne présidentielle française qui accompagne cette page. Nicolas Sarkozy, par exemple, y est qualifié de "Formule 1 qui, lorsqu'il accélère, distance immédiatement ses concurrents. Un professionnel de la politique cruel, éloquent, démagogue et ironique."

    Quant à Ségolène Royal, "Jeanne d'Arc de la politique", elle serait entourée de "dirigeants socialistes généralement obèses, avec des têtes de notaires du XIXe siècle", ou encore "de chevaux de course fatigués qui savent tout et ne comprennent rien". L'auteur cite même des noms : Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Un bon point pour Mme Royal donc, mais qu'elle a gâché "en voulant être originale", et du coup, "en désorientant les Français".

    Une erreur dont a su profiter Nicolas Sarkozy. Pour se rattraper, "il reste tout de même à la candidate socialiste deux mois de campagne, et, surtout, elle peut compter sur les défauts du candidat de droite : sa vanité, son caractère intempestif, prompt à l'insulte".

    Enfin, François Bayrou fait une entrée remarquée dans la presse internationale. Après le Financial Times qui, la semaine dernière, appelait quasiment à voter pour lui – après avoir lu attentivement les programmes des deux principaux candidats et constaté que l'on y trouvait que "du vieux et du très vieux" –, The Guardian trouve aussi du charme à ce "monsieur Tout-le-Monde qui a encore moins de charisme que le prochain Premier ministre britannique, Gordon Brown".

    "Courrez chez votre bookmaker le plus proche", conseille le quotidien de centre gauche, "et pariez immédiatement tout votre argent sur le candidat de l'UDF, car il sera le prochain président de la République française".

    Pourquoi tant d'assurance ? "Parce que la moitié du pays déteste Sarkozy et que l'autre moitié doute des capacités présidentielles de Ségolène Royal." Les chances de François Bayrou "sur qui personne n'aurait parié il y a encore quelques semaines" se sont sérieusement améliorées grâce à "la campagne d'autodestruction lancée par les socialistes et leur candidate". The Guardian cite ce drôle de sondage qui, éliminant M. Bayrou du premier tour, lui fait battre tout de même au second à la fois Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

    Même la fameuse émission de TF1 du 19 février, où Ségolène Royal semble s'être illustrée, ne convainc pas le journal londonien. "Certes, elle était sûre d'elle et n'a pas fait d'erreur, mais elle était loin d'être enthousiasmante et manquait des qualités qui font un leader charismatique."

    Par Le courrier international
Chargement...
X