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La colère d’un médecin agressé à son cabinet en Seine-Saint-Denis

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  • La colère d’un médecin agressé à son cabinet en Seine-Saint-Denis

    Un médecin généraliste a subi lundi une agression dans son propre cabinet, à Bobigny. Après ce nouvel acte de violence, la question des conditions de travail des médecins se pose.

    La peur, l’angoisse. Voilà ce qui accompagne ce médecin généraliste de Bobigny (Seine-Saint-Denis) durant chacune de ses journées. Lundi, il a été agressé dans son propre cabinet et devant ses patients. «J’étais en consultation, quand j’ai entendu des cris et des menaces dans la salle d’attente. C’était un père, très virulent, qui exigeait que j’ausculte son enfant sur le champ, raconte-t-il. Face à son attitude menaçante, et alors que je le sentais prêt à frapper, j’ai finalement accédé à sa demande.

    «Mon prédécesseur a tenu deux ans avant de s’en aller»

    L’agression de ce médecin, sur le point de quitter son cabinet pour aller exercer à l’étranger, est loin d’être un cas isolé. «Mon histoire est anecdotique par rapport à ce que certains collègues ont pu vivre, confie-t-il modestement. Mon prédécesseur, par exemple, a tenu deux ans dans ce cabinet, avant de s’en aller, à cause de ce climat d’insécurité.» En effet, selon les derniers chiffres de l’Observatoire de la sécurité des médecins, 968 incidents ont été déclarés en 2016. Un triste record depuis sa création, en 2003.

    En Seine-Saint-Denis, le nombre d’incidents signalés a quasiment doublé en un an, passant de 27 cas en 2015, à 49 au dernier recensement, en 2016. La situation dans les départements des Bouches-du-Rhône (68 incidents) et du Nord (59 incidents) est même pire. Sur les 968 incidents identifiés à l’échelle nationale, 22 % surviennent en banlieue, et 65 % concernent des médecins généralistes, qui ne représentent pourtant que 65 % des praticiens en France.

    10 000 généralistes de moins en 10 ans

    «Dans certains quartiers, la violence est présente au quotidien. Elle est due la plupart du temps à une intolérance à la frustration ou à l’impatience», témoigne Yannick Schmitt, médecin et président de ReAGJIR, syndicat des jeunes médecins généralistes. «Mais le drame, c’est que ça arrive souvent dans des quartiers déjà désertés. Et la situation ne va pas s’améliorer, puisque chaque année depuis 2007, environ 1 000 généralistes partent à la retraite sans être remplacés. Et on devrait observer cette tendance jusqu’en 2025», affirme-t-il.

    Alors pour tenter de lutter contre ces violences, l’Ordre des Médecins a proposé au cabinet du ministère de l’Intérieur de déployer l’application de géolocalisation «c-Now» (anciennement Reporty) chez les médecins, pour les relier aux forces de l’ordre. Une proposition «en cours d’étude».

    Julien Muller
    Le Parisien
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Plus de 1000 cas d'agressions ont été reportés en 2017 par le Conseil national de l'ordre des médecins. Les médecins généralistes et les femmes sont les premiers à subir cette violence, qui est le plus généralement verbale, et qui débouche dans 38% des cas sur un dépôt de plainte.

    Quand son patient a ignoré pour la seconde fois son « bonjour », le docteur Claire Marie a bien senti que quelque chose clochait. Mais pas de là à s’imaginer qu’elle recevrait, cinq minutes plus tard, son poing en pleine mâchoire. « Ça vous laisse sans voix, totalement abasourdie, confie-t-elle. Un patient qui vous frappe… Vous ne pouvez juste pas y croire. »
    En pleurs, devant ses patients

    Le 29 décembre, Claire Marie, médecin remplaçante, travaille dans un cabinet à Dunkerque (Nord). Le quinquagénaire, qu’elle a déjà eu en visite, est visiblement agacé d’avoir attendu. « Je lui ai demandé ce qui l’amenait, il m’a rétorqué que j’avais des questions idiotes. J’ai trouvé ça sec et insultant mais j’ai continué. Puis il m’a lancé que j’examinais mal, qu’il ne m’aimait pas… Je lui ai dit que ça suffisait et l’ai raccompagné. »

    C’est là que son poing s’abat sur le visage de Claire Marie. « J’ai pensé : ma grande, ne fait rien, tais-toi, sinon ça va être pire. Les patients dans la salle d’attente étaient catastrophés. Dès qu’il est parti, je me suis effondrée, en pleurs devant eux. Le comble, non ? » interroge-t-elle de sa voix rapide et énergique.

    La médecin est alors « sur une autre planète », mais en cette période de gastro, grippe et autre rhino, hors de question d’abandonner le navire. « J’ai assuré toutes mes consultations mais j’avais le cœur gros », explique la professionnelle passionnée par son métier. La veille, elle avait conduit un patient sans voiture aux urgences.
    Demande de vidéosurveillance
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Bonsoir

      la cpam n'a qu'à plus rembourser le subutex par exemple et je suis sûr que ces actes de violences se feront rare

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      • #4
        Cette violence est rencontrée dans des quartiers ou la population est dejà exclue: pas de travail, plus de commerces de proximité, insalubrité, delinquance et violence...un amalgame.
        Ces laissers pour compte se vengent sur ce qu il reste : un medecin.
        C est effroyable de se dire qu un medecin peut être agressé.

        Bientot on verra des agents de sécurité chez les généralistes.

        Rien ne justifie la violence.
        Always on the sunny side.....

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        • #5
          C'est intolérable oui , c'est à l'état de prendre en charge ces délinquants .

          Par contre Frieda , je ne suis pas d'accord , c'est dans le centre ville que les toxicos se retrouvent .

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          • #6
            Les gens se prennent de plus en plus pour le centre du monde
            Ils ont pris l habitude de l assistanat et ne savent plus attendre leur droit
            Prenant leur bobo pour des urgences .

            Pitoyable
            Dernière modification par joyna, 07 avril 2018, 10h53.
            La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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            • #7
              Je pense que les toxicomanes sont minoritaires chez les agresseurs.
              Les médecins se font agresser comme se font agresser par la racaille de banlieue les pompiers qui viennent apporter du secours.
              au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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              • #8
                Bonjour

                La seule fois où j'ai vu un médecin se faire agresser dans son cabinet c'était par un toxico , mais effectivement cela ne veut pas qu'ils sont majoritaires .

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                • #9
                  Nord-Sud,
                  J ai parlé de toxico???

                  Comme l a dit Joyna c est l impatience, le narcissisme ambiant, le mode tout tout de suite...
                  Always on the sunny side.....

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