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La pire mise en orbite de déchets spatiaux de l'histoire

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  • La pire mise en orbite de déchets spatiaux de l'histoire

    Le 19 février, le Briz-M, le dernier étage d'une fusée Proton, en perdition depuis un an, a explosé accidentellement au-dessus de l'Australie. Plus d'un millier de débris se sont répandus dans l'espace, près de l'orbite de la station spatiale internationale (ISS).

    La probabilité de collision avec un débris a augmenté de 10% à l'altitude de la station spatiale internationale, s'alarme Heiner Klinkrad, spécialiste des débris au Centre des opérations de l’ESA (ESOC) de Darmstadt, en Allemagne. C'est le pire événement de mise en orbite de déchets spatiaux de l'histoire! ». On pensait pourtant avoir connu le pire le mois dernier quand un missile avait été lancé de Chine contre un satellite en panne, libérant près de 900 déchets de plus de 10 cm de diamètre.

    «Par rapport au tir balistique chinois, le risque de collision est cette fois-ci augmenté d'au moins 5 à 10 fois », complète Heiner Klinkrad. Ces nouveaux déchets spatiaux constituent une menace réelle pour les satellites de télécommunication et l'ISS. En effet, l'énergie cinétique d'une bille d'acier de la taille d'un petit pois lancée dans l'espace sur un obstacle provoque quasiment autant de dégâts qu'une grenade.

    Les débris du Briz-M pourraient tourner autour de la Terre pendant plusieurs milliers d'années. Ils sont trop hauts pour être freinés par l'atmosphère et retomber sur Terre. «Lors de l'explosion, l'orbite du dernier étage de la fusée Proton était à 500 km d'altitude au plus près de la Terre (périgée), à 14.700 km au point le plus éloigné (apogée), précise Heiner Klinkrad. Aujourd'hui, nous ne pouvons exactement prédire la trajectoire des fragments produits.»

    L'étage supérieur du propulseur russe était censé livrer le satellite d'Arabsat 4A en orbite géosynchrone après son lancement le 28 février 2006. Son moteur principal, arrêté quatre minutes trop tôt pendant la dernière séquence de mise à feu, avait placé sur une mauvaise orbite le satellite. Ce dernier avait été délibérément précipité dans l'océan Pacifique un mois plus tard.

    De son côté, le dernier étage de la fusée Proton flottait depuis un an autour de la Terre, partiellement rempli de carburant. Pourtant, en cas d'anomalie, les réservoirs sont censés se vider pour éviter la désintégration du Briz-M dans l'espace. Les chercheurs ne savent pas encore ce qui a fait exploser le réacteur. Le carburant et l'oxydant auraient pu être mis en contact à cause de la corrosion, d'une collision avec une micrométéorite ou d'une simple défaillance.

    Par Sciences et Avenir
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